Frappes ukrainiennes en territoire russe : Keith Kellogg tire la sonnette d’alarme

Keith Kellogg Keith Kellogg

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Le 3 juin 2025, des drones ukrainiens ont visé des bombardiers russes à capacité nucléaire, franchissant une ligne rouge dangereuse.
  • Le général Keith Kellogg alerte sur l’augmentation significative du risque, soulignant une possible escalade incontrôlable.
  • La Russie s’adapte et renforce ses alliances, tandis que l’Ukraine s’enlise, mettant en péril la stabilité mondiale.
  • L’Occident persiste dans une guerre par procuration qui échappe à son contrôle, risquant un « moment Sarajevo » potentiellement catastrophique.

Le 3 juin 2025, la guerre en Ukraine a franchi une étape supplémentaire. Des bombardiers stratégiques russes à capacité nucléaire stationnés à l’intérieur même du territoire russe ont été visés par des drones ukrainiens.

Ce n’est pas la première fois que Kiev frappe en profondeur. Mais cette fois, la cible n’est pas anodine : il s’agit de vecteurs potentiels d’armes nucléaires. Dans une déclaration forte, le général Keith Kellogg, envoyé de Donald Trump sur le dossier ukrainien, a sonné l’alerte :

« Le niveau de risque est en train d’augmenter de manière significative. »

Ce propos mérite d’être pris au sérieux. Pas seulement parce qu’il vient d’un ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. Mais surtout parce qu’il traduit une rupture de ton — une reconnaissance implicite du gouffre vers lequel l’Occident se dirige à force de jouer aux apprentis sorciers en Ukraine.

https://twitter.com/thetoitoi/status/1930191471103082589

Une guerre par procuration qui échappe à ses architectes

Depuis 2022, les puissances occidentales ont martelé un credo simpliste : soutenir Kiev, contenir Moscou, et défendre un supposé « ordre international fondé sur des règles ». Trois ans plus tard, la réalité dément ce récit.

Loin d’être affaiblie, la Russie a adapté son économie de guerre, accru sa production militaire et resserré ses alliances stratégiques — notamment avec Pékin et Téhéran. L’Ukraine, quant à elle, s’enlise dans un conflit devenu interminable, pendant que ses soutiens montrent des signes évidents d’essoufflement matériel et politique.

En alimentant une guerre qu’ils ne maîtrisent plus, les dirigeants occidentaux prennent le risque d’un emballement incontrôlable. C’est ce que souligne, en creux, l’intervention du général Kellogg, dont le ton prudent tranche avec la rhétorique guerrière dominante dans les chancelleries atlantistes.

https://twitter.com/FranceEterne/status/1929209724978778348

Les bombardiers stratégiques russes : une ligne rouge ?

Pourquoi ce raid est-il si préoccupant ? Parce qu’il cible des bombardiers à capacité nucléaire . Ces bombardiers stationnés loin du front sont considérés comme un élément clef de la dissuasion stratégique russe. Ils ne sont pas déployés pour des frappes conventionnelles de champ de bataille, mais pour garantir la capacité de riposte nucléaire en cas de conflit ouvert avec l’OTAN.

En attaquant ces vecteurs-là, Kiev — avec la bénédiction implicite de ses sponsors occidentaux — franchit une ligne rouge. Le Kremlin ne pourra ignorer un tel affront. Et contrairement aux espoirs des chancelleries occidentales, Moscou ne se contentera peut-être pas d’un haussement d’épaules diplomatique.

L’histoire militaire récente est riche d’enseignements : il n’y a rien de plus dangereux qu’un adversaire que l’on pousse dans ses retranchements.

bombardiers à capacité nucléaire

Trump, Kellogg, et la fracture américaine

Ce n’est pas un hasard si l’alerte vient de l’entourage de Donald Trump. Depuis 2016, l’ancien président américain a remis en cause la politique de confrontation systématique avec la Russie. Il n’est pas « pro-Poutine » comme ses détracteurs le répètent sans fin — il est simplement pragmatique. Il comprend que Washington n’a pas les moyens de mener de front une guerre contre la Chine, une guerre contre l’Iran, et une guerre par procuration contre la Russie.

Keith Kellogg, en s’exprimant publiquement, révèle une fracture de plus en plus visible aux États-Unis entre deux camps : d’un côté, l’establishment militaire et diplomatique attaché à une vision hégémonique du monde ; de l’autre, une droite trumpiste qui veut recentrer la puissance américaine sur ses intérêts essentiels, loin des aventures globalistes sans issue.

Trump

L’Europe applaudie… et reste aveugle

Pendant ce temps, à Bruxelles, Paris ou Berlin, les responsables européens persistent dans leur déni. Pire : ils s’en félicitent. Les frappes ukrainiennes sur le territoire russe sont vues comme une démonstration de force, un progrès. Personne ne semble se demander quelles pourraient être les conséquences si un de ces bombardiers était touché — ou si Moscou décidait de riposter de manière symétrique.

Il est devenu interdit de poser les bonnes questions. Interdit de dire qu’une victoire militaire de l’Ukraine est devenue improbable. Interdit de rappeler que l’Europe, en prolongeant cette guerre, hypothèque sa propre sécurité.

La caste technocratique qui dirige l’Union européenne n’a jamais eu à rendre de comptes au peuple. Ce n’est pas demain que cela changera.

Union européenne

Vers un point de bascule géostratégique

Depuis plusieurs mois, les signaux s’accumulent : l’ère du monde unipolaire touche à sa fin. La Russie, la Chine, l’Iran, l’Inde, même le Brésil — tous prennent acte du déclin américain. Ce déclin n’est pas uniquement militaire ou économique. Il est aussi civilisationnel.

En s’acharnant à maintenir coûte que coûte un ordre international qui ne repose plus sur la puissance réelle mais sur la communication, l’Occident se ridiculise et se met en danger. Les frappes ukrainiennes sur les bombardiers russes ne sont pas un coup d’éclat tactique : elles sont le symptôme d’un effondrement stratégique.

Brics

La peur d’un « moment Sarajevo »

L’histoire ne se répète jamais exactement. Mais elle rime. En 1914, l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand n’aurait jamais dû mener à une guerre mondiale. Et pourtant, par un enchaînement de réactions mal calibrées, de postures rigides et de certitudes aveugles, l’Europe a sombré dans le chaos.

Aujourd’hui, le monde est potentiellement plus fragile encore. Il suffit d’un missile perdu, d’un drone mal identifié, d’un bombardier touché, pour que l’irréparable soit enclenché.

Les avertissements de Keith Kellogg doivent être entendus non comme un soutien à Moscou, mais comme un appel à la lucidité. Ce conflit peut dégénérer. Il est urgent de retrouver une boussole stratégique.

Il est temps de sortir de l’hypnose guerrière

En France, les médias dominants traitent ce sujet comme un fait divers militaire de plus. Pas de recul, pas d’analyse, pas de débat. Pourtant, ce raid est peut-être l’un des événements les plus graves depuis le début du conflit.

L’Ukraine n’est pas seulement en guerre contre la Russie. Elle est devenue, qu’on le veuille ou non, un instrument dans une guerre plus vaste : celle de l’Occident libéral contre le reste du monde. Et dans ce jeu dangereux, c’est le peuple européen qui paiera le prix fort.

La guerre en Ukraine ne se joue pas qu’avec des chars. Elle se joue aussi avec des récits, des alliances, des illusions. Et si nous continuons à refuser de voir la réalité en face, nous risquons de nous réveiller trop tard.

IMPORTANT - À lire

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