Comment la Chine a changé sa politique du « zéro COVID » en une politique du « zéro non-COVID » ?
« Zéro non-COVID », tel est le nom que l’on donne en Chine à la nouvelle politique de gestion des pandémies du régime. Le Parti communiste chinois (PCC) a agressivement poussé l’ensemble du pays vers un état entièrement positif au COVID.
L’assemblée législative annuelle de la Chine est généralement en session au cours du mois de mars. On s’attend à ce que la session à venir se concentre sur le sauvetage de l’économie chinoise, qui est au bord de l’effondrement après trois ans de politique de zéro-COVID.
Le chef du parti, Xi Jinping, est clairement prêt à payer n’importe quel prix pour rouvrir le pays.
Les employés du gouvernement de la ville de Chongqing, dans la province du Sichuan, et de la province du Zhejiang ont reçu des avis leur indiquant de retourner à leur bureau pour travailler même s’ils ont été testés positifs au COVID-19, tant que leurs symptômes sont légers.
La population totale de la ville de Chongqing est de plus de 31 millions d’habitants, et celle de la province du Zhejiang de plus de 57 millions.
Des rumeurs sur l’internet chinois parlaient de gouvernements locaux de la ville de Chongqing et de la province du Zhejiang critiqués par Pékin parce que ces régions étaient trop lentes à atteindre un pourcentage élevé de patients positifs au COVID.
Un fonctionnaire local de Shanghai a déclaré à The Epoch Times le 27 décembre que son bureau avait reçu l’ordre de faire tout ce qui était en son pouvoir pour faire passer la ville au statut de pic COVID.
« Que ceux qui sont censés devenir positifs deviennent positifs, et que ceux qui sont censés mourir, meurent », a déclaré Song Wen (pseudonyme).
Tous les médias publics sont muets sur la situation actuelle du pays, et les rapports des différentes agences gouvernementales sont contradictoires.
Le gouvernement de la province de Zhejiang a enregistré un million de nouveaux cas de COVID le 25 décembre, alors que le CDC national chinois n’a signalé que 2 983 nouveaux cas dans l’ensemble du pays pour le même jour.
Le régime a annoncé que le 8 janvier 2023, la Chine rouvrira totalement les voyages à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ce qui a déclenché des inquiétudes dans les pays du monde entier. Les autorités italiennes ont signalé le 28 décembre que 50 % des passagers de deux vols en provenance de Chine avaient été testés positifs au COVID.
Des voyageurs chinois quittent le hall d’arrivée de l’aéroport international de Rome Fiumicino,
près de Rome, après avoir subi un test de dépistage du COVID-19,
le 29 décembre 2022. (Filippo Monteforte/AFP via Getty Images)
La Chine, un pays de plus de 1,4 milliard d’habitants, est passée en un mois de la politique du « zéro COVID » à celle du « zéro non COVID ». Ce changement soudain a plongé les experts de la santé du monde entier dans l’incertitude, car l’explosion des cas de COVID en Chine pourrait exposer le monde entier à de nouveaux variants.
Les médias occidentaux ont largement attribué ce changement soudain de politique aux manifestations organisées fin novembre par le Livre blanc contre la politique du zéro COVID en Chine. Cependant, selon le chef des urgences de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, le pic de COVID en Chine n’est pas dû à la levée des restrictions imposées par le gouvernement.
Avant le changement de politique, « la maladie se propageait intensivement parce que les mesures de contrôle en elles-mêmes n’arrêtaient pas la maladie. Et que la Chine a décidé, d’un point de vue stratégique, que ce n’était plus la meilleure option », a déclaré M. Ryan.
Le passage du régime du « zéro COVID » à une politique de « zéro non-COVID » ne s’est pas fait sans signes avant-coureurs.
À partir de la fin septembre, de nombreux médias d’État chinois ont ouvertement évoqué le fait qu’il ne fallait pas trop appliquer la politique du zéro COVID.
Le 30 septembre, Xi Jinping et tous les hauts dirigeants du PCC se sont rendus sur la place Tiananmen pour un service commémoratif à l’occasion de la Journée des Martyrs. Xi et d’autres personnes ont apporté des fleurs au monument aux Héros du peuple, une pierre érigée en souvenir de ceux qui sont morts pour le Parti dans le passé. Les photos du service montrent des centaines de personnes présentes à l’événement qui ne portent pas de masques.
Pour un pays qui a appliqué le principe du port du masque dans le cadre de sa politique de zéro COVID, l’événement a été le premier signe clair du changement de politique imminent du régime.
Le 28 octobre, Xi a déclaré lors de son court séjour dans la province du Henan : le système socialiste de la Chine s’est construit à partir du sacrifice de vies humaines. Il a ajouté que ce sacrifice est également nécessaire dans l’ère moderne. Xi a visité la province après le 20e Congrès du PCC au début du mois, au cours duquel il a été réélu pour un troisième mandat à la tête du PCC.
Le 24 novembre, un incendie s’est déclaré dans une tour d’habitation de la ville d’Urumqi, faisant de nombreux morts et blessés car l’escalier de secours était verrouillé. L’incident a ensuite provoqué de vastes manifestations dans de nombreuses villes. Le 7 décembre, Pékin a officiellement levé sa politique d’interdiction des véhicules à moteur, en vigueur depuis trois ans.
Il est évident que le PCC a commencé à changer sa politique discrètement dès la fin septembre. Les vastes manifestations qui ont suivi l’incendie d’Urumqi le 24 novembre sont devenues l’excuse parfaite pour que le régime adopte ouvertement une nouvelle politique.
La raison du changement de politique du régime est limpide : sauver le pouvoir du régime au prix de la vie des Chinois.
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Source : ZeroHedge
