L’UKRAINE PUBLIE UNE LISTE NOIRE DE « PROPAGANDISTES RUSSES » !

Ukraine liste noire

Où sont les « Fact Checkers » ?

Le gouvernement ukrainien a publié une liste de politiciens, d’universitaires et de militants qui, selon lui, encouragent la « propagande russe ». De façon absurde, cette liste comprend de hauts responsables américains – même un sénateur américain en exercice – et un journaliste lauréat du prix Pulitzer.

Une agence liée au gouvernement de Kiev, le centre ukrainien pour la lutte contre la désinformation, identifiant des personnalités telles que le sénateur républicain Rand Paul, l’ancienne représentante Tulsi Gabbard (D-HI), l’analyste militaire Edward Luttwak, le professeur de l’université de Chicago et théoricien des relations internationales John Mearsheimer, et le journaliste primé Glenn Greenwald, anciennement de The Intercept, parmi beaucoup d’autres.

Un certain nombre de noms internationaux notables figurent également sur la liste, tels que la leader politique populiste française Marine Le Pen, ou encore un général italien, le général Leonardo Tricarico, qui rend l’Ukraine responsable de l’invasion russe et a demandé instamment des négociations immédiates pour mettre fin à la guerre.

Certains de ceux qui figurent sur la liste, comme Edward Luttwak, ont en fait soutenu à voix haute l’envoi d’armes occidentales à l’armée ukrainienne. Dans le cas de Luttwak, il a apparemment été considéré par les responsables ukrainiens comme un « propagandiste pro-russe » simplement pour avoir proposé un compromis de temps de guerre consistant à autoriser des référendums dans les régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk.

Selon Unheard, les critères d’inscription sur la liste n’ont pas été révélés :

Les critères exacts d’inclusion ne sont pas non plus clairs, bien qu’à côté de chaque nom, le rapport énumère les opinions « pro-russes » que la personne promeut. Par exemple, le manquement d’Edward Luttwak a été de suggérer que « des référendums devraient être organisés dans les régions de Donetsk et de Luhansk » ; le manquement de Mearsheimer est enregistré comme ayant dit que « l’OTAN est en Ukraine depuis 2014 » et que « l’OTAN a provoqué Poutine. »

Les intellectuels concernés ont été surpris et inquiets de figurer ainsi sur une liste noire gouvernementale.

Il semble donc qu’il suffit de s’écarter un tant soit peu du point de vue des dirigeants ukrainiens pour être catalogué comme un propagandiste « pro-russe ».

Le journaliste Glen Greenwald, lauréat du prix Pulitzer, a qualifié la nouvelle liste noire ukrainienne d’idiotie « Mccarthyste classique », déclarant à UnHerd…

« Les partisans de la guerre en Occident et d’autres fonctionnaires des agences de sécurité de l’État occidental utilisent les mêmes tactiques depuis des décennies pour diaboliser quiconque remet en question la politique étrangère des États-Unis et de l’OTAN. La principale tactique, qui remonte au début de la guerre froide, consiste à accuser tout dissident de diffuser de la « propagande russe » ou de servir le Kremlin. C’est tout ce qu’il y a de la part des Ukrainiens : une idiotie Mccarthyste classique. »

Greenwald poursuit avec : « Les Ukrainiens ont le droit absolu de mener les politiques de guerre qu’ils veulent. Mais lorsqu’ils commencent à exiger que mon pays et mon gouvernement utilisent leurs ressources pour alimenter leur effort de guerre, alors j’ai, comme tous les autres Américains, le droit absolu de remettre en question cette politique ou d’en souligner les dangers et les risques. Je ne me soucie pas du tout des tentatives de l’Ukraine de mettre fin au débat dans notre pays en accusant les journalistes et les politiciens qui remettent en question la politique des États-Unis et de l’OTAN d’être des propagandistes russes. Cette tactique est aussi inconséquente qu’elle est bon marché, clinquante et discréditée. »

Edward Luttwak a également réagi publiquement et, assez ironiquement, s’est emporté tout en montrant à plat ventre combien il a « personnellement fait pression » sur les gouvernements étrangers pour qu’ils envoient plus d’armes à Kiev…

Et la réponse de Tulsi Gabbard…

Il est intéressant de noter que l’économiste américain et professeur de gauche Jeffrey Sachs figure également sur la liste, sans doute en raison de ses critiques bien connues de la politique étrangère américaine et de son appel à la fin de la guerre en Ukraine à la table des négociations. L’ancien inspecteur en désarmement des Nations unies, Scott Ritter, figure également sur la liste quelque peu longue des noms, qui peut être consultée ici.

Liberté d’expression gravement en danger, prochaine cible du Great Reset : Internet

Source : ZeroHedge

Facebook
Twitter
Telegram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *