Overdose
Selon une étude publiée dans la revue médicale JAMA Network Open, l’immunité contre le variant omicron s’estompe rapidement après la deuxième et troisième dose du vaccin Pfizer et BioNTech. Une découverte qui pourrait soutenir le déploiement de rappels supplémentaires aux personnes vulnérables alors que le variant entraîne une augmentation des nouveaux cas.
Faits marquants
- Les niveaux d’anticorps « neutralisants » spécifiques à l’omicron – qui peuvent cibler le virus et l’empêcher de se répliquer – diminuent rapidement après une deuxième et une troisième dose de vaccin de Pfizer, selon l’étude danoise portant sur 128 personnes ayant reçu deux ou trois doses.
- Les niveaux d’anticorps, qui sont associés à la protection contre les infections et les maladies, ont chuté dans les semaines qui ont suivi les injections et étaient beaucoup plus bas que le niveau d’anticorps spécifiques aux variants originaux et delta.
- Par rapport aux variants originaux et delta, la proportion d’anticorps spécifiques à l’omicron détectés dans le sang a chuté de 76% quatre semaines après la deuxième injection, à 53% des semaines 8 à 10 et à 19% des semaines 12 à 14. Les niveaux d’anticorps spécifiques à l’omicron ont augmenté après la troisième dose – près de 21 fois à la troisième semaine et près de 8 fois à la quatrième semaine, par rapport à quatre semaines après la deuxième dose – et l’injection a généré une réponse détectable chez la plupart des gens pendant au moins huit semaines.
- Cependant, les niveaux d’anticorps ont commencé à baisser dès la troisième semaines après l’injection de rappel, chutant,entre la troisième et la huitième semaine, de 4,9 fois pour le variant original, de 5,6 fois pour le delta et de 5,4 fois pour l’omicron.
- La réponse « transitoire » des anticorps après les doses deux et trois signifie que des injections de rappel supplémentaires pourraient être nécessaires pour lutter contre le variant, en particulier chez les personnes âgées.
Le contexte
Les experts et les autorités de réglementation reconnaissent dans l’ensemble les avantages d’une troisième dose de vaccin pour renforcer la protection contre les maladies graves et les décès. Le consensus est moins grand quant à la nécessité d’injections supplémentaires au-delà de cette dose et la question se pose de savoir si des rappels fréquents seront pratiques. Les anticorps neutralisants ont été le principal objet des études d’évaluation des vaccins – ils sont beaucoup plus faciles à étudier – mais ils ne sont pas la seule partie du système immunitaire qui protège les humains contre les maladies. D’autres parties du système immunitaire, telles que les cellules T, sont peut-être moins efficaces pour prévenir les infections, mais elles sont plus durables que les anticorps et peuvent réduire le risque de maladie grave en cas d’infection. De nombreux experts estiment que cette dernière propriété est la fonction première de la vaccination, et non la prévention de l’infection, les données montrent qu’elles offrent une protection beaucoup plus durable, y compris contre l’omicron.
Source : Forbes