🔥 Les essentiels de cette actualité
- Bayrou prône l’écologie mais utilise un Falcon 900 pour un aller-retour à Biarritz. Un déplacement de deux heures en jet privé pour un congrès sur la géothermie.
- Le Premier ministre vante les mérites de l’énergie renouvelable tout en ignorant l’empreinte carbone de ses voyages. Les jets privés émettent jusqu’à 50 fois plus de CO₂ que le train.
- Bayrou promet de développer la filière géothermique mais ses visites éclair et ses promesses restent vagues. Une contradiction constante entre ses discours et ses actions.
Le jeudi 19 juin, Bayrou s’est offert une petite virée à Biarritz pour le congrès national de la géothermie.
Notre cher Premier ministre, toujours prompt à donner des leçons d’écologie aux Français, a jugé indispensable de faire le déplacement en personne.
Pendant 27 minutes, le Palois s’est lancé dans un éloge de cette énergie qu’il qualifie de « gratuite et abondante ».
L’ironie de la situation n’échappe à personne : alors qu’il vante les mérites du renouvelable, le Premier ministre ne semble guère préoccupé par l’empreinte carbone de son déplacement.
Écologie express en jet privé
En effet, le locataire de Matignon s’est offert un aller-retour en jet privé, à bord du Falcon 900 gouvernemental, pour une durée de deux heures.
« Plus c’est gros, plus ça passe », dit l’adage. Et Bayrou l’illustre parfaitement.
On se demande combien de litres de kérosène ont été brûlés pour ce déplacement « essentiel ». Mais quand on est au gouvernement, les contradictions font partie du quotidien.
La fédération d’ONG Transport & Environnement nous apprend que sur 500 km, ces jets privés émettent entre 4,5 et 14 fois plus de CO₂ qu’un avion de ligne classique. C’est cinquante fois pire que s’il avait pris le train !
Une visite éclair, des promesses en fumée
Impossible pour les journalistes de l’interroger sur cette visite éclair : le maire de Pau s’est contenté de vanter les mérites de la géothermie.
En bon monarque local, il a réclamé qu’on multiplie par dix le nombre de professionnels du secteur et annoncé que ces futurs foreurs seront formés dans trois écoles : à Beauvais, Marseille et — sans grande surprise — Lescar, tout près de Pau.
Notre Premier ministre s’est ensuite borné à une vague promesse : de mystérieuses « nouvelles dispositions » qui seraient dévoilées en septembre pour développer la filière.
Bayrou fait voler nos impôts entre Paris et sa ville
Mais ce n’est pas la première fois que François Bayrou montre qu’il se fiche éperdument de nos poumons… et de notre porte-monnaie.
En février dernier, notre cher Premier ministre s’était déjà donné du mal pour faire renaître la ligne aérienne Paris-Pau.
Cette liaison entre la capitale et sa ville béarnaise avait pourtant été supprimée en octobre 2024 par Transavia, la filiale d’Air France-KLM qui l’exploitait, invoquant un déficit annuel de 3 millions d’euros.
Vols privés et dépenses inutiles : un classique chez Bayrou
Par ailleurs, à peine nommé à Matignon, François Bayrou avait déjà fait parler de lui en décembre dernier en prenant un Falcon 7X pour présider le conseil municipal de Pau.
Un vol de 52 minutes, qui a coûté à la planète 800 kilos de carburant brûlés dans l’atmosphère.
Quelques jours plus tard, le 10 janvier, pour se rendre aux vœux de Pau, il a finalement troqué ce jet gourmand — qui consomme plus d’une tonne et demie de carburant pour un aller-retour d’à peine deux heures et coûte près de 18 000 euros — contre un banal vol commercial.
Le patron du MoDem aurait pourtant pu choisir le train, qui relie Paris à Pau en quatre heures, propulsé à l’électricité.
Un choix bien plus cohérent pour un soi-disant défenseur des énergies renouvelables.
L’hypocrisie coûteuse des déplacements officiels
Encore de beaux exemples du fameux « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Nos élites nous assènent leurs leçons de morale écologique tout en se gavant de privilèges.
Et c’est nous qui finissons par payer la facture — à la fois financière et environnementale.
L’hypocrisie de nos dirigeants semble sans limites : ils veulent nous taxer pour sauver la planète, alors qu’eux-mêmes la polluent à grand renfort de notre argent.
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