Accord commercial États-Unis – Royaume-Uni : Trump promet un deal historique

Un accord commercial États-Unis Royaume-Uni se profile : Trump promet un deal historique aux retombées majeures pour l’économie transatlantique. Un accord commercial États-Unis Royaume-Uni se profile : Trump promet un deal historique aux retombées majeures pour l’économie transatlantique.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Donald Trump annonce un accord commercial majeur avec le Royaume-Uni ce jeudi, marquant une première depuis les droits de douane massifs.
  • En échange d’un allègement des surtaxes, Londres assouplit sa taxe sur les géants du numérique américains, visant à redonner souveraineté économique aux États-Unis.
  • Trump maintient la pression sur la Chine avec des surtaxes élevées, contrairement à l’Europe qui subit sans réagir, entraînant une inflation croissante.
  • Le Royaume-Uni semble épargné par les nouvelles taxes américaines, inspirant peut-être la France, tandis que le secteur des services reste à l’abri pour l’instant.

Depuis son retour en campagne active, Donald Trump multiplie les annonces musclées sur le front économique. Ce jeudi matin, une conférence de presse est prévue à la Maison-Blanche pour officialiser ce qu’il présente comme un « deal commercial majeur » entre les États-Unis et le Royaume-Uni.

Si cet accord voit effectivement le jour, ce serait une première concrète depuis qu’il a réinstauré des droits de douane massifs pour protéger l’économie américaine.

En échange d’un allègement partiel des surtaxes imposées aux produits britanniques, Londres accepterait d’assouplir sa taxe sur les géants du numérique américains. Une démarche qui s’inscrit dans une stratégie claire : redonner aux États-Unis leur souveraineté économique, en rompant avec les logiques de mondialisation sauvage imposées par les élites mondialistes.

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Le bras de fer avec Pékin continue de plus belle

Trump n’a jamais caché sa volonté d’imposer des conditions commerciales strictes à la Chine. Il a maintenu des surtaxes qui asphyxient l’économie chinoise — 145 % en moyenne, et jusqu’à 245 % sur certains produits stratégiques. Pékin a bien sûr répliqué, mais plus modérément, avec une surtaxe de 125 %.

Contrairement à nos dirigeants européens, qui courbent l’échine devant les intérêts chinois, Trump choisit de frapper là où cela fait mal : au portefeuille. Ce n’est pas pour rien que les prix s’envolent dans nos rayons pendant que nos élites jouent aux gestionnaires dociles, sans stratégie claire pour protéger nos économies.

Pendant que nos industries s’effondrent, Trump défend les intérêts de son pays sans complexe. Un exemple que nos présidents-fonctionnaires feraient bien de suivre, au lieu de continuer à signer des traités de libre-échange qui ne profitent qu’à une minorité mondialisée.

Les conséquences économiques des stratégies de Trump

L’inflation que nous subissons aurait pu être contenue par des politiques commerciales plus fermes. Trump l’a bien compris : quelques barrières douanières bien ciblées peuvent rééquilibrer la balance commerciale et restaurer la souveraineté nationale. Mais en Europe, cette idée reste taboue.

Depuis sa plateforme Truth Social, Trump a annoncé une « grande conférence de presse (…) dans le Bureau ovale » pour dévoiler cet « important accord ». Il promet qu’il ne s’agit que du premier d’une série. Pendant ce temps, nos gouvernements européens restent passifs, enfermés dans une dépendance vis-à-vis de Washington… sans en tirer les bénéfices.

Les négociations entre le Royaume-Uni et les États-Unis

Ce jeudi matin, Downing Street a affirmé que les discussions avançaient « à un rythme soutenu ». Une tournure diplomatique qui ne dit rien de précis. Comme toujours, on répète que les États-Unis sont un « partenaire indispensable » pour l’économie et la sécurité britanniques — un refrain devenu presque rituel, mais dont le citoyen ordinaire ne voit pas les retombées concrètes.

Le Premier ministre Keir Starmer doit s’exprimer dans la journée. On peut s’attendre à un discours calibré, bien loin des véritables préoccupations des Britanniques : inflation, immigration, souveraineté. Autant de sujets mis sous le tapis par une classe politique plus préoccupée par sa posture internationale que par l’intérêt national.

Les répercussions potentielles pour la France

Londres semble relativement épargnée par la nouvelle vague de tarifs douaniers américains — un fait qui pourrait inspirer Paris. En 2024, le commerce de biens entre les deux pays s’est équilibré : 57,1 milliards de livres importés depuis les États-Unis, 59,3 milliards exportés vers eux.

Les mesures de rétorsion annoncées par Trump le 2 avril incluent une taxe de seulement 10 % sur les produits britanniques, le niveau le plus bas. En revanche, l’Union européenne subit une surtaxe de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les voitures, ce qui pénalise lourdement nos industries.

Le Royaume-Uni a exporté pour 137 milliards de livres de services vers les États-Unis en 2024, soit plus du double des importations dans ce secteur (61,2 milliards). Une performance qui montre l’intérêt d’un partenariat équilibré… tant qu’il dure.

Le secteur des services, une exception dans la guerre commerciale

Étrangement, le secteur des services reste épargné par les mesures de Trump. Mais pour combien de temps encore ? Les entreprises britanniques restent sur le qui-vive, conscientes que la stratégie américaine peut évoluer à tout moment. Pendant ce temps, les industries européennes, elles, continuent de subir les effets d’une politique commerciale unilatérale et déséquilibrée.

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Depuis plusieurs semaines, les négociations patinent. Fin avril, la ministre des Finances britannique Rachel Reeves a rencontré Scott Bessent, conseiller économique de Trump, lors des réunions du FMI. Elle a réaffirmé son opposition à toute concession sur les normes alimentaires, automobiles et numériques. En revanche, elle se dit prête à abandonner la taxe sur les GAFA — un manque à gagner de 800 millions de livres par an pour le Trésor britannique.

Encore une fois, un gouvernement préfère ménager les multinationales américaines plutôt que défendre ses intérêts stratégiques.

Les concessions du gouvernement britannique

Les élites politiques semblent toujours plus préoccupées par leur alignement avec Washington que par la défense de leur souveraineté. Et ce sont encore les contribuables qui en paieront le prix, pendant que les géants du numérique récoltent les bénéfices.

Jusqu’où iront les Britanniques pour plaire aux États-Unis ? Et à quel prix pour leur autonomie stratégique ?

Le retour dans le giron européen

Le gouvernement travailliste, récemment élu, ne cache plus ses intentions : faire de nouveau allégeance à Bruxelles. Rachel Reeves a même déclaré que « les relations commerciales avec l’Europe sont sans doute encore plus importantes » que celles avec les États-Unis.

Une déclaration qui trahit l’esprit du Brexit et confirme le retour progressif du Royaume-Uni sous la tutelle de l’Union européenne.

La dernière illustration de ce virage est la participation de Londres à un sommet inédit, le 19 mai, avec les présidents des institutions de l’UE — une première depuis la sortie effective de l’Union en janvier 2020. L’Europe revient par la grande porte… et les technocrates avec elle.

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