Affaire Bétharram : clash virulent sur X entre membres de la commission d’enquête parlementaire

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Clash sur X entre membres de la commission Bétharram : Paul Vannier accuse François Bayrou de mensonge et veut saisir la justice, mais se heurte à l’opposition de Fatiha Keloua Hachi.
  • Yaël Braun-Pivet rejette l’appel de Vannier, préférant l’impunité à l’escalade judiciaire, tandis que les députés s’affrontent publiquement.
  • La commission, censée chercher la vérité, se transforme en spectacle d’ego au détriment des victimes, laissant les responsabilités dans l’ombre.

Une belle photo en conférence de presse… pour mieux se tirer dessus à balles réelles le lendemain.

Il n’aura pas fallu 24 heures, après la présentation des conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur Bétharram, pour que les couteaux volent bas entre deux de ses membres les plus exposés.

Paul Vannier, député insoumis et co-rapporteur de la commission, veut saisir la justice. Selon lui, François Bayrou a menti en pleine audition.

Mais sa demande est sèchement rejetée par Fatiha Keloua Hachi, présidente PS de la commission, qui verrouille tout.

Le système se serre les coudes, comme toujours

Vannier ne lâche pas l’affaire. Il accuse Bayrou d’avoir menti sciemment pendant sa longue audition — plus de cinq heures — et veut le traduire devant la justice pour faux témoignage.

Mais Keloua Hachi, fidèle à la ligne PS et à une certaine tradition du compromis mou, oppose une fin de non-recevoir. Pire : elle justifie son refus au nom de l’équilibre des institutions, comme si protéger un poids lourd du système valait mieux que rendre des comptes.

Quand Vannier saisit ensuite la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, la réponse est tout aussi limpide :

« Le Bureau n’est pas une instance d’appel. »

Traduction : l’Assemblée préfère l’impunité à l’escalade judiciaire.

Yaël Braun-Pivet, Bétharram

Quand le débat devient théâtre, la vérité disparaît

Après le clash feutré en commission, place au règlement de comptes sur X.

Paul Vannier accuse ouvertement Fatiha Keloua Hachi et Yaël Braun-Pivet de « manœuvrer pour empêcher que la justice soit saisie. »

Marie Mesmeur, députée insoumise, renchérit : « Arrêtez de protéger Bayrou, ça commence à se voir. »

Côté PS, la contre-attaque est immédiate. Keloua Hachi parle d’une attitude « dégueulasse », indigne des mois de travail menés ensemble.

« Des mois de travail en commun pour ça… J’ai permis à cette commission d’enquête d’exister, s’il y avait eu parjure, je l’aurais évidemment signalé, sans hésiter ni trembler. Ton attitude est dégueulasse, il n’y a aucune manœuvre et tu le sais très bien. »

Boris Vallaud, patron du groupe socialiste, vole à son secours, qualifiant le message de Vannier de « honteux », suivi par une salve de soutiens du vieux camp socialiste.

Tout le monde s’indigne, tout le monde dénonce… mais personne ne répond au fond. Bayrou a-t-il menti, oui ou non ?

Le cœur du dossier disparaît sous le bruit des querelles de clan. Pendant que les députés s’envoient des missiles sur les réseaux, les responsabilités, elles, s’effacent dans le vacarme.

La commission Bétharram : spectacle d’ego au détriment des victimes

Au bout du compte, cette affaire Bétharram révèle surtout l’essentiel : l’enquête parlementaire, qui se voulait un instrument de vérité et de justice, s’est transformée en mascarade.

Entre postures politiciennes, manœuvres d’appareil et invectives publiques, la commission a failli à sa mission principale : faire toute la lumière sur des faits graves et garantir des suites judiciaires.

Pire encore, les débats ont montré que les membres de la commission semblaient plus préoccupés par leurs jeux de pouvoir que par les victimes elles-mêmes, laissées en suspens, invisibles au cœur du théâtre parlementaire.

IMPORTANT - À lire

Vous voulez aller plus loin que les mascarades politiques et les querelles de clan ? Chaque mois, notre revue papier approfondit l'actualité et la géopolitique, loin des postures et des jeux de pouvoir. Des analyses pointues pour comprendre les vrais enjeux.

Ne vous contentez pas des débats théâtraux qui font disparaître la vérité. Plongez dans des enquêtes fouillées et des décryptages précis qui révèlent l'essentiel. Abonnez-vous à notre revue papier et accédez à une information de qualité, qui place les faits et les victimes au cœur de ses préoccupations.


Participez au débat, et partagez votre opinion !

Faites avancer la discussion en donnant votre avis à la communauté.