Alain Soral recherché : l’État déploie sa machine contre le président d’Égalité et Réconciliation

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Alain Soral, réfugié en Suisse, est visé par une nouvelle enquête française pour ingérence iranienne. Plusieurs proches de Soral sont désormais dans le viseur des enquêteurs.
  • L’essayiste est accusé d’incitation et d’apologie du terrorisme, des charges floues utilisées pour silence une voix dissidente.
  • L’enquête commence après les attaques du Hamas, visant un compte Telegram pro-iranien et pro-palestinien. Une coïncidence suspecte selon certains.
  • Mahdieh Esfandiari, accusée d’animer la chaîne Telegram, est arrêtée. Sa défense par Soral dérange les autorités.

Aux dernières nouvelles, Alain Soral est de nouveau dans le viseur des autorités françaises — cette fois dans le cadre d’une affaire présumée d’ingérence iranienne sur le territoire national.

Réfugié en Suisse depuis plusieurs années pour échapper à une avalanche de poursuites judiciaires, l’essayiste voit l’étau se resserrer un peu plus.

Trois personnes sont déjà poursuivies, dont une ressortissante iranienne installée à Lyon.

Mais l’opération ne s’arrête pas là : plusieurs proches de Soral sont désormais dans la ligne de mire des enquêteurs.

Un prétexte commode : la lutte antiterroriste comme arme politique

On ressort la carte « terrorisme » dès qu’il s’agit de faire taire ceux qui dérangent le système.

Le fondateur du mouvement Égalité & Réconciliation est aujourd’hui accusé d’incitation et d’apologie du terrorisme. Des chefs d’accusation flous, taillés sur mesure pour légitimer une nouvelle offensive contre une voix dissidente.

Âgé de 66 ans, Soral ne répond plus aux convocations du juge d’instruction. Une attitude que certains qualifient de fuite, d’autres interprètent comme une forme de résistance face à une justice jugée partiale.

Perquisitions, auditions, mise sous pression : la machine répressive tourne à plein régime. Fin mai, son domicile de la Nièvre est fouillé de fond en comble. Lui n’est pas là. Qu’importe : les enquêteurs veulent du spectacle.

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Une enquête qui tombe à pic… juste après Gaza

Officiellement, tout commence par un signalement du ministère de l’Intérieur daté du 30 octobre 2023, trois semaines après les attaques du Hamas en Israël. Une coïncidence qui sent bon la récupération politique.

Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) lance alors une enquête. Les services de renseignement tombent sur un compte Telegram baptisé « Axe de la Résistance », accusé de faire la propagande pro-iranienne et pro-palestinienne.

Des contenus jugés problématiques : soutien à la cause palestinienne, critique d’Israël, diffusion de sourates coraniques.

Selon le parquet, la chaîne aurait tenu des propos « injurieux » contre la communauté juive et justifierait les attaques du 7 octobre.

Une Iranienne de 35 ans est arrêtée en mars, provoquant la colère de Téhéran.

Mahdieh Esfandiari : l’ennemie parfaite pour le narratif

La traductrice Mahdieh Esfandiari est arrêtée à Lyon le 28 février, juste avant de quitter le pays.

Elle vivait en France depuis huit ans, diplômée en sciences du langage. Un profil discret, inoffensif ? Pas pour l’appareil d’État.

Accusée d’animer la chaîne Telegram, elle est inculpée pour incitation au terrorisme et apologie d’actes terroristes, puis envoyée à la prison de Fresnes.

Le 14 avril, le ministère iranien des Affaires étrangères dénonce une Europe qui assimile toute critique d’Israël à du terrorisme.

Alain Soral, de son côté, prend publiquement sa défense. Une solidarité qui dérange.

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Un réseau téléguidé depuis Téhéran ? Le scénario idéal pour les médias dominants

Lors d’une audience en juin, le parquet affirme que l’activisme d’Esfandiari serait « téléguidé » depuis Téhéran. De l’argent iranien, du matériel informatique… tout est bon pour alimenter la thèse de l’ingérence.

Trois personnes sont mises en examen : Esfandiari, son compagnon Maurizio B. — proche de Soral —, et une troisième personne française.

Les enquêteurs découvrent que les voix de la chaîne Telegram s’exprimaient aussi sur le site d’Alain Soral.

Mieux : entre 2020 et 2024, Égalité & Réconciliation diffuse une émission radio du même nom, avec générique au Hezbollah et analyse géopolitique alternative. Une vraie hérésie pour l’élite bien-pensante.

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Après Poutine, l’Iran : le nouvel épouvantail utile

Après avoir usé jusqu’à la corde le narratif du « Poutine partout », le pouvoir français semble s’être trouvé une nouvelle menace extérieure : l’Iran.

Sous prétexte de lutte contre l’ingérence, le système cherche désormais à faire taire les voix jugées trop libres, celles qui refusent de se plier à la pensée dominante, celles qui persistent à exprimer un point de vue critique.

Pendant que les grands médias relaient sans recul le discours sécuritaire officiel, d’autres rappellent que Soral avait, il y a plus de dix ans, reconnu publiquement avoir reçu des fonds de Téhéran pour financer la « Liste antisioniste » de 2009 — un épisode désormais exhumé pour alimenter les soupçons.

Lui-même le disait sur un ton provocateur :

« Je suis l’homme d’une puissance étrangère, je ne m’appartiens plus. »

Une déclaration qui faisait sourire à l’époque. Aujourd’hui, ce genre de sortie lui vaut une traque judiciaire.

Procès en série et harcèlement judiciaire

Parmi les proches de Soral, l’essayiste Youssef Hindi — figure controversée de la dissidence française — a été entendu en juin.

Aucun chef d’accusation ne sera retenu, mais l’avertissement est clair : gare à ceux qui gravitent dans la même sphère.

Quant à Soral lui-même, il continue de fuir un appareil judiciaire dont il ne reconnaît plus la légitimité.

Le 18 juin, il ne se présente pas à son procès pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. La procureure requiert un an ferme. Le verdict est attendu dans les mois à venir.

Le 23 juin, il publie une vidéo : il dit redouter un mandat d’arrêt, envisage un exil en Russie, et continue à affirmer haut et fort sa vision du monde. Un homme traqué, mais pas brisé.

Quand l’État ne supporte plus la dissidence

Comme par hasard, ce sont toujours les voix les plus dissonantes que l’appareil d’État choisit de cibler avec la plus grande vigueur.

Dans cette affaire, la justice semble déterminée à faire taire Alain Soral. Fidèle à sa réputation, l’essayiste persiste à dire ce qu’il estime être la vérité et refuse de plier face à l’acharnement judiciaire.

Mais cette affaire dépasse largement le cas d’une seule personne. Elle illustre aussi la soumission politique et judiciaire de la France à Israël, où toute critique de l’État israélien est systématiquement condamnée et assimilée à une forme d’illégalité.

Elle pourrait également servir de monnaie d’échange dans les tractations diplomatiques entre Paris et Téhéran.

En jeu : le sort de deux ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis 2022 en Iran, accusés d’espionnage au profit du Mossad.

Une carte diplomatique que la France pourrait être tentée de jouer en coulisses — révélant, une fois de plus, son incapacité à défendre ses principes avec cohérence.

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