Alerte des services de renseignement français : La Chine a utilisé ses ambassades pour saper les ventes du Rafale

Un Rafale en vol Un Rafale en vol

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Les services secrets français démasquent une campagne de désinformation chinoise visant à saboter les ventes de Rafale en Indonésie et à promouvoir ses propres équipements militaires.
  • La Chine exploite les affrontements indo-pakistanais pour semer le doute sur les performances du Rafale, utilisant des images truquées et des récits en ligne.
  • Le Rafale, pilier de l’industrie de défense française, est menacé par cette guerre informationnelle qui pourrait affaiblir l’influence de la France en Asie.
  • Face à cette offensive, la France riposte en identifiant des milliers de comptes coordonnés et en défendant la crédibilité et la fiabilité du Rafale.

Les services de renseignement français ont découvert une campagne de désinformation orchestrée par la Chine visant à discréditer l’avion de combat Rafale pour promouvoir ses propres équipements militaires.

Selon des documents confidentiels consultés par l’Associated Press, les attachés militaires des ambassades chinoises ont ciblé des pays acheteurs, comme l’Indonésie, pour les dissuader d’acquérir davantage de Rafales et les orienter vers des avions chinois. Un officier français, sous couvert d’anonymat, a confirmé ces manœuvres à l’AP.

Les manœuvres d’influence de Pékin

Les affrontements indo-pakistanais de mai, les plus graves depuis des années entre ces deux puissances nucléaires, ont servi de toile de fond à cette campagne.

Les attachés militaires chinois ont profité des combats aériens, où des Rafales indiens étaient engagés, pour semer le doute sur leurs performances.

Lors de réunions avec des responsables de la défense de divers pays, ils ont dénigré le Rafale tout en vantant les mérites des équipements chinois, selon les rapports des services français.

Une guerre informationnelle contre le Rafale

Le Pakistan a revendiqué avoir abattu cinq avions indiens, dont trois Rafales. L’Inde a reconnu des pertes, mais le général Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’air française, a corrigé : seules trois pertes sont confirmées (un Rafale, un Sukhoi russe, un Mirage 2000).

« Bien sûr, tous ceux qui ont acheté des Rafale se sont posé des questions », a-t-il déclaré, soulignant l’impact sur les huit pays clients de Dassault Aviation, qui a vendu 533 Rafales, dont 323 à l’export vers l’Égypte, l’Inde, le Qatar, la Grèce, la Croatie, les Émirats arabes unis, la Serbie et l’Indonésie.

Pékin a amplifié ces doutes avec une campagne en ligne agressive. Plus de 1 000 comptes de réseaux sociaux, créés pendant les combats, ont martelé la supposée supériorité technologique chinoise, utilisant des images truquées de débris de Rafale, du contenu généré par IA et des extraits de jeux vidéo présentés comme réels.

Les autorités françaises n’ont pas pu établir de lien direct entre ces attaques et le gouvernement chinois, mais le ministère de la Défense dénonce une « vaste campagne de désinformation » pour promouvoir les équipements chinois.

Les enjeux économiques et diplomatiques

Le Rafale est un atout majeur pour l’industrie française, renforçant les liens avec l’Asie face à une Chine dominatrice.

Justin Bronk, du Royal United Services Institute, explique :

« Du point de vue de la limitation de l’influence des pays occidentaux dans l’Indo-Pacifique, il serait logique que la Chine utilise les performances des systèmes d’armes pakistanais – ou du moins les performances supposées – en abattant au moins un Rafale comme un outil pour saper son attrait en tant qu’exportation. Ils ont certainement vu une opportunité de nuire aux perspectives de ventes françaises dans la région. »

Les exportations françaises sont directement visées, en particulier en Indonésie, où 42 Rafales ont déjà été commandés.

Le ministère chinois de la Défense rejette ces accusations :

« Ces allégations sont de pures rumeurs infondées et des calomnies. La Chine a toujours adopté une approche prudente et responsable en matière d’exportations militaires, jouant un rôle constructif dans la paix et la stabilité régionales et mondiales. »

Pourtant, la Chine intensifie ses campagnes sur X, Instagram et Facebook, via des influenceurs payés, des faux médias et des comptes automatisés, pour imposer ses récits et dominer le marché asiatique de l’armement.

rafale

La riposte française

La DGSE a repéré des milliers de comptes, majoritairement pakistanais et chinois, coordonnés pour salir le Rafale. Les diplomates français se heurtent à l’inaction des plateformes face à ces comptes malveillants, compliquant la lutte contre cette propagande.

Le ministère des Armées martèle :

« Le Rafale n’a pas été ciblé au hasard. C’est un avion de combat très performant, exporté à l’étranger et déployé sur un théâtre d’opérations à haute visibilité. »

L’objectif est clair : ébranler l’autonomie stratégique et la fiabilité industrielle de la France, deux piliers de sa souveraineté.

Une menace pour la souveraineté française

L’industrie de l’armement, avec le Rafale en fer de lance, demeure l’un des derniers bastions de la souveraineté française. En s’attaquant à cet avion, Pékin cherche à éliminer un concurrent stratégique pour mieux imposer ses équipements militaires en Asie.

Selon les services de renseignement, les attachés de défense chinois ont ciblé plusieurs pays clients ou potentiels du Rafale, une manœuvre repérée grâce aux alertes transmises par les nations approchées.

Face à cette campagne d’influence, les autorités françaises tentent de contre-attaquer en soulignant les performances éprouvées du Rafale, avion de pointe engagé sur des théâtres d’opération à haute visibilité.

Mais la riposte reste timide, tandis que les réseaux sociaux demeurent un champ de bataille saturé de contenus manipulés.

IMPORTANT - À lire

La Chine mène une guerre de l'information contre nos intérêts stratégiques. Découvrez chaque mois dans notre revue les dessous des manœuvres géopolitiques qui menacent notre souveraineté économique et militaire.

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