🔥 Les essentiels de cette actualité
- L’Admiral Kuznetsov immobilisé depuis 2017 pour réparations coûteuses, évaluées à 260 millions de dollars. Un incendie en 2019 a aggravé la situation.
- Le porte-avions russe, symbole d’une époque révolue, pourrait être mis au rebut. Les travaux de modernisation sont à l’arrêt, son avenir incertain.
- La Russie réoriente ses priorités vers des technologies modernes comme les drones, remplaçant les mastodontes comme le Kuznetsov.
- Les porte-avions, indicateurs de richesse nationale, montrent la puissance déclinante de la Russie face aux États-Unis et à la Chine.
L’unique porte-avions russe de grande taille, l’Admiral Kuznetsov, est coincé au garage depuis 2017.
Conçu pour affronter des cibles navales majeures, ce mastodonte n’a pas repris la mer depuis sa dernière mission d’envergure en Méditerranée, où il servait de plateforme pour bombarder la Syrie en soutien au régime d’Assad. Depuis, c’est le néant.
Les « réparations majeures » s’éternisent, engloutissant des sommes colossales.
Des défis techniques et financiers insurmontables
Un incendie en 2019 a coûté la vie à deux marins et blessé 14 autres. Depuis, la reconstruction du Kuznetsov, évaluée à 260 millions de dollars, est un gouffre financier.
Prévu pour reprendre du service en 2022, le navire accumule les reports, entre un dock flottant qui coule en 2018, des retards incessants et des soupçons de corruption gonflant le budget.
Selon Izvestia, journal proche du Kremlin, Moscou envisagerait de mettre au rebut ce porte-avions. Les travaux de modernisation sont à l’arrêt. Des officiers de la Marine et de la United Shipbuilding Corporation évaluent si le navire peut encore naviguer.
« Le Kouznetsov appartient à une époque révolue », tranche Sergueï Avakyants, ex-commandant de la flotte du Pacifique. « C’est un actif militaire coûteux et inefficace. L’avenir est aux systèmes sans pilote et aux technologies robotiques. »
Un symbole d’une époque révolue
Lancé en 1985 et mis en service en 1991, le Kuznetsov est une relique soviétique.
Aujourd’hui, il traîne une réputation de poisse, crachant plus de fumée noire qu’un vieux diesel. Robert Beckhusen, analyste maritime, n’y va pas par quatre chemins :
« Ce rafiot est à peine capable de faire ce qu’un porte-avions est censé faire : lancer des avions. »
Sans catapultes à vapeur, il utilise une rampe d’étrave, limitant le poids et l’autonomie des chasseurs. Une publication américaine de 2024 doute même qu’il navigue à nouveau.
Les porte-avions, thermomètre de la puissance
Les porte-avions sont un indicateur de la richesse d’une nation. Ces monstres d’acier, complexes et hors de prix, ne sont accessibles qu’aux États qui croulent sous l’argent.
Les États-Unis dominent avec onze super-porte-avions, symboles d’une puissance incontestée. La Chine, ambitieuse, s’apprête à déployer son troisième. L’Inde et l’Italie en possèdent deux chacun. Le Royaume-Uni, avec ses deux navires, a déclassé 41 porte-avions au fil des décennies, signe de son déclin.
Et la Russie ? Un seul, le Kuznetsov, dans un état lamentable. Pourtant, nos médias continuent de brandir la « menace russe » pour justifier des budgets militaires faramineux.
Le pragmatisme russe face à l’obsolescence
Pendant que l’Occident s’entête à entretenir des flottes coûteuses, Poutine semble faire preuve de pragmatisme. La guerre en Ukraine a réorienté les priorités de Moscou vers des solutions moins dispendieuses.
Les drones de combat, massivement déployés, et les missiles de croisière lancés depuis des destroyers en mer Noire montrent une adaptation rusée. Envisager le déclassement du Kuznetsov revient à repenser en profondeur la stratégie navale russe.
IMPORTANT - À lire
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