🔥 Les essentiels de cette actualité
- Trump déçu par Poutine : aucune envie d’arrêter le conflit ukrainien. Dialogue tendu sans concessions.
- Moscou campe sur ses exigences : arrêt de l’OTAN à l’Est et retrait du soutien occidental.
- Trump soutient l’Ukraine mais priorise la sécurité nationale américaine. Le Pentagone suspend certains envois d’armes.
- Zelenskiy, impuissant, attend un appel de Trump. L’Ukraine subit et implore ses alliés.
Trump a confié vendredi matin sa déception suite à sa conversation téléphonique avec Vladimir Poutine.
Visiblement, le chef du Kremlin ne manifeste aucune envie d’arrêter le conflit ukrainien.
Malgré près d’une heure d’échange, le président américain a dû constater l’inflexibilité de son interlocuteur. Pas de concessions, pas d’ouverture, pas même l’ombre d’un geste.
Loin de tout effet d’annonce, Trump prend acte, avec lucidité, du refus de Moscou de changer de cap. Son ton est mesuré, mais ses mots sont clairs :
« Je suis très déçu de la conversation que j’ai eue aujourd’hui avec le président Poutine, car je ne pense pas qu’il soit là, et je suis très déçu. Je dis juste que je ne pense pas qu’il cherche à s’arrêter, et c’est dommage. »
Ce n’est pas une déclaration d’impuissance, c’est un constat. Trump tend la main, propose le dialogue, mais ne se fait aucune illusion sur l’état réel des rapports de force.
Et dans les heures qui suivent, les frappes russes reprennent : une attaque de drones déclenche un incendie dans la banlieue nord de Kiev, tandis que des bombardements à l’est font cinq morts.
Les causes profondes, ou l’impasse stratégique
De son côté, le Kremlin campe sur la même ligne stratégique répétée depuis deux ans : Moscou ne retirera ses troupes que si les « causes profondes » du conflit sont traitées.
En langage diplomatique russe, cela implique d’abord l’arrêt immédiat de l’élargissement de l’OTAN vers l’Est, considéré comme une menace directe à la sécurité nationale.
Cela suppose également le retrait du soutien militaire occidental à l’Ukraine, perçu comme un facteur de prolongement artificiel du conflit.
Enfin, la Russie exige le rejet formel et définitif de toute perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique, ce qui constituerait à ses yeux une provocation stratégique inacceptable.
Ces exigences, inacceptables pour Washington et Bruxelles, sont néanmoins présentées par Moscou comme non-négociables.
Les dirigeants de l’OTAN eux-mêmes admettent que la Russie cherche, par cette guerre, à reprendre le contrôle des décisions politiques à Kiev, voire dans d’autres capitales d’Europe de l’Est.
« Même si la Russie est ouverte à la poursuite des discussions avec les États-Unis, toute négociation de paix devra avoir lieu entre Moscou et Kiev », a précisé Iouri Ouchakov, conseiller du Kremlin.
Un Trump prudent, un Pentagone sous pression
Trump, de son côté, tente d’entretenir une forme de soutien militaire à l’Ukraine, tout en dénonçant le chaos stratégique hérité de l’administration Biden.
« Nous donnons des armes, mais nous en avons donné beaucoup. Mais nous donnons des armes. Nous travaillons avec eux et essayons de les aider, mais nous n’avons pas complètement arrêté. Vous savez, Biden a vidé tout notre pays en leur fournissant des armes, et nous devons nous assurer d’en avoir suffisamment pour nous-mêmes. »
Ces propos traduisent avant tout une logique claire : l’Amérique d’abord.
Trump ne veut pas que la sécurité nationale américaine soit compromise au profit d’un conflit extérieur qui s’éternise.
Le Pentagone, selon plusieurs sources, a déjà suspendu l’envoi de certaines armes cruciales, notamment les systèmes de défense Patriot, pour préserver ses propres stocks.
Zelensky : l’aveu d’impuissance
Pendant ce temps, Zelensky attend fébrilement un appel de Trump.
Depuis le Danemark, il s’est dit prêt à discuter rapidement avec le président américain, dans l’espoir d’obtenir des clarifications sur les livraisons d’armes.
À Kiev, l’ambassadeur américain par intérim a été convoqué pour souligner l’importance cruciale de l’aide militaire.
Mais cette fébrilité révèle autre chose : la guerre échappe désormais à l’Ukraine. Zelenskiy, incapable de peser dans les décisions stratégiques, se retrouve à supplier ses alliés.
Sa tentative de rallier Trump sonne comme un appel à l’aide désespéré. L’Ukraine ne gouverne plus : elle subit, elle implore, elle accuse.
Plutôt que d’assumer les conséquences d’une stratégie diplomatique et militaire hasardeuse, le président ukrainien tente de rejeter la faute sur ses soutiens.
Le récit s’effondre
Ce qu’il faut retenir de cet échange Trump-Poutine, ce n’est pas seulement l’absence de résultats visibles. C’est la confirmation que les rapports de force ont changé.
Poutine reste ferme, sûr de sa stratégie, et refuse toute concession qui ne servirait pas ses intérêts.
Face à lui, Trump ne se laisse pas entraîner dans une guerre qui n’est pas la sienne. Sa position n’est pas ambigüe : il pense d’abord à l’Amérique, à ses capacités militaires, à ses frontières.
Le récit officiel s’effondre. Non, le monde n’est pas uni derrière Zelenskiy.
Non, la Russie n’est pas isolée. Et non, la paix ne viendra pas parce que Moscou pliera un genou.
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