🔥 Les essentiels de cette actualité
- Bayrou accuse les Français de ne pas assez produire, tandis que de Montchalin critique les arrêts maladie. Une stratégie pour justifier de nouvelles restrictions?
- Les statistiques manipulent les chiffres pour nous culpabiliser. Les arrêts courts sont exclus, faussant la comparaison avec l’Allemagne.
- En Allemagne, les salariés bénéficient de conditions plus avantageuses. En France, le système pousse à travailler malade.
- Les arrêts maladie augmentent en France depuis 2019. Causes : vieillissement et conditions de travail dégradées.
Bayrou accuse les Français de « ne pas assez produire » alors que la ministre de Montchalin s’en prend aux arrêts maladie.
Le Premier ministre Bayrou a sorti les griffes mardi 15 avril. Après une grand-messe sur l’état catastrophique des finances publiques, il n’a pas hésité à pointer du doigt les Français. « Notre pays ne produit pas assez », a-t-il lâché face aux journalistes.
Dans la même veine, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, s’est empressée de trouver un autre bouc émissaire : les salariés en arrêt maladie. Elle a dénoncé une « dérive » des arrêts-maladies.
Impossible de ne pas voir une stratégie délibérée. Le gouvernement prépare le terrain pour de nouvelles restrictions. Quand de Montchalin compare notre pays à l’Allemagne le lendemain sur TF1 en déclarant « Dans l’emploi, il y a une différence avec l’Allemagne très grande, qui sont les arrêts-maladies. On en a beaucoup plus », c’est une mise en accusation des travailleurs français.
France vs Allemagne : une culpabilisation injuste des travailleurs ?
Le message est clair : plutôt que de remettre en question leurs propres échecs économiques, nos politiques préfèrent nous culpabiliser. Après avoir vidé les caisses de l’État, voilà qu’ils nous reprochent de tomber malades !
Les Français, deux fois plus malades que les Allemands ? Encore un mensonge officiel qui manipule les chiffres pour nous culpabiliser !
J’ai regardé cette fameuse « étude » de Rexecode que la ministre brandit comme une vérité absolue. En 2023, les salariés français auraient été absents près de deux semaines pour maladie, contre seulement une semaine et demie pour les travailleurs allemands.
🗣️ « Nous manquons de ressources parce que nous ne produisons pas assez ! » 👉 Le Premier ministre, François Bayrou, a partagé un diagnostic préoccupant sur la situation de nos finances publiques. On vous en dit plus. ⬇️
Les manipulations statistiques
Mais attendez une seconde… Ce qu’on ne vous dit pas, c’est que ces statistiques ne comptabilisent que les arrêts-maladie d’une semaine ou plus. Tous les arrêts courts de quelques jours sont complètement effacés du tableau.
Encore une manipulation des chiffres pour nous faire passer pour des fainéants. Ces élites ne reculent devant aucun stratagème pour justifier leurs réformes et nous faire travailler toujours plus, pendant qu’eux se gavent de privilèges.
On aimerait bien voir ces mêmes ministres tenir une semaine dans les conditions de travail qu’ils nous imposent. Ils seraient les premiers à s’arrêter pour « surmenage »… mais ça, évidemment, ça ne rentre pas dans leurs statistiques orientées.
Allemands versus Français, la vérité sur les arrêts maladie : plus absents qu’on ne le pense, nos voisins d’outre-Rhin ?
Pas de surprise, ce sont bien les Allemands qui décrochent la palme des absences. De l’autre côté du Rhin, les salariés se sont mis en arrêt maladie pendant plus de 15 jours en moyenne en 2023, selon les chiffres officiels du gouvernement allemand.
En France, le tableau est différent. Nos fonctionnaires totalisent 12 jours d’arrêt par an, tandis que dans le privé, on s’absente un peu plus de 10 jours en moyenne, d’après un rapport récent du ministère de la Fonction publique.
France-Allemagne : deux systèmes d’indemnisation des arrêts maladie très différents
La comparaison directe entre les deux pays tient difficilement la route. Chez nos voisins allemands, le système est bien plus avantageux pour les salariés. Pas de jour de carence à supporter, l’employeur prend en charge l’indemnisation dès le premier jour d’absence, et ce pendant six longues semaines. Ensuite, si l’arrêt se prolonge, c’est l’assurance-maladie qui prend le relais.
Voilà qui explique la différence ! En France, les travailleurs du privé doivent souvent composer avec trois jours de carence non indemnisés, ce qui explique pourquoi certains hésitent à s’arrêter pour un simple rhume.
La culture de l’arrêt maladie
Loin de nous cette culture germanique où l’arrêt maladie n’est pas perçu comme une faiblesse, mais comme un droit légitime. Nos gouvernants continuent de serrer la vis aux arrêts maladie français, comme si la santé des travailleurs était un luxe qu’on ne peut plus s’offrir.
Les arrêts-maladies flambent en France depuis 2019. Entre 2019 et 2023, leur nombre a grimpé de près de 4 % chaque année, d’après les chiffres officiels de l’Assurance maladie et du ministère de la Santé.
Les causes sous-jacentes des arrêts maladie en France
Nos dirigeants mettent en avant le vieillissement de la population comme explication principale. Mais même les services officiels admettent que ça ne suffit pas à tout expliquer. La vérité, c’est que nos conditions de travail se dégradent année après année.
Le rapport évoque une « exposition accrue à certaines pénibilités physiques » et aux « contraintes psychosociales ». On nous pousse à bout, physiquement et mentalement, pour satisfaire toujours plus de productivité pendant que nos élites se gavent.
Un détail révélateur : les arrêts-maladies de longue durée (plus de six mois) ne représentent que 7 % du total, mais engloutissent près de la moitié des dépenses. Voilà qui trahit une souffrance profonde que personne au sommet de l’État ne semble pressé de résoudre.
Les priorités des dirigeants Français
On parle beaucoup de réformes et d’économies, mais jamais de préserver la santé des travailleurs français. Trop occupés à gérer leurs crises et leurs guerres lointaines, nos dirigeants ont manifestement d’autres priorités que notre bien-être.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que les manipulations statistiques du gouvernement sur les arrêts maladie ? Chaque mois, notre revue papier décrypte les mensonges officiels et les stratégies cachées de nos dirigeants. De Bayrou à Montchalin, nous mettons en lumière les vrais enjeux derrière les déclarations politiques.
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