🔥 Les essentiels de cette actualité
- Des centaines d’enfants entassés dans des hôtels insalubres par l’ASE, sans encadrement ni repas. La mort de Lili, 15 ans, n’a rien changé.
- La loi Taquet de 2022 bafouée : placements hôteliers toujours d’actualité. Des mineurs isolés, proies faciles pour les prédateurs.
- Placements abusifs et effondrement psychologique des enfants. L’ASE broie ceux qu’elle devrait protéger. 70 % des sortants sans diplôme.
- Il faut démanteler l’ASE et reconstruire une véritable protection de l’enfance. Un scandale étatique financé par nos impôts.
Un an après la mort de Lili, 15 ans, retrouvée pendue dans un hôtel insalubre du Puy-de-Dôme, rien n’a changé. Pas un électrochoc, pas une réforme d’envergure. Des centaines d’autres enfants continuent d’être entassés dans les mêmes conditions, parfois bien pires, par cette institution censée les protéger : l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Plus de 19 000 mineurs non accompagnés (MNA) ont été confiés à l’ASE en 2023. Faute de place dans des structures adaptées, ils sont trop souvent parqués dans des hôtels miteux, sans encadrement, sans suivi, parfois même sans repas.
Lili n’est pas un cas isolé. Jess, 17 ans, a été poignardé dans un hôtel social après des mois de déshérence et d’isolement. Dans certains hôtels, les réseaux de prostitution opèrent en toute tranquillité. Les va-et-vient sont connus des services sociaux. Les alertes pleuvent. Mais rien ne bouge. Ces mineurs isolés, sans repères, deviennent des proies idéales pour les prédateurs. Le silence qui entoure ces crimes est assourdissant.
Une loi bafouée, une impunité totale
La loi Taquet de 2022 interdit formellement les placements hôteliers. Pourtant, sur le terrain, rien n’a changé. Isabelle Santiago, députée socialiste et rapporteure de la commission d’enquête sur l’ASE, fulmine : « Aucune loi n’est appliquée. On parle de dizaines de milliers de mineurs placés dans des conditions indignes. C’est une honte. » François Sauvadet (UDI), président des Départements de France, l’a reconnu devant les parlementaires : des mineurs sont encore logés dans des hôtels, y compris en Côte-d’Or.
Le cas de Pierre-Alain Cottineau, à qui l’ASE a confié une enfant qu’il a violée pendant des années, incarne cette faillite morale et systémique. Aucun responsable n’a été inquiété. La mécanique est bien huilée : pas de vague, pas de scandale. Les enfants trinquent. Les carrières continuent. Adrien Taquet, à l’origine de la loi de 2022, reconnaît aujourd’hui une « situation objectivement inadmissible ». Mais que fait-il ? Rien. Comme les autres. On s’indigne dans les médias, on promet, on lève les yeux au ciel. Puis on passe à autre chose.
Placements abusifs et effondrement psychologique
Pendant que certains enfants en danger sont abandonnés, d’autres sont arrachés à leur famille sur des soupçons mal étayés. Des placements abusifs motivés par des jugements sociaux, des erreurs d’appréciation, ou pire, des quotas implicites. Des familles dévastées, des enfants traumatisés à vie. L’ASE agit parfois comme un rouleau compresseur, broyant ceux qu’elle est censée aider. Le contraste est insupportable entre les enfants abandonnés aux pires abus, et ceux ôtés à des parents aimants pour des raisons absurdes.
En parallèle, la pédopsychiatrie s’effondre, incapable d’assurer un suivi adapté. Les troubles graves ne sont ni détectés, ni pris en charge. Là encore, le résultat est mortel. 70 % des enfants sortant de l’ASE n’ont aucun diplôme. Un tiers des sans-abris de moins de 25 ans sont d’anciens enfants placés. La prévalence des troubles psychologiques, des tentatives de suicide, de la délinquance, est largement supérieure à la moyenne. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Ils révèlent l’échec total de cette institution.
Une réforme ne suffit plus : il faut tout reconstruire
Ce système ne peut être réformé. Il faut le détruire. Démanteler l’ASE telle qu’elle existe aujourd’hui et reconstruire, sur des bases saines, une véritable protection de l’enfance. Avec des moyens, du contrôle, de l’humanité. Parce que ce qui se passe aujourd’hui, sous nos yeux, financé par nos impôts, est une honte nationale. Un scandale étatique. Un crime collectif. Il faut que cela cesse. Et vite. Avant qu’un autre enfant ne meure seul dans une chambre d’hôtel glacée, oublié de tous.
IMPORTANT - À lire
L'ASE, censée protéger nos enfants, les broie dans l'indifférence générale. Mineurs isolés livrés à eux-mêmes, placements abusifs, traumatismes à vie : ce système doit être détruit et reconstruit de toute urgence.
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