Bernard Arnault explose l’UE : ses propos chocs sur les tensions commerciales avec les USA

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Bernard Arnault critique la bureaucratie européenne et appelle à un compromis avec les USA. Que risque l’économie française ?
  • Le PDG de LVMH dénonce les deux poids, deux mesures de Bruxelles. Pourquoi les vignerons français trinquent-ils ?
  • Face aux tensions commerciales, Arnault menace d’augmenter les productions américaines. Quelles conséquences pour nos emplois ?

Bernard Arnault, le milliardaire qui n’a pas froid aux yeux, s’est de nouveau mêlé aux débats politiques. Après avoir fustigé les nouvelles taxes françaises sur les grandes entreprises, le patron de LVMH s’est prononcé ce jeudi 17 avril 2025 sur les frictions commerciales entre l’UE et les États-Unis.

Pendant l’assemblée générale des actionnaires LVMH à Paris, l’homme le plus fortuné de France n’a pas mâché ses mots. Il a exhorté les bureaucrates de Bruxelles à chercher un compromis « à l’amiable » avec Washington, comme l’a rapporté l’AFP.

Faut-il rappeler que ces tensions commerciales ne sont qu’un symptôme supplémentaire de la faiblesse européenne face aux Américains ? Nos élites bruxelloises, toujours promptes à nous imposer des règlementations absurdes, semblent incapables de défendre nos intérêts quand il s’agit de négocier avec les puissances mondiales.

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Tensions commerciales : quel impact pour les entreprises françaises selon Bernard Arnault ?

Bernard Arnault, qui a bâti son empire sur le luxe français, semble bien conscient que ces querelles de technocrates risquent de peser lourd sur nos entreprises déjà asphyxiées par les taxes et les contraintes administratives. Des emplois français qui pourraient encore une fois faire les frais des décisions prises dans les hautes sphères, loin des réalités du terrain.

Mais ne nous faisons pas d’illusions : ces appels au bon sens resteront probablement lettre morte dans les couloirs feutrés de la Commission européenne, trop occupée à inventer de nouvelles façons de nous compliquer la vie plutôt que de protéger l’économie réelle.

« Ces négociations sont vitales pour beaucoup d’entreprises en France, et malheureusement, j’ai l’impression que nos amis britanniques sont plus concrets dans l’avancée des négociations », a-t-il déploré avec une franchise rare dans ces cercles feutrés.

Les différences de traitement au sein de l’UE

Encore une fois, Bruxelles semble avoir deux poids, deux mesures. « Il faut absolument trouver un accord, comme les dirigeants de Bruxelles semblent essayer d’en trouver un pour la voiture allemande. Pour la viticulture française, c’est vital », a-t-il insisté.

Face à cette situation, impossible de ne pas voir comment les intérêts français passent après ceux de nos voisins d’outre-Rhin, chouchous éternels d’une Union Européenne qui ne défend que ses propres intérêts. Pendant ce temps, nos vignerons trinquent, et pas dans le bon sens du terme.

Les critiques envers la bureaucratie européenne

Devant ses actionnaires, Bernard Arnault a sorti les griffes contre l’UE. Notre bureaucratie européenne? « Pas un pouvoir politique » mais une machine à « éditer des réglementations », a lâché sans détour le patron de LVMH. Comment espérer créer une « zone de libre-échange » avec les États-Unis dans ces conditions ? « Pas facile », a-t-il ironisé, clairement agacé.

Non content de critiquer, le pdg appelle de ses vœux un rapprochement commercial avec les États-Unis. Un souhait qui interroge: les normes américaines seraient-elles moins contraignantes que notre carcan européen ? Pour les grands groupes comme LVMH peut-être, mais quid des PME françaises qui risqueraient d’être écrasées dans pareille configuration ?

On comprend mieux pourquoi les grands patrons français sont de plus en plus nombreux à dénoncer publiquement l’absurdité réglementaire de l’UE.

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Les avertissements de Bernard Arnault

Le PDG de LVMH a lancé un avertissement sans ambiguïté : face à d’éventuels droits de douane élevés résultant des négociations entre l’Europe et les États-Unis, son groupe n’aura « pas d’autre choix que d’augmenter ses productions américaines » .

Une menace qui en dit long sur l’influence réelle de Bruxelles dans notre économie. « Il ne faudra pas dire que c’est de la faute des entreprises. Ce sera la faute de Bruxelles si cela devait arriver », a-t-il déclaré sans détour, pointant directement du doigt les responsabilités.

Le milliardaire, qui assistait personnellement à l’investiture de Donald Trump fin janvier, n’y est pas allé par quatre chemins : « Il faudrait que les États européens réussissent à essayer de maîtriser cette négociation et ne pas la laisser à des bureaucrates. »

On reconnaît bien là le discours d’un homme qui n’a plus grand chose à perdre face à une administration européenne sourde aux intérêts des acteurs économiques français. Et pendant que nos entreprises envisagent de quitter le navire, nos élites continuent de s’accrocher à leur vision utopique d’une Europe qui nous protège.

Le RN salue les propos, la gauche s’insurge

Des déclarations qui ont percuté fort dans les rangs de l’extrême droite. D’ailleurs, Jordan Bardella n’a pas mâché ses mots sur X : « Très juste » . Marine Le Pen a enfoncé le clou sur la même plateforme :

« Conclusion : il est temps que l’Union européenne s’affranchisse des postures hors-sol des technocrates qui la dirigent et que l’État français, qui s’est mis au service de la bureaucratie de Bruxelles, retrouve le sens de l’intérêt national. »

Bien sûr, nos champions du RN ont fait une lecture sélective des propos. Ils zappent complètement la proposition de Bernard Arnault de créer une « zone de libre-échange ». Pas étonnant quand on connaît leur discours habituel prônant le protectionnisme économique à tout-va.

Le pragmatisme des uns s’arrête là où commence l’opportunisme politique des autres. La ligne protectionniste du RN cadre mal avec cette idée d’ouverture des marchés. Mais bon, pourquoi s’embarrasser de cohérence quand on peut surfer sur la vague anti-Bruxelles ?

Finalement, ce que je constate, c’est que chacun pioche dans les déclarations ce qui l’arrange. Le reste? On l’enterre discretos, en espérant que les électeurs n’iront pas vérifier les détails. Une tactique bien rodée dans notre paysage politique actuel.

La gauche contre-attaque

Face aux propos de Bernard Arnault, la réponse de la gauche ne s’est pas fait attendre. Indigné par les déclarations du milliardaire, le député communiste Fabien Roussel n’a pas mâché ses mots sur le réseau social X.

« Bernard Arnault réussit l’exploit de défendre une zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis en disant que ce serait une chance pour nos agriculteurs. Il est vendu aux Américains. Il est dangereux », a-t-il fustigé dans un message qui a fait réagir bon nombre d’internautes.

Le coup de gueule du communiste traduit bien le fossé qui sépare les élites économiques du pays réel. D’un côté, le patron de LVMH, première fortune de France, vante les mérites d’un accord commercial qui servirait ses intérêts. De l’autre, une gauche qui y voit une nouvelle trahison des puissants envers les travailleurs français.

Cette passe d’armes illustre parfaitement comment nos élites déconnectées continuent de vouloir brader notre souveraineté au profit des intérêts américains, sans se soucier des conséquences pour nos agriculteurs déjà étranglés par les normes européennes et la concurrence déloyale.

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Les écologistes et La France insoumise dénoncent

Marine Tondelier, patronne des Écologistes, s’est lâchée contre Bernard Arnault. Après avoir râlé « des méchants impôts dont il est victime », le milliardaire s’aventure maintenant sur le terrain du « complotisme d’extrême droite », d’après elle. La cheffe verte balance sans retenue : « On se passera des « leçons » politiques d’un PDG tellement clairvoyant dans son allégeance à Trump qu’il a perdu des milliards depuis son investiture. »

Tout ça parce que le boss de LVMH a osé s’inquiéter pour la France? Une réaction typique d’une classe politique qui préfère discréditer les critiques plutôt que d’affronter la réalité du pays.

Ce réflexe de diabolisation à la moindre divergence d’opinion ne surprend plus personne. Quand on n’a pas d’arguments, on crie au « complotisme » – la parade habituelle quand les élites se sentent menacées.

Pour l’AFP, Manon Aubry n’y est pas allée de main morte. « Une zone de libre-échange avec les États-Unis est la pire réponse à la guerre commerciale lancée par Trump : cela signe la mort de notre agriculture et de notre industrie », a lâché sans détour la cheffe des eurodéputés de La France insoumise. Une position claire qui révèle les inquiétudes grandissantes face aux futurs accords économiques qui menacent le peu d’indépendance qu’il nous reste.

IMPORTANT - À lire

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