Brigitte gifle Macron à Hanoï dans un « moment de complicité » : tout un symbole !

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Par-delà les images furtives et les sourires forcés, une scène s’est imprimée dans les esprits : celle d’un Président de la République, surpris par un geste brusque de son épouse, juste avant de fouler le sol vietnamien.

Quelques secondes de vidéo, et voilà l’Élysée obligé de sortir l’artillerie lourde pour désamorcer ce que certains qualifient de « non-événement ».

Mais est-ce vraiment anodin ? Ou bien s’agit-il d’un révélateur — un de plus — des fractures profondes du pouvoir ?

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Une scène surréaliste sur le tarmac de Hanoï

Dimanche 25 mai, à l’aéroport de Hanoï. Emmanuel Macron apparaît à la porte de l’avion présidentiel. À ses côtés, la silhouette de Brigitte Macron. En une fraction de seconde, sa main fuse et semble heurter le visage du chef de l’État.

Le président esquisse un geste de surprise, puis reprend sa contenance, fait mine de saluer. Il tend le bras à son épouse, comme le veut la mise en scène habituelle.

Mais celle-ci refuse l’interaction, posant sa main ailleurs, se tenant à la rambarde de l’escalier comme pour affirmer une forme d’indépendance. La gêne est palpable. Les caméras tournent.

En quelques heures, la vidéo devient virale. Les réseaux sociaux s’enflamment.

Une gifle ? Un geste affectueux ? Une maladresse ? Peu importe : le mal est fait.

Ce qui aurait pu passer inaperçu dans une démocratie sereine devient ici le révélateur d’un malaise plus large. Car la réaction de l’Élysée, loin de calmer le jeu, enflamme l’opinion.

Complotistes, encore et toujours : l’argument paresseux du régime

Plutôt que d’admettre simplement ce que tout le monde voit, les services de communication du président, dans leur réflexe autoritaire habituel, commencent par nier. Ils suggèrent une falsification. On parle d’intelligence artificielle.

On accuse implicitement les services russes. Puis, pris en flagrant déni de réalité, on rétro-pédale. Ce n’était pas un faux, finalement. Ce n’était pas une gifle non plus. Juste « un moment de complicité ». Une « chamaillerie ». Un petit jeu de couple.

Mais alors, pourquoi avoir nié dans un premier temps ? Pourquoi évoquer l’ingérence étrangère ? Pourquoi ce besoin de mentir, même sur une anecdote ?

Parce que ce pouvoir a peur. Non pas des faits, mais de leur symbole. La main de Brigitte Macron n’a pas simplement effleuré le visage du président. Elle a heurté son image.

Elle a fissuré la mise en scène soigneusement contrôlée de ce couple présidentiel que les communicants de l’Élysée tentent de transformer, depuis 2017, en incarnation moderne du pouvoir doux, équilibré, progressiste.

Une gifle symbolique à un pouvoir en perte d’équilibre

Cette scène ne survient pas dans le vide. Elle fait écho à une série d’épisodes où l’image présidentielle vacille : huées dans les déplacements, insultes sur les réseaux sociaux, procès à répétition contre les « complotistes », censures de plus en plus fréquentes au nom de la « lutte contre la désinformation ». L’État macroniste est à bout de souffle. Il veut tout contrôler, mais il perd pied.

Et dans cet univers de communication verrouillée, un simple geste familial devient un scandale diplomatique. Parce que tout est image, tout est contrôle. Emmanuel Macron ne gouverne plus par le verbe ou par l’action : il gouverne par la mise en scène. Toute fissure dans cette représentation est une menace.

L’Élysée, forteresse assiégée par sa propre paranoïa

Le plus troublant dans cette affaire, ce n’est pas le geste de Brigitte Macron. Ce n’est même pas l’embarras visible du président. C’est la panique de la machine présidentielle devant un événement insignifiant.

Une administration qui ment aussi facilement sur des faits mineurs, comment croire qu’elle dit la vérité sur des dossiers majeurs ?

On nous dit : « Il ne s’agissait que d’une chamaillerie. » Peut-être. Mais si l’Élysée est capable de travestir cette réalité, que fait-il sur les sujets bien plus graves ?

Que cache-t-on sur les affaires judiciaires, les liens d’intérêts, les contrats d’armement, la gestion de la pandémie, les répressions policières, ou encore les coulisses des relations avec l’UE, l’OTAN et les multinationales ?

La défiance naît de là. Pas d’un geste furtif, mais de la gestion de ce geste. Ce que le pouvoir voulait dissimuler était peut-être sans importance — mais son empressement à mentir est révélateur d’une habitude bien enracinée.

Palais de l'Élysée

Jean-Philippe Tanguy (RN) dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas

La réaction du député RN Jean-Philippe Tanguy est cinglante : « mensonges pavloviens dignes des républiques bananières ». Il a raison.

Dans une démocratie saine, un président aurait pu en rire. Il aurait fait une déclaration légère, désamorcé la tension, reconnu la maladresse. Mais dans la Macronie, toute spontanéité est suspecte, toute image non validée devient une menace. Tout désaccord est réprimé.

Et c’est ce climat d’hyper-contrôle qui alimente le soupçon. Ce n’est pas la vidéo elle-même qui rend les gens « complotistes ». C’est le traitement qui en est fait, la peur visible du pouvoir face à la moindre perte de maîtrise.

Jean-Philippe Tanguy

Et si c’était plus qu’un geste anodin ?

Posons la question qui dérange : et si ce geste n’était pas si anodin ? Et si, derrière cette « complicité » de façade, se cachait une vraie tension, une scène réelle de tension conjugale dans un couple mis à rude épreuve par l’exposition permanente, par les tensions du pouvoir, par la fatigue et la solitude du sommet ?

On ne le saura probablement jamais. Mais ce doute — ce doute que le pouvoir a lui-même généré en niant d’abord l’évidence — suffira à renforcer la perception d’un couple présidentiel en crise. Et d’un président seul, de plus en plus isolé, de plus en plus contesté, de moins en moins respecté.

Un pouvoir fragilisé jusque dans l’intime

Le président Macron n’a pas reçu une gifle politique ce jour-là. Il a reçu un coup de réalité. L’époque a changé. Le peuple n’est plus dupe. Il voit, il analyse, il partage. Les réseaux sociaux déjouent les mises en scène. La vérité finit toujours par sortir, même si l’Élysée tente de la maquiller.

Et cette petite scène d’aéroport est peut-être le meilleur résumé de la Macronie : un pouvoir qui vacille, qui se prend les pieds dans sa propre communication, qui nie d’abord, puis justifie maladroitement, tout en désignant des boucs émissaires. L’IA, les Russes, les « complotistes »… Tout sauf la vérité.

Le respect se mérite, il ne se décrète pas

Qu’on aime ou non la personne, le Président de la République représente une fonction. Et cette fonction mérite d’être respectée. Mais pour cela, elle doit commencer par respecter le peuple. Par dire la vérité. Par accepter la critique. Par ne pas infantiliser les citoyens.

Car ce n’est pas le peuple qui ridiculise Macron. C’est Macron qui se ridiculise lui-même, en transformant une anecdote en affaire d’État. Et c’est l’Élysée qui, par son déni pathologique, continue de creuser le fossé entre le pouvoir et la nation.

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