Budget 2026 : le « plan de redressement » qui annonce la fin de Bayrou

Bayrou et Barnier s'opposent sur le plan d’économies 2026 : entre austérité annoncée et critiques acerbes, le débat fait rage au sommet de l'État. Bayrou et Barnier s'opposent sur le plan d’économies 2026 : entre austérité annoncée et critiques acerbes, le débat fait rage au sommet de l'État.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • François Bayrou présente un « plan de redressement » pour 2026 : gel des prestations, baisse des salaires publics, coupes dans les dotations.
  • À gauche, Mélenchon et Faure dénoncent un plan destructeur pour les services publics et les familles.
  • Le RN menace de censure si Bayrou ne revoit pas sa copie, accusant le gouvernement de gabegie.
  • La majorité se félicite, mais les Français craignent une nouvelle baisse du pouvoir d’achat.

François Bayrou a présenté mardi ce qu’il appelle un « plan de redressement » pour le budget 2026.

En réalité, il s’agit d’un serrage de vis en règle : gel des prestations sociales, baisse de la masse salariale publique, coupes drastiques dans les dotations aux collectivités.

En prime, un relèvement de certaines taxes indirectes. Et pendant qu’on parle d’économies, rien – ou si peu – sur les niches fiscales des plus riches, ni sur les géants de la fraude.

Le ton est donné : les efforts devront venir d’en bas. Encore une fois.

À gauche, les tirs fusent

Les propositions ont suscité une avalanche de réactions, chacune à l’image de son camp.

Sans surprise, la gauche a immédiatement dégainé. Jean-Luc Mélenchon, fidèle à sa rhétorique enflammée, n’a pas mâché ses mots :

« Détruire l’État et les services publics pour laisser le champ libre aux marchands. Faire cracher au bassinet le petit peuple pendant que les ultra-riches se la coulent douce. »

Il ne fait pas dans la demi-mesure : il réclame purement et simplement de « faire partir Bayrou » et accuse le gouvernement de plonger le pays dans « une descente aux enfers économique, financière et sociale ».

Du côté du Parti socialiste, Olivier Faure tape tout aussi fort. Sur X, il dénonce un « plan de démolition de notre modèle français », allant jusqu’à parler d’« année noire » à venir pour les Français.

« Il a choisi la violence de mesures dont le cumul va frapper très durement les familles. (…) En revanche, les grands patrimoines des ultrariches seront épargnés. »

Le RN brandit la motion de censure

À l’autre extrémité de l’échiquier, Marine Le Pen sort l’artillerie lourde. Elle menace :

« S’il ne revoit pas sa copie, nous le censurerons. »

La patronne du Rassemblement national dénonce « sept années de gabegie catastrophique » et une nouvelle « facture refilée aux Français ».

Le gouvernement « tape sans vergogne sur les Français qui triment tous les jours et nos aînés, au lieu de s’attaquer aux dépenses inutiles ».

Le ton est donné : elle compte bien faire usage de l’arme constitutionnelle que son groupe a entre les mains.

Une bataille politique sous haute tension

Derrière ces déclarations musclées, c’est la bataille parlementaire qui s’annonce.

À l’automne, le budget sera examiné à l’Assemblée nationale dans un climat déjà explosif. L’opposition, toutes tendances confondues, espère rallier l’opinion publique contre un texte qu’elle juge injuste et brutal.

Le PS comme LFI misent sur le rejet populaire pour faire pression sur l’exécutif. Le RN, lui, affine sa posture de recours crédible face à un centre accusé d’inaction sociale. En toile de fond, l’arme nucléaire : la motion de censure.

La motion de censure contre François Bayrou

Dans la majorité, autosatisfaction et déconnexion

Pendant que la tempête gronde, certains dans la majorité semblent se féliciter. Le président du groupe MoDem à l’Assemblée n’a pas hésité à parler d’un « moment de vérité, un moment de courage ».

Marc Fesneau, de son côté, vante un plan « aux efforts répartis avec justice et justesse » :

« Merci François Bayrou d’avoir eu cette lucidité et cette audace. C’est désormais à nous tous d’être à la hauteur du moment. »

Mais pour ceux qui vivent loin des ors de la République, cette « lucidité » ressemble à une provocation. Car dans le monde réel, le pouvoir d’achat fond comme neige au soleil, et les « efforts » retombent, une fois de plus, sur les mêmes épaules.

Le peuple en ligne de mire

Une chose est sûre : entre les effets d’annonce et les postures politiques, c’est le contribuable qui paiera l’addition.

Une nouvelle fois. Pendant que nos élites se congratulent, les vrais problèmes sont soigneusement contournés.

La classe politique reste enfermée dans sa bulle. Les Français, eux, regardent ce théâtre d’en haut avec une lassitude grandissante. Pour combien de temps encore ?

IMPORTANT - À lire

Derrière les effets d'annonce et les postures politiques, c'est bien le contribuable qui paiera l'addition du plan Bayrou. Pendant que nos élites se congratulent, les vrais problèmes sont soigneusement contournés.

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