🔥 Les essentiels de cette actualité
- Bernard Arnault s’emporte contre Gabriel Zucman et sa taxe sur les ultra-riches, l’accusant de pseudo-compétence et d’extrémisme.
- Gabriel Zucman riposte, exigeant un débat honnête et dénonçant les attaques caricaturales et sans fondement d’Arnault.
- La taxe Zucman vise 1.800 ultra-riches avec une ponction de 2 % sur les fortunes dépassant 100 millions d’euros.
- Zucman clarifie son indépendance politique et son rôle de chercheur, face aux tentatives de décrédibilisation d’Arnault.
La fameuse « taxe Zucman », qu’elle soit dans les tuyaux ou non, fait des vagues. Tellement qu’elle a tiré de sa réserve habituelle le milliardaire français Bernard Arnault.
Le patron de LVMH s’est lâché samedi dans les colonnes du Sunday Times britannique, où il n’a pas mâché ses mots contre l’économiste.
D’habitude si discret sur la scène médiatique, le roi du luxe mondial s’est emporté contre Gabriel Zucman, l’accusant sans détour de mettre « au service de son idéologie […] une pseudo-compétence universitaire ». Arnault n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, qualifiant carrément l’économiste de « militant d’extrême gauche ».
La réponse de Gabriel Zucman
Suite au tacle de Bernard Arnault, Gabriel Zucman répond du tac au tac. Pas question pour l’économiste de se laisser intimider par la charge inattendue du patron de LVMH.
« Bonjour M. Bernard Arnault, la fébrilité n’autorise pas la calomnie », a-t-il lancé sur X le jour même.
« J’ai été très surpris par le caractère caricatural de vos attaques. Vos propos me visant sortent du domaine de la rationalité et sont sans fondement », a déploré l’expert.
Face aux accusations visant à le discréditer, Zucman a tenu à remettre les pendules à l’heure.
Le prof de l’ENS et de Berkeley a précisé sa position :
« Je n’ai jamais été militant dans aucun mouvement ni encarté dans aucun parti. Je n’ai pour seule activité que mon travail de chercheur et d’enseignant. »
Le projet de taxe Zucman
L’économiste n’a pas perdu une minute pour riposter. Dès le lendemain, il a exigé de Bernard Arnault qu’il mène un débat « honnête » sur la taxation des grandes fortunes.
« On peut avoir des désaccords de fond, et Bernard Arnault a droit, comme tous les citoyens, à ses opinions. Mais ce débat doit avoir lieu dans le respect de la vérité et des faits », a insisté Gabriel Zucman auprès de l’AFP.
Le projet de « taxe Zucman » divise autant qu’il fascine : 1.800 ultra-riches dans le viseur d’une ponction annuelle de 2 % sur les fortunes dépassant les 100 millions d’euros.
L’élite économique dispose de mille et une façons d’échapper à ce genre de ponction. Combien partiront simplement domicilier leurs actifs ailleurs, laissant derrière eux emplois et investissements ?
L’histoire fiscale française l’a maintes fois prouvé : ce genre de mesure spectaculaire manque rarement sa cible principale – le contribuable ordinaire.
Les réponses de Gabriel Zucman
Gabriel Zucman a répondu fermement à Bernard Arnault, qui l’accusait de n’être qu’un ‘pseudo-compétent universitaire’.
« Bernard Arnault a tort de remettre en cause mes qualifications professionnelles en parlant à mon égard de « pseudo-compétence universitaire ». Avec la montée du trumpisme, j’ai vu fleurir ce discours dénigrant les savoirs et la recherche aux Etats-Unis », s’est agacé l’économiste.
L’universitaire a également tenu à clarifier qu’il n’entretenait aucune relation avec le Premier ministre français Sébastien Lecornu. Une précision nécessaire alors que sa proposition de taxe sur les milliardaires fait l’objet d’intenses tractations politiques en coulisses.
Cette taxe, qui cible évidemment des fortunes comme celle d’Arnault, est devenue l’un des sujets brûlants des discussions que mène actuellement Lecornu avec les différentes formations politiques.
Ces échanges visent à préparer le prochain budget, où cette idée d’impôt sur les gros patrimoines émerge comme un point central. Un timing parfait pour le patron de LVMH qui tente, sans grande subtilité, de décrédibiliser celui qui menace son patrimoine.
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