🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le RN menace de bloquer la révision constitutionnelle pour la Nouvelle-Calédonie. Jean-Philippe Tanguy évoque une opposition possible, mettant en péril le projet de l’Élysée.
- Le texte reste flou sur l’essentiel, avec des promesses économiques vagues. Tanguy critique le manque de concret derrière les grands mots de l’accord.
- La création d’un État et d’une nationalité distincts pose question. Identité et souveraineté française en jeu, selon le député RN.
- Un projet imposé sans consultation des Français. Les élites parisiennes décident sans le peuple, suscitant de vives inquiétudes.
Le parti lepéniste, aujourd’hui dirigé par Jordan Bardella, laisse planer une menace sérieuse sur la révision constitutionnelle censée créer un « État de la Nouvelle-Calédonie ».
C’est Jean-Philippe Tanguy, député du RN, qui a lâché la bombe ce dimanche : son groupe parlementaire pourrait tout simplement s’opposer à cette modification de notre loi fondamentale, visiblement peu convaincu par un projet d’accord ficelé dans les couloirs du pouvoir.
Les macronistes vont devoir sortir les rames pour convaincre leurs opposants. Sans l’aval du RN, cette énième manœuvre constitutionnelle risque fort de tomber à l’eau, dans un contexte où l’archipel calédonien connaît déjà de fortes tensions.
Le projet d’accord dans le viseur
Ce texte, qui doit encore être validé par les partis locaux, reste plus flou que jamais sur l’essentiel.
On nous parle d’un futur « pacte de refondation économique » et d’un vague « plan stratégique » pour le nickel – la richesse de l’île. Mais derrière ces grands mots, rien de concret.
Tanguy ne mâche pas ses mots :
« C’est possible qu’on le vote, mais c’est possible qu’on ne le vote pas. Dans les annonces grand public faites autour de cet accord, nous avons de vives inquiétudes sur les mots employés. Évidemment, créer un État au sein de l’État français, cela pose une question importante. Créer une nationalité à côté de la nationalité française, cela pose une question fondamentale », a-t-il déclaré sur le plateau de LCI.
Identité nationale et souveraineté en question
La France est une et indivisible, comme le rappelle notre Constitution.
Alors, comment imaginer qu’on puisse accorder un statut spécial à une région, avec sa propre nationalité en prime ? Pendant qu’on y est, pourquoi pas sa propre monnaie et son armée ?
On ne peut pas balayer d’un revers de main l’idée d’un État parallèle qui s’installerait tranquillement sur notre territoire.
Ce projet d’accord soulève des questions essentielles sur notre souveraineté nationale, déjà bien écornée par des années de politiques bruxelloises.
Un projet imposé sans consultation
Encore un changement constitutionnel qui passera par-dessus la tête des Français… Un projet de loi devra être voté, puis adopté par le Parlement réuni en Congrès.
Les élites parisiennes poursuivent leur travail de redécoupage territorial sans jamais vraiment consulter les Français de métropole.
On nous annonce ces décisions comme si elles étaient déjà actées, alors qu’elles transforment profondément notre République.
Un volet économique creux
Tanguy alerte également sur l’« extrême fragilité » économique de l’île. Et il a raison.
Encore des promesses en l’air pendant que l’économie calédonienne s’effondre ? Les habitants méritent mieux que des formules creuses qui ne changeront rien à leur quotidien.
Pendant ce temps, les signataires de l’accord doivent « consulter leur base » – comprendre : faire avaler la pilule aux militants. Mais avec un volet économique aussi maigre, les Calédoniens risquent de déchanter rapidement.
Un défi politique pour l’exécutif
Voilà qui promet encore de vifs débats à l’Assemblée, où le parti de Marine Le Pen ne compte pas se laisser dicter sa conduite par un gouvernement de plus en plus isolé.
Une nouvelle preuve que, sans majorité absolue, l’exécutif peine à imposer ses vues sur les dossiers sensibles.
« Nous prenons avec sérieux cet accord ; nous n’avons pas adopté de posture politicienne immédiate, sans connaître les détails », a précisé Tanguy, qui rejoint sans surprise la position défendue la veille par Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise.
Les réactions politiques et le silence calculé du RN
Pendant ce temps, du PS à LR, la quasi-totalité de nos politiciens s’empressait d’applaudir cet accord.
Méfiance, donc. On connaît la musique : quand tout ce beau monde s’enthousiasme d’une même voix, c’est rarement bon signe pour le citoyen lambda, qui paiera l’addition.
Marine Le Pen garde ses distances face à l’accord calédonien, pendant que Macron pavoise dans les médias. « C’est le silence de la réflexion, du travail, du recul », a tenté d’expliquer Jean-Philippe Tanguy sur LCI.
La cheffe du RN, pourtant connue pour son intérêt affiché envers les territoires d’outre-mer, n’a toujours pas daigné commenter ce que le président qualifie pompeusement d’« historique ».
Encore un dossier où l’Élysée célèbre avant même d’avoir consulté les Français.
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