« C’est un test de crédibilité pour les Américains » : Macron veut (encore) faire la leçon à Trump sur la guerre en Ukraine

Emmanuel Macron, source

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Macron critique Trump sur l’Ukraine lors du Shangri-La Dialogue, mais sa crédibilité est mise en doute face aux crises françaises.
  • Sa tournée en Asie du Sud-Est coûte cher aux contribuables alors que les Français souffrent de l’inflation et de l’insécurité.
  • Le président français prône une Europe unie, mais l’UE est divisée et dépendante, rendant ses discours vains.
  • Macron utilise l’Ukraine comme écran de fumée, tandis que les problèmes intérieurs s’aggravent et que les citoyens paient le prix.

De passage à Singapour, Emmanuel Macron a serré la main de Lawrence Wong, le nouveau Premier ministre de la cité-État, dans une mise en scène savamment orchestrée juste avant le Shangri-La Dialogue, ce forum asiatique annuel où chefs d’État et ministres de la Défense viennent échanger sur la sécurité régionale.

Ce rendez-vous, présenté comme crucial, donne surtout lieu à des discours creux et des postures géopolitiques, tandis que les tensions s’accumulent à domicile.

Cette étape s’inscrit dans la tournée du président français en Asie du Sud-Est, un périple diplomatique qui laisse un goût amer en France. Alors que le pays traverse une crise du pouvoir d’achat, une inflation persistante, une insécurité galopante et une colère sociale croissante, Emmanuel Macron, fidèle à lui-même, préfère l’exotisme des salons internationaux à l’urgence du terrain national.

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Emmanuel et Brigitte Macron

Un timing qui en dit long

Le calendrier de cette escapade asiatique n’est pas anodin. Au moment où des millions de Français tirent la langue pour boucler leurs fins de mois, où les factures explosent, où les PME étranglées ferment boutique, le chef de l’État s’offre une tournée des tropiques, à grands frais pour le contribuable. Cette visite, loin des manifestations, loin des hôpitaux débordés et des écoles délabrées, ressemble à une fuite en avant. À chaque crise intérieure, sa mise en scène extérieure.

Ce n’est pas la première fois que Macron cherche à détourner l’attention. Après les gilets jaunes, après la réforme des retraites, après les émeutes de 2023, il a systématiquement cherché à se refaire une santé d’image à l’international. Il adore les tribunes mondiales, les discours solennels, les poses martiales. Mais sur le fond, la France décline, et lui regarde ailleurs.

Manifestation contre Emmanuel Macron

Un président donneur de leçons… et sans le moindre levier

À Singapour, Macron n’a pas pu s’empêcher de faire la leçon aux États-Unis, une habitude qui tourne au ridicule. Face à la guerre en Ukraine, il a déclaré que Washington devait montrer son « engagement » en imposant davantage de sanctions à la Russie, qualifiant ce moment de « test de crédibilité pour les Américains ».

Mais quelle est la crédibilité de Macron lui-même ? Celle d’un président sans majorité, contesté dans la rue, incapable de restaurer l’ordre ou de faire passer ses réformes sans brutalité institutionnelle ?

Il a aussi affirmé avoir échangé récemment avec Donald Trump — un détail intriguant — en glissant que le président américain « ne cache plus son impatience » concernant la gestion du conflit ukrainien.

Une phrase à double tranchant : soit Macron instrumentalise Trump pour s’ériger en médiateur, soit il confirme que l’Europe est réduite au rôle de spectateur, attendant passivement les décisions américaines.

Dans tous les cas, Macron parle fort, mais ne pèse rien. Il incarne cette diplomatie française qui multiplie les postures morales mais qui n’a ni moyens militaires, ni indépendance énergétique, ni cohérence stratégique. L’Europe, à ses yeux, est un levier rhétorique. Mais sur la scène internationale, personne n’écoute plus un président qui ne tient même pas son propre pays.

L’illusion d’une Europe unie

« Les Européens sont constants et fiables », a-t-il osé déclarer, dans un discours digne d’un monde parallèle.

Comment peut-on parler de constance quand chaque pays membre défend ses intérêts à courte vue ?

Comment parler de fiabilité quand l’Union européenne elle-même est secouée par des fractures politiques, sociales et identitaires ?

Tandis que Berlin s’interroge sur son budget militaire, que Varsovie défie Bruxelles sur l’état de droit, que Budapest bloque les aides à l’Ukraine, Macron continue de jouer le chef d’une Europe fantasmée.

Le discours européiste de Macron n’est plus qu’une coquille vide. Sa promesse d’autonomie stratégique pour le Vieux Continent, réaffirmée à plusieurs reprises depuis le début du conflit ukrainien, n’a jamais dépassé le stade du vœu pieux. La France reste dépendante de l’OTAN, de l’énergie importée et des caprices des marchés mondiaux. Et ce sont les citoyens qui en paient les conséquences.

France-OTAN

Le peuple paie pendant que les élites palabres

Pendant que Macron prononce des discours à l’autre bout du monde, les Français trinquent. Le prix du carburant repart à la hausse. Les agriculteurs étouffent sous les normes. Les banlieues restent des zones de non-droit. La crise du logement explose, l’école publique est à genoux, les classes moyennes sont écrasées par l’impôt et les retraités s’appauvrissent.

Mais au lieu de s’attaquer à ces urgences, notre président préfère jouer au diplomate de pacotille, multipliant les poignées de main et les déclarations creuses. La réalité, c’est que ses efforts de rayonnement à l’étranger n’intéressent plus personne. Même à l’intérieur, ses déplacements se font dans des villes sous surveillance policière, tant la colère populaire est palpable.

Les Français sont en colère

L’Ukraine comme écran de fumée

À propos de l’Ukraine, Macron tente de sauver la face. Il affirme que la Russie « n’est pas prête à faire la paix », mais que l’Europe, elle, est prête.

Prête à quoi ? À prolonger une guerre dont personne ne maîtrise l’issue ? À soutenir financièrement un régime ukrainien qui multiplie les dérives ? À envoyer des troupes, comme il l’a récemment sous-entendu ?

Pendant ce temps, les pourparlers de paix stagnent, les morts s’accumulent, et la facture grimpe. Le Kremlin, fidèle à sa ligne, a confirmé que sa délégation au prochain round de discussions sera « la même » que la précédente. Un dialogue de sourds où chacun campe sur ses positions, pendant que les peuples paient.

L'Europe finance la guerre entre l'Ukraine et le Russie

Une impuissance maquillée en leadership

Emmanuel Macron persiste à croire qu’en parlant fort, il peut masquer son impuissance. Mais les faits sont têtus. Ni à l’international, ni en France, il ne parvient à imposer une vision cohérente. Sa politique étrangère ressemble à un théâtre d’ombres. Sa gouvernance intérieure, à un champ de ruines.

Son passage à Singapour n’est qu’un nouvel épisode dans une série d’opérations de communication qui ne trompent plus personne.

Derrière les belles formules sur l’ordre international, la réalité est accablante : un président coupé du peuple, incapable de répondre aux défis contemporains, et obsédé par son image au détriment du bien commun.

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