Chiens-robots armés, drones de combat : la Chine intensifie avec succès le développement de ses armes autonomes

L'armée chinoise dévoile des robots loups meurtriers et des drones qui violent clairement les lois d'Asimov L'armée chinoise dévoile des robots loups meurtriers et des drones qui violent clairement les lois d'Asimov

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • La 76e armée chinoise intègre des technologies autonomes pour améliorer la coordination militaire, incluant reconnaissance et appui-feu.
  • Les « guerriers d’acier » et drones armés déployés lors d’exercices conjoints montrent l’ambition de Pékin pour une armée robotisée.
  • Des préoccupations éthiques et juridiques émergent face aux risques des systèmes d’armes autonomes, nécessitant des recherches approfondies.
  • La montée en puissance de la Chine pourrait redéfinir la géopolitique mondiale, tandis que l’Occident semble sous-estimer ces avancées.

La 76e groupe d’armées chinoise a conduit des exercices militaires axés sur la coordination entre soldats et technologies autonomes.

Selon un communiqué militaire, ces manœuvres incluaient des opérations de reconnaissance, nettoyage de points stratégiques, appui-feu et percée de positions défensives.

En parallèle, Pékin vise à renforcer ses capacités de guerre autonome dans un contexte où la compétition internationale pour les robots militaires s’intensifie.

Les implications géopolitiques de la montée en puissance militaire chinoise

Les experts en défense s’accordent : cette montée en puissance technologique de l’armée chinoise pourrait rebattre les cartes de la géopolitique mondiale.

La Chine affiche des ambitions d’expansion régionale, et ses nouvelles capacités robotisées, comme les “guerriers d’acier” dévoilés à l’Airshow China 2024, lui permettent d’envisager des opérations militaires sans risquer la vie de ses soldats.

Les démonstrations militaires et les exercices conjoints

Les “guerriers d’acier,” des loups robotisés armés, ont été présentés pour la première fois à l’Airshow China 2024 avant d’être déployés lors d’exercices conjoints avec le Cambodge.

Lors de l’opération “Golden Dragon 2024,” un loup-robot équipé d’un fusil d’assaut a participé à des missions offensives, démontrant une capacité à pénétrer des zones hostiles.

En 2025, l’exercice “Golden Dragon” a intégré un drone équipé du fusil d’assaut QBZ-95, offrant un appui-feu précis aux unités terrestres.

Les drones et robots armés offrent une flexibilité tactique, permettant des frappes rapides et une réduction des pertes humaines, un avantage non négligeable dans des conflits modernes.

 Pour chaque soldat d'un loup robot

Les préoccupations éthiques et juridiques

Des analystes chinois de la défense, dans une tribune publiée dans le Quotidien de l’Armée populaire de libération, s’inquiètent des implications morales des systèmes d’armes autonomes.

Yuan Yi, Ma Ye et Yue Shiguang réclament des “recherches éthiques et juridiques” pour évaluer les risques posés par ces robots militarisés. Ils avertissent que des unités défaillantes pourraient provoquer “des assassinats aveugles et des décès accidentels,” un danger que même un régime autoritaire comme la Chine reconnaît.

Les auteurs font référence aux trois lois de la robotique d’Isaac Asimov, qui interdisent aux robots de nuire aux humains. Ils soulignent que les robots humanoïdes militarisés “violent clairement” ces principes fondamentaux.

Pour répondre à ce problème, ils proposent de réviser le cadre d’Asimov pour les usages militaires, en imposant que les robots de combat “obéissent aux humains,” “respectent les humains” et “protègent les humains.”

Importance des limites pour les robots militaires

Les trois analystes insistent sur l’importance de contraintes intégrées pour empêcher un usage excessif de la force et des tueries indiscriminées.

Ils mettent en garde contre le remplacement prématuré des soldats humains, notant que les robots manquent encore de vitesse, de dextérité et de capacités à naviguer sur des terrains complexes.

“Même si les robots humanoïdes deviennent matures et largement utilisés, ils ne remplaceront pas complètement les autres systèmes sans pilote,” concluent les auteurs, plaidant pour une intégration équilibrée de la robotique dans la guerre.

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