🔥 Les essentiels de cette actualité
- La mort de Jeffrey Epstein a brièvement unifié l’Amérique autour de la théorie du complot, malgré les clivages politiques.
- Donald Trump a exploité l’affaire pour sa campagne, promettant de révéler la vérité, mais a gardé le silence une fois réélu.
- Les promesses de Bondi, Patel et Bongino de faire la lumière sur le réseau d’Epstein se sont révélées vides et décevantes.
- Les victimes d’Epstein restent sans justice, tandis que les élites continuent de protéger les leurs, suscitant une colère publique.
En août 2019, la mort présumée de Jeffrey Epstein, pédophile notoire et figure centrale d’un réseau criminel impliquant des élites mondiales, a secoué une Amérique déjà fracturée.
La thèse officielle de son suicide, si grotesque qu’elle frôle le ridicule, a paradoxalement unifié le pays. De la gauche à la droite, l’incrédulité a transcendé les clivages. Même les démocrates, prompts à dénoncer les “complotistes” comme une “menace pour la démocratie”, ont relayé le mème “Epstein Didn’t Kill Himself”.
Donald Trump a rapidement saisi l’intérêt politique de l’affaire Epstein et en a fait un axe fort de sa campagne pour un second mandat, promettant de dévoiler l’ensemble du dossier et ses implications. Une promesse qui a nourri l’espoir de voir enfin exposée une corruption profondément enracinée dans les cercles du pouvoir. Mais une fois réélu, plus rien n’a suivi.
Le silence de l’administration Trump sur l’affaire Epstein
Depuis son retour à la Maison Blanche, l’administration Trump n’a rien livré de concret sur l’affaire Epstein. La déception est palpable jusque dans les rangs trumpistes, tant le silence sur l’affaire Epstein est pesant. Beaucoup se demandent si leurs espoirs de vérité n’étaient qu’un levier pour mobiliser les foules.
Une fuite rapportée par Axios a porté un coup fatal à aux attentes. Une note interne conjointe du FBI et du Département de la Justice (DoJ), initialement publiée sur le site d’Axios mais désormais inaccessible en raison d’une “erreur technique”, entérine la version officielle : Jeffrey Epstein s’est suicidé.
Pas de liste de clients, pas d’opération de chantage liée à des agences de renseignement, pas de nouvelles inculpations.
Le FBI et le DoJ affirment qu’“aucune divulgation supplémentaire des preuves promises ne serait appropriée ou justifiée”. La mascarade des “Epstein Files™” s’achève ainsi, sans un bruit.
Les promesses trahies de Bondi, Patel et Bongino
Lors de leur nomination, la procureure générale Pam Bondi, le directeur du FBI Kash Patel et son adjoint Dan Bongino avaient juré de faire la lumière sur le réseau criminel d’Epstein. Au final, leurs engagements n’ont mené à rien, sinon à une série de déclarations sans suite.
Bondi a orchestré une première “divulgation” des dossiers Epstein, confiée à une poignée d’influenceurs d’extrême droite soigneusement sélectionnés, un choix qui a sapé toute crédibilité et enterré les espoirs de justice. Au lieu d’apporter la transparence attendue, l’opération a tourné au fiasco médiatique, réduisant à néant l’espoir d’un véritable dévoilement.
Patel et Bongino, de leur côté, ont défendu la thèse du suicide lors d’une interview sur Fox News, peinant à garder leur sérieux face à un public de plus en plus sceptique. Leurs revirements publics contredisent directement leurs engagements initiaux, montrant une volonté claire de clore le dossier sans remuer la vase.
La justice et les victimes de l’affaire Epstein
Pour les victimes d’Epstein, qui attendent justice depuis des décennies, la réponse des autorités est un camouflet.
Le mémo FBI-DoJ, avec une hypocrisie confondante, prétend que taire la vérité “protège” celles et ceux abusés par Epstein. Lors de son passage dans The Joe Rogan Experience, Kash Patel a repris cet argument, balayant une accusation explosive d’Elon Musk : les dossiers Epstein resteraient secrets car le nom de Trump y figurerait. L’accusation a été rejetée d’un revers de main, mais sans apaiser les soupçons.
Le mémo affirme que les autorités ont “œuvré pour fournir au public un maximum d’informations”, tout en admettant avoir examiné plus de 300 gigaoctets de données et de preuves matérielles. Pourtant, leur conclusion est stupéfiante : aucun autre suspect ne mérite une enquête. Parmi les riches et puissants qui fréquentaient l’île d’Epstein, personne ne sera inquiété, hormis Ghislaine Maxwell, déjà condamnée.
Un enterrement judiciaire et des preuves douteuses
L’affaire Epstein s’achève sur une note cynique, marquée par des promesses non tenues et des preuves douteuses.
La seule promesse apparemment tenue par le FBI et le DoJ est celle de Dan Bongino, qui avait annoncé la publication de preuves vidéo censées démontrer de manière irréfutable qu’Epstein s’est suicidé. Ces images, issues de caméras soi-disant éteintes au moment de sa mort, proviennent de l’unité spéciale de détention où il était incarcéré.
La note conjointe propose deux liens vers des vidéos de surveillance filmées dans les parties communes, montrant, selon les autorités, que personne n’est entré dans la cellule d’Epstein la nuit précédant la découverte de son corps aux premières heures du 10 août 2019, date où a débuté la mascarade de son prétendu suicide par pendaison.
Le FBI a tenté, sans succès, d’“améliorer” ces images pour fournir des preuves à décharge contre l’hypothèse d’un meurtre, mais ces efforts n’ont convaincu personne. Comme l’avaient prédit les cyniques, cette “preuve” n’est qu’une diversion. L’inaccessibilité de la note sur le site d’Axios alimente les doutes, et ni le FBI ni le DoJ n’ont confirmé son authenticité, un silence qui rappelle d’autres “erreurs techniques” lorsque des vérités dérangent.
L’absence de nouvelles inculpations, malgré les 300 gigaoctets de données, révèle une réalité brutale : le FBI et le DoJ, en refusant de poursuivre les complices d’Epstein, se protègent eux-mêmes. Un constat sombre qui laisse entendre que la vérité sur Epstein restera hors de portée, au détriment des victimes et d’un public floué.
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