🔥 Les essentiels de cette actualité
- La France se classe 11e dans le classement économique de The Economist pour 2025, mais ce score flatteur repose sur des critères limités qui occultent la dette et le déficit publics, masquant ainsi les fragilités structurelles de son économie.
- Le Portugal s’impose en tête, suivi de l’Espagne, grâce à une croissance dynamique et un tourisme en plein essor, démontrant comment les pays du Sud européen défient les géants économiques traditionnels.
- Les États-Unis chutent à la 17e place, malgré un marché du travail résistant et les politiques protectionnistes de Trump, car l’inflation persistante continue d’affaiblir leur performance globale.
- Face à ces classements surprenants, on se demande si les modèles économiques établis par les élites bruxelloises résistent encore, tant les nations autrefois en difficulté comme la Grèce montent en puissance.
The Economist vient de publier son classement annuel des économies pour 2025, plaçant la France à la 11ᵉ place sur 36 pays riches. Ce score peut paraître flatteur face au Japon (12ᵉ), aux États-Unis (17ᵉ) ou à l’Allemagne (20ᵉ), mais il mérite d’être relativisé.
La France y figure malgré l’instabilité persistante des élites parisiennes et bruxelloises. Mais ce classement repose sur cinq critères très limités — inflation, PIB, emploi, performance boursière et volatilité des prix — et ignore des éléments cruciaux comme le déficit et la dette publique, véritables bombes à retardement pour l’économie.
Ce panel restreint, centré sur des nations déjà prospères, offre une vision partielle — et potentiellement trompeuse — de la situation réelle. Ce classement flatteur s’appuie notamment sur une inflation annoncée à 0,9 % en novembre et sur une croissance du PIB prévue à 0,9 % pour 2025 : des chiffres fragiles, et surtout ponctuels.
L’hebdomadaire britannique note que « la France, malgré le chaos politique, obtient un assez bon score ». Mais ce « chaos politique » n’est pas un détail : il met en lumière des failles structurelles et des fragilités profondes de l’économie française, que ces indicateurs trop superficiels ne captent pas.
Portugal, Espagne, Grèce : la revanche inattendue du Sud européen
En haut du classement, le Portugal s’empare de la première place pour 2025, après l’Espagne qui dominait en 2024. Ces deux pays combinent une forte croissance du PIB, une inflation contenue et des marchés dynamiques, portés par un tourisme florissant et l’arrivée de contribuables aisés attirés par une fiscalité avantageuse.
Les anciens « damnés » de la crise de la dette des années 2010 reviennent en force. Ces nations, autrefois laminées par les tourments de l’endettement, se hissent presque toutes aux avant-postes et déjouent les pronostics des experts.
La Grèce, sixième cette année après avoir dominé en 2022 et 2023, incarne un Sud européen qui remonte et bouscule les certitudes bruxelloises. Face à ces performances, les mastodontes comme les États-Unis ou l’Allemagne patinent.

Les États-Unis et l’impact des politiques de Trump
De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis trébuchent à la 17ᵉ place, talonnés par la Slovénie, la Pologne, la Belgique ou l’Italie. Un résultat qui pique, même avec Donald Trump aux manettes pour redresser la barre.
Le marché du travail tient bon et le chômage reste bas, mais l’inflation — portée par des facteurs mondiaux — plombe le score.
« Son marché du travail est solide mais pas spectaculaire », et « l’inflation relativement forte fait chuter le score », résume The Economist.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2025 n’a pas tout chamboulé, contrairement à ce que certains redoutaient. Avec des droits de douane visant une large partie des partenaires commerciaux, il a relancé une guerre tarifaire présentée comme protectrice pour l’emploi américain, sans provoquer d’effondrement immédiat du commerce mondial.
Ces mesures protectionnistes sont présentées comme un bouclier contre certaines importations low-cost. The Economist observe que, dans ce contexte, les marchés boursiers ont globalement progressé malgré tout.
Cela aurait pu être pire en 2025, signe d’un équilibre mondial fragile : le chômage reste bas presque partout, mais l’inflation demeure la principale source d’inquiétude.
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