🔥 Les essentiels de cette actualité
- La cocaïne est devenue le trafic illicite le plus rentable en France, avec plus d’un million de consommateurs en 2023 contre 600 000 en 2017, alimentant un marché estimé à 3,1 milliards d’euros qui inonde les rues et banalise la drogue.
- Des assassinats comme celui de Marseille illustrent la violence des cartels étrangers, défiant l’autorité de l’État, une menace qualifiée d’existentielle par l’Office antistupéfiants qui submerge la souveraineté française.
- L’offre massive de cocaïne provenant d’Amérique du Sud, avec une production mondiale doublée, fait chuter les prix à 60 euros le gramme, rendant la substance plus pure et accessible, infiltrant tous les milieux sociaux et accélérant sa banalisation.
- Les conséquences sanitaires s’aggravent, avec les décès liés à la cocaïne doublés en trois ans et les urgences hospitalières triplées, posant la question de savoir comment stopper cette épidémie qui ronge la société française de l’intérieur.
La cocaïne est devenue le trafic illicite le plus rentable en France : l’offre explose, les prix s’effondrent et la banalisation s’installe. En 2023, plus d’1,1 million de consommateurs ont été recensés, contre seulement 600 000 en 2017.
Ce bond exponentiel illustre une dérive chiffrée vertigineuse : la cocaïne bon marché inonde les rues françaises.
Cette marchandise toxique ne vient pas seule. Elle charrie une violence importée qui défie directement l’État. Le 13 novembre à Marseille, Mehdi Kessaci était abattu en pleine rue — sacrifié sur l’autel d’une guerre entre réseaux criminels. Ce n’est qu’un meurtre de plus : le symptôme d’une anarchie rampante qui ronge nos territoires perdus.
L’Ofast, l’Office antistupéfiants, ne mâche pas ses mots : en juin, ses responsables ont qualifié cette menace de « existentielle pour notre pays ». Un « tsunami blanc » qui submerge la souveraineté française, face à des cartels étrangers et à une Europe incapable de défendre ses frontières.
3,1 milliards d’euros : la cocaïne domine sans partage
L’étude de l’OFDT, publiée le 8 décembre, agit comme un coup de massue : en 2023, la cocaïne a généré 3,1 milliards d’euros en France, écrasant le cannabis et rivalisant avec des géants économiques comme Nexity ou Paprec. Cette déferlante à bas prix a banalisé la drogue chez les classes populaires comme chez les cols blancs laminés par l’inflation.
La France partage la tête du classement européen avec les Pays-Bas : 2,7 millions de jeunes âgés de 15 à 34 ans ont consommé de la cocaïne en 2024. Entre 2016 et 2024, les données du ministère de l’Intérieur révèlent une explosion des mises en cause pour trafic de cocaïne ou d’ecstasy, bien au-delà de celles liées au cannabis ou à l’héroïne.
Dimitri Zoulas, directeur de l’Ofast, tire la sonnette d’alarme :
« Nos statistiques ont montré un doublement du nombre de consommateurs de cocaïne en cinq ans et ces tendances nous conduisent à anticiper un nouveau doublement, plus rapide, ce qui est à tout le moins inquiétant. »
Amérique du Sud : la déferlante qui noie la France
Si la banalisation progresse, c’est qu’une réalité s’impose : l’offre explose, portée par un flux inédit venu d’Amérique du Sud. En 2022, la production mondiale de cocaïne a frôlé les 4 000 tonnes selon l’ONU, doublant en à peine deux ans et saturant le marché d’une drogue bon marché et ultra-pure.
Entre 2023 et 2024, les cultures de coca ont bondi de 10 % en Bolivie. En Colombie, les accords de paix de 2016 avec les FARC ont paradoxalement renforcé la production, faisant du pays le chef de file incontesté de cette économie toxique.
Les États-Unis, englués dans leur crise des opioïdes et leurs offensives contre les cartels mexicains, perdent du terrain. Les narcos sud-américains redirigent alors leurs flux vers l’Europe — avec la France en première ligne.
Des groupes comme la DZ Mafia, enrichis par le trafic de cannabis, établissent désormais des connexions directes avec les cartels sud-américains. La France, avec ses consommateurs solvables et ses ports stratégiques, est devenue une plaque tournante vers le reste de l’Europe.
Les saisies explosent : 53,5 tonnes interceptées en 2024, et déjà 70 tonnes sur les neuf premiers mois de 2025. Mais ces chiffres record ne freinent rien. Ils témoignent au contraire d’une invasion massive, rendue possible par l’inaction des élites européennes et l’effondrement de notre souveraineté.
Coke low-cost : la France infiltrée jusqu’à l’os
Malgré des saisies massives, le prix du gramme de cocaïne s’effondre : autour de 60 € aujourd’hui, contre 90 € au début des années 2010. Plus pur, plus accessible, le produit rend cette inondation d’autant plus insidieuse.
Les trafiquants ont délaissé les coins de rue pour les réseaux sociaux et les messageries cryptées. Un business qui a explosé pendant les confinements — et qui, aujourd’hui, touche toutes les catégories sociales, sans exception.
Le tableau sanitaire vire au cauchemar. Les décès liés à la cocaïne ont doublé, passant de 130 en 2020 à 259 en 2023, soit 39 % des morts par drogue. Les passages aux urgences ont triplé en dix ans selon Santé publique France. La poudre blanche s’infiltre partout : villes moyennes, campagnes, milieux populaires. Une banalisation lente mais profonde, qui ronge la France de l’intérieur.
Un chiffre révélateur : 76 % des Français de 15 à 75 ans considèrent la cocaïne dangereuse dès la première prise, contre 85 % en 2013, selon l’enquête Eropp de l’OFDT.
Ce recul de la vigilance signe une société en chute, où l’inflation et la précarité rendent ce poison accessible à des Français qui, hier encore, n’y auraient jamais touché.
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