🔥 Les essentiels de cette actualité
- Une majorité du Congrès américain soutient fermement les frappes israéliennes contre l’Iran, visant des installations nucléaires et militaires.
- Certains élus républicains espèrent un renversement du régime iranien, perçu comme une menace pour Israël et les intérêts américains.
- Les démocrates, comme Ritchie Torres, défendent les frappes comme une réponse à une menace existentielle de l’Iran.
- Une minorité critique l’opération et appelle à la non-intervention des États-Unis, craignant une escalade des tensions.
Après les frappes israéliennes contre l’Iran, une majorité de membres du Congrès américain a exprimé un soutien marqué à l’État hébreu.
Certains élus ont pressé la Maison Blanche de défendre Tel-Aviv en cas de riposte iranienne, tandis qu’une minorité a critiqué l’opération et appelé à la non-intervention des États-Unis.
Les bombardements, lancés tôt vendredi matin, ont visé des installations nucléaires, des bases militaires et des zones résidentielles en Iran, intensifiant les tensions régionales.
Peu après le début de l’attaque, le sénateur Lindsey Graham (R-Caroline du Sud) a publié sur X :
« C’est parti. Priez pour Israël. »
Son message a été relayé par de nombreux républicains, formant un chœur de soutien à l’opération israélienne. Quelques parlementaires, cependant, ont dénoncé les frappes, plaidant pour que Washington évite toute implication dans ce conflit.
Espoir de renversement du régime iranien
Le représentant Carlos A. Gimenez (R-Floride) a affirmé sur X :
« La menace iranienne ne cessera que lorsque le régime sera détruit. Toute autre mesure ne serait qu’un répit temporaire face à la menace existentielle que représente l’Iran pour nos alliés et le monde libre. »
Cette position reflète l’espoir de certains élus républicains que l’attaque israélienne déstabilise le pouvoir à Téhéran.
D’autres parlementaires ont partagé cette vision. Ils perçoivent l’Iran comme une menace durable, non seulement pour Israël, mais aussi pour les intérêts américains au Moyen-Orient. L’idée d’un changement de régime, bien que controversée, reste un objectif implicite pour une partie du Congrès.
Défense israélienne contre une menace existentielle
Le démocrate new-yorkais Ritchie Torres a écrit sur X :
« Ne vous y trompez pas : Israël n’est pas l’agresseur. Il se défend contre une menace existentielle bien antérieure à la présente frappe préventive. Le véritable agresseur est la République islamique et son empire du terrorisme, taché du sang d’Israéliens innocents. »
Cette déclaration illustre le consensus bipartisan qualifiant les frappes israéliennes de défensives.
Le représentant Jimmy Panetta (D-Californie) a également décrit l’opération comme une mesure de protection. Pour ces élus, l’attaque répond à une menace iranienne perçue comme imminente, justifiant l’action unilatérale d’Israël.
Le représentant Mike Lawler (R-New York) a qualifié la frappe de « justifiée » sur X, tout en avertissant l’Iran des conséquences d’une riposte. Il a ajouté :
« Qu’il n’y ait aucun doute, nous défendrons notre allié Israël, nos partenaires dans la région, ainsi que notre personnel militaire et diplomatique. L’Iran doit comprendre que toute action en réponse à cette frappe contre ses installations nucléaires aura de graves conséquences. »
Son message souligne l’engagement de certains élus à soutenir militairement Israël.
Congrès : les frappes israéliennes justifiées par la menace nucléaire iranienne
La sénatrice Susan Collins (R-Maine) a déclaré sur X :
« L’Iran a considérablement accru son enrichissement d’uranium dans le but de produire des armes nucléaires, une menace existentielle pour Israël. Notre pays est aussi en danger, car l’Iran développe des missiles balistiques. J’espère que l’opération israélienne visant à éliminer la capacité nucléaire iranienne réussira. »
Cet argument, centré sur le programme nucléaire iranien, revient fréquemment dans les discours des élus.
Pourtant, des responsables du renseignement américain, sous les administrations Trump et Biden, ont répété que l’Iran ne cherche pas à fabriquer d’arme nucléaire. Lors de récentes négociations nucléaires, Téhéran s’est dit prêt à limiter son programme à des fins civiles, une position confirmée par des rapports officiels.
Malgré ces informations, la représentante Nancy Mace (R-Caroline du Sud) a affirmé sur X que l’Iran était à « quelques jours » de posséder une bombe. Elle a écrit :
« Nous soutenons Israël, pleinement et sans hésitation. L’Iran finance le terrorisme et veut rayer Israël de la carte. Israël a le droit, et le devoir, de riposter. L’Amérique ne doit jamais fléchir. »
Cette divergence entre les déclarations politiques et les rapports du renseignement alimente le débat sur la menace iranienne.
Soutien démocrate fervent à Israël
John Fetterman (D-Pennsylvanie) a exigé un soutien total de la Maison Blanche à l’attaque israélienne.
Sur X, il a déclaré :
« Notre engagement envers Israël doit être absolu. Je soutiens pleinement cette attaque. Continuez à éliminer les dirigeants iraniens et le personnel nucléaire. Nous devons fournir tout le nécessaire, militaires, renseignements, armement pour soutenir pleinement Israël dans sa frappe contre l’Iran. »
Sa position sans réserve contraste avec celle d’autres démocrates.
Fetterman incarne une frange du parti démocrate alignée sur la politique israélienne. Son appel à intensifier le soutien américain reflète une volonté de renforcer l’alliance stratégique entre Washington et Tel-Aviv.
Opposition aux frappes israéliennes
Le sénateur Chris Murphy (D-Connecticut) a critiqué l’opération israélienne, estimant qu’elle compromet les efforts diplomatiques. Sur X, il a écrit :
« Netanyahou ne cherchait pas à faciliter la diplomatie ; il cherchait à la détruire. Ils auraient ciblé et tué le négociateur en chef de l’Iran avec Trump. »
Murphy soutient que l’attaque entrave les négociations pour un nouvel accord nucléaire avec l’Iran, menées par l’administration Trump.
Les représentants Hank Johnson (D-Géorgie) et Rashida Tlaib (D-Michigan) ont appelé le Congrès à reprendre son rôle dans les décisions de guerre. Johnson a déclaré sur X :
« Alors que l’Amérique traverse des troubles internes, des dirigeants étrangers comme Netanyahou poursuivent leurs objectifs aux dépens des États-Unis. Le Congrès doit cesser d’approuver sans débat et empêcher une nouvelle intervention. »
Divisions républicaines sur l’implication américaine
Les sénateurs Rand Paul (R-Kentucky) et le représentant Thomas Massie (R-Kentucky) ont exhorté l’administration Trump à éviter une implication directe.
Paul a expliqué :
« Une guerre avec l’Iran n’est pas dans l’intérêt de l’Amérique. Elle déstabiliserait la région, coûterait des vies et épuiserait nos ressources. Nous devons privilégier la diplomatie, pas la destruction. »
Il a ajouté que dialoguer avec des adversaires reflète la force d’une nation en quête de stabilité.
Massie, seul membre du Congrès à qualifier l’attaque de « guerre d’agression », a publié sur X :
« Israël n’a pas besoin de l’argent des contribuables américains pour sa défense s’il peut lancer des guerres offensives. Je vote contre le financement de cette guerre. »
Sa position, isolée, montre que le pouvoir américain reste encore aujourd’hui majoritairement tenu par une faction pro-sioniste qui, avec l’escalade actuelle, représente le poids que subit Trump, celui-ci qui aura à choisir entre les intérêts du peuple américain ou celui d’Israël très bientôt…
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