Les ambitions de Dassault Aviation pour anticiper la guerre spatiale de la France

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Sebastien Lecornu critique la dépendance spatiale française malgré le succès d’Ariane 6 et CSO-3, soulignant l’obsolescence rapide des technologies.
  • Les États-Unis accélèrent avec le projet Orbital Carrier de Gravitics Inc., visant à renforcer leur domination spatiale militaire.
  • Le rêve de l’avion spatial, autrefois utopique, devient réalité, mais risque de profiter aux ultra-riches.
  • Éric Trappier de Dassault Aviation insiste sur l’importance de la conquête spatiale pour la souveraineté future.


Sébastien Lecornu, a affirmé que la « question du spatial » était sans doute le sujet qui lui donnait le plus d’inquiétude.

« Sauver notre lanceur avec une bonne réussite sur Ariane 6 avec […] la mise sur orbite [du satellite d’observation] CSO-3 ? Très bien. Est-ce que c’est suffisant ? La réponse est non », a lâché Lecornu sans détour.

Le ministre a ensuite rappelé que dans ce secteur, les technologies deviennent rapidement « périmées ». Et d’ajouter avec fermeté : « La vraie souveraineté, c’est d’avoir vite et de ne pas partager. »

Les ambitions spatiales des Américains

Les Américains accélèrent. Fin mars, la boîte Gravitics Inc. a décroché un contrat avec le SpaceWERX, le bras armé « innovation » de l’US Space Force.

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Leur mission? Développer l’Orbital Carrier, un engin qu’ils osent appeler « porte-satellites ».

Pendant que nos services publics s’effondrent et que nos factures explosent, ces gens-là jouent tranquillement à Star Wars avec l’argent du contribuable américain.

Ils nous vendent ça comme une « révolution » pour améliorer leurs « capacités tactiques de réaction rapide en orbite ». En clair, ils veulent pouvoir lancer des satellites militaires plus vite.

La domination spatiale de l’armée américaine

L’armée américaine ne cache même plus ses ambitions de domination spatiale.

Une chose est sûre : quand ces technologues militaires parlent d’innovation, c’est rarement pour le bien commun — mais plutôt pour renforcer leur emprise mondiale.

Quand on pense aux milliards engloutis dans ces programmes, on comprend mieux pourquoi le citoyen lambda doit se serrer la ceinture. L’élite militaro-industrielle se gave pendant que le peuple trinque.

De l’utopie à la réalité : l’avion spatial

Ces idées, qu’on qualifiait autrefois d’utopiques, s’inscrivent maintenant dans notre réalité.

Les élites et leurs médias nous ont longtemps fait croire que c’était impossible, que c’était juste un fantasme d’ingénieur un peu fou.

Mais pendant qu’on nous assomme d’impôts et qu’on nous contrôle avec des lois toujours plus liberticides, la technique, elle, avance sans demander la permission à nos gouvernants. Et voilà que ce qui semblait irréalisable il y a soixante ans devient possible.

L’avion spatial représente peut-être un symbole de cette liberté technologique qui échappe encore au contrôle total. Une innovation qui aurait pu nous appartenir mais qui, soyons réalistes, finira probablement dans les mains des mêmes ultra-riches qui dictent déjà notre quotidien.

Les projets spatiaux de la Guerre Froide

Pendant la Guerre Froide, nos « amis » américains ont sorti de leurs cartons le programme X-20 « Dyna-Soar » — un avion spatial qui devait faire trois choses : espionner l’ennemi, saboter ses satellites et larguer des bombes.

Mais quand le projet a commencé à engloutir trop d’argent, ils l’ont enterré alors même qu’un prototype était déjà en construction. Pas très différent de ce qu’ils font avec notre argent aujourd’hui, pas vrai ?

Aujourd’hui, ces mêmes Américains font voler leur drone spatial X-37B sous l’égide de l’US Space Force. Encore un budget phénoménal pour continuer à surveiller la planète depuis les étoiles.

Les Soviétiques, eux, avaient développé le MiG-105, baptisé « Spiral ». Un bel engin qui aurait pu changer la donne, mais comme son rival américain, il a été abandonné. Comme quoi, même pendant la Guerre froide, les deux superpuissances partageaient au moins ce point commun : gaspiller l’argent public dans des projets pharaoniques jamais achevés.

Aujourd’hui, on nous parle de « menaces spatiales » pour justifier de nouveaux budgets militaires colossaux. L’histoire se répète, mais c’est toujours le contribuable qui paye la note.

Dassault et l’avion spatial : une ambition française pour dominer l’orbite

Depuis quelques années, Éric Trappier, le patron de Dassault Aviation, martèle sans détour :

« Qui contrôle l’espace contrôlera ce qu’il y a en dessous. Il faudra être dans l’espace avec très certainement des avions spatiaux à un horizon de quinze à vingt ans », avait-il déclaré en 2018.

Cette obsession pour la conquête spatiale traduit une réalité géopolitique que nos élites préfèrent souvent ignorer : pendant que la France s’enlise dans ses débats sociétaux, d’autres puissances investissent massivement dans ce nouveau terrain de jeu militaire.

Trappier sait parfaitement que les États-Unis, la Chine et même la Russie n’ont jamais abandonné leurs ambitions spatiales. Et comme toujours, nos dirigeants risquent de se réveiller trop tard.

« Ce qui fait la force d’un avion de combat, c’est d’être capable de détecter et de tirer en premier… Et tout cela en connexion permanente avec les différentes composantes militaires. » Puis il a ajouté : « Mais si on se projette, cela suppose une ambition spatiale. Et là, il faudra un jour penser à un avion spatial. »

L’idée peut sembler futuriste, mais nos impôts financent déjà ces projets, pendant que nos hôpitaux manquent de lits et que nos retraités peinent à finir le mois. Derrière ces ambitions se cachent des marchés juteux que nos élites se partagent. La souveraineté nationale a bon dos quand elle sert surtout à enrichir les mêmes.

La stratosphère : un enjeu négligé

La domination de la stratosphère est devenue un enjeu majeur. Pourtant, cette zone entre 20 et 100 km reste ignorée. Le concept d’« avion spatial » pourrait être notre réponse, mais encore une fois, silence radio.

Dassault avait déjà planché sur le projet VEHRA — un concept révolutionnaire. Abandonné, évidemment. Faute de crédits. On peut se demander où vont nos milliards d’impôts…

Pendant ce temps, les autres puissances développent leurs propres technologies de très haute altitude. Notre souveraineté technologique s’érode à petit feu.

Une France en retard

Encore une occasion manquée. Une France jadis à la pointe, aujourd’hui spectatrice.

Frustré, Trappier a lâché à l’Assemblée : « Il n’y a pas d’avion spatial aujourd’hui. J’en ai l’idée. La volonté, je l’ai. Mais j’ai l’impression que ça n’intéresse personne… Avec les Français, c’est difficile. »

Des mots qui résonnent. Une fois de plus, nos élites laissent filer l’innovation. Pendant qu’on nous serre la ceinture, les projets visionnaires restent lettre morte.

armée de l'air avion spatial Dassault

Dassault et l’avion spatial : un projet visionnaire abandonné ?

Nos décideurs ignorent un projet potentiellement révolutionnaire. Ils préfèrent pleurnicher quand SpaceX rafle tout.

Trappier ne mâche pas ses mots : « Il faut l’avoir en tête, car le spatial se développe très rapidement. » Et il ajoute : « Un avion spatial français pourrait aussi bien détruire des satellites. »

Les États-Unis et la Chine avancent déjà à grands pas. Et nous ? On s’égare dans des débats stériles. La France regarde passer le train.

La souveraineté spatiale en question

Alors que les Français peinent à boucler leurs fins de mois, on peut se demander : nos priorités sont-elles les bonnes ?

Alors que les États-Unis, la Chine et la Russie investissent massivement dans leurs technologies orbitales, Dassault continue de porter la vision d’un avion spatial français. Ce projet pourrait redonner à la France sa place dans la conquête spatiale, à condition que nos décideurs s’en saisissent avant qu’il ne soit définitivement trop tard. L’avenir de notre souveraineté technologique passe peut-être par cet avion spatial.

IMPORTANT - À lire

Pendant que nos élites ignorent les enjeux spatiaux, les grandes puissances avancent. La France risque de rater le coche d'une technologie qui définira les rapports de force du 21e siècle. Notre revue approfondit chaque mois ces sujets stratégiques négligés.

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