Défense anti-aérienne : le Danemark investit près de 8 milliards en Europe

Le Danemark se tourne vers 4 pays européens dont la France pour acheter près de 8 milliards d'euros de systèmes de défense anti-aérienne Le Danemark se tourne vers 4 pays européens dont la France pour acheter près de 8 milliards d'euros de systèmes de défense anti-aérienne

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Le Danemark investit 7,76 milliards d’euros dans huit systèmes de défense anti-aérienne, achetés à des fabricants en France, Italie, Allemagne et Norvège.
  • Le système à longue portée choisi est le SAMP/T franco-italien, tandis que le choix pour les systèmes à moyenne portée reste incertain.
  • La guerre en Ukraine pousse le Danemark à renforcer sa défense aérienne, malgré des coûts astronomiques et des critiques sur l’utilisation des fonds publics.
  • Les décisions précipitées et les jeux d’influence derrière ces achats militaires soulèvent des questions sur la gestion des ressources et les priorités gouvernementales.

Le Danemark va faire l’acquisition de huit systèmes de défense anti-aérienne de longue et moyenne portée auprès de fabricants d’armement en France, en Italie, en Allemagne et en Norvège, a annoncé vendredi 12 septembre le ministère de la Défense, piloté par le grand manitou Troels Lund Poulsen.

Le ministère a lâché le montant pharaonique : « 58 milliards de couronnes », environ 7,76 milliards d’euros, pour acheter et faire fonctionner ces systèmes terrestres.

Le Danemark a finalement jeté son dévolu sur le SAMP/T franco-italien pour ses systèmes à longue portée. Pas vraiment une surprise quand on connaît le lobbying féroce de Paris et Rome dans les couloirs bruxellois.

Pour les systèmes à moyenne portée, le suspense demeure. Copenhague hésite entre plusieurs fournisseurs : la Norvège, l’Allemagne et la France. Qui va remporter ce juteux contrat ? On peut déjà imaginer les dessous de table et arrangements entre « amis » qui vont déterminer le choix final.

Les coûts astronomiques de la défense danoise

Ces décisions militaires interviennent alors que nos propres forces armées peinent à renouveler leur équipement vieillissant.

Le chef d’état-major Michael Hyldgaard, dans un élan de panique géopolitique, a déclaré :

« La guerre en Ukraine démontre clairement la nécessité d’une défense aérienne terrestre moderne composée de plusieurs systèmes intégrés, fournissant plusieurs niveaux de protection de l’espace aérien. »

Une façon à peine voilée de réclamer plus d’argent public pour équiper l’armée, tandis que nos propres frontières restent ouvertes aux quatre vents.

Au début des années 2000, le Danemark avait retiré de service son système de défense aérienne Dehawk, estimant qu’il n’était plus nécessaire après la fin de la Guerre froide.

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Les conséquences d’un désarmement naïf

On désarme son pays, on baisse la garde, et puis on s’étonne quand les menaces reviennent frapper à notre porte.

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, la première ministre danoise, Mette Frederiksen, s’empresse de vider les caisses de l’État pour acheter des armes. Comme si l’argent des contribuables danois n’avait que cette utilité !

Les pontes du ministère promettent qu’un premier bouclier anti-aérien sera en place avant que l’année se termine, avec d’autres gadgets qui viendront s’ajouter petit à petit. Une belle facture en perspective pour des équipements qui, espérons-le, ne serviront jamais.

Le Danemark se tourne vers 4 pays européens dont la France pour acheter près de 8 milliards d'euros de systèmes de défense anti-aérienne

Les choix militaires du Danemark

Lors d’une conférence de presse, Per Pugholm, grand patron des emplettes militaires danoises, a justifié le choix d’acheter des systèmes non-américains :

« La vitesse de livraison a été déterminante ici, et les délais de livraison sont plus longs pour le système Patriot. »

Une explication bien pratique, mais qui cache peut-être des jeux d’influence plus troubles.

Encore une fois, nos élites privilégient l’urgence plutôt que la réflexion de fond. Cette précipitation rappelle d’autres « décisions stratégiques » récentes prises par les gouvernements européens, toujours prêts à sortir le chéquier.

Derrière cette justification technique se cache probablement une réalité plus complexe. L’industrie de défense américaine, déjà submergée de commandes, ne peut plus satisfaire tous ses clients en même temps. Et pendant ce temps, les contribuables continuent de financer ces achats militaires à prix d’or.

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