Effondrement critique de l’école primaire : le rapport alarmant de la Cour des comptes

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Accusés de sabotage éducatif, nos dirigeants viennent de se prendre une nouvelle claque. Dans un rapport au vitriol publié récemment, la Cour des comptes ne fait pas dans la dentelle concernant notre école primaire.

« L’enseignement primaire. Une organisation en décalage avec les besoins de l’élève » : le titre sonne déjà comme un avertissement.

Les magistrats financiers n’y vont pas avec le dos de la cuillère ! Ils parlent carrément d’un « système éducatif en situation d’échec ». Est-ce vraiment une surprise ? Pendant que nos impôts s’envolent, nos enfants continuent de pâtir d’un système bancal que personne ne semble capable de réformer.

« Confrontée à de nombreux défis, l’école du premier degré doit, aujourd’hui, évoluer impérativement dans son organisation et son fonctionnement », a déclaré la Cour des comptes.

Derrière cette langue feutrée, on devine l’urgence d’une refonte totale que nos élites repoussent depuis des années, trop occupées par leurs jeux de pouvoir et leurs agendas idéologiques.

Cour des comptes

Un socle éducatif en péril

Faut-il rappeler que l’école primaire reste le fondement même du parcours de nos enfants ? Quand ce socle s’effrite, c’est toute une génération qu’on sacrifie sur l’autel de l’incompétence. Le constat des magistrats est sans appel : nos dirigeants ont échoué lamentablement à préserver ce qui devrait être notre priorité nationale absolue.

Malgré les innombrables promesses, la France trahit ses élèves et gaspille l’argent public dans l’éducation primaire. Macron et ses ministres s’enorgueillissent de faire du premier degré leur « priorité absolue » depuis 2017, mais le rapport est sans appel : « les résultats obtenus restent très décevants », ne parvenant ni à garantir l’égalité des chances, ni à favoriser la mixité sociale. Une gifle pour l’exécutif.

Des investissements sans résultats

La situation frise l’absurde. D’un côté, le gouvernement augmente depuis 2012 les budgets alloués aux 6,3 millions d’élèves du primaire, alors même que les effectifs diminuent. De l’autre, ces investissements n’aboutissent à aucune amélioration tangible. Comme d’habitude avec nos dirigeants actuels, l’argent coule à flots sans résultats.

Les magistrats financiers pointent du doigt cette gestion calamiteuse : 55 milliards d’euros partent chaque année dans un système « mal évalué ». Traduisez : personne ne sait vraiment où va cet argent. Et pendant que nos décideurs se congratulent mutuellement pour leur « ambition éducative », la France continue de consacrer moins de ressources à ses écoles que les autres pays comparables.

Encore un exemple flagrant de l’incompétence chronique de nos élites, qui savent communiquer mais s’avèrent incapables de transformer leurs beaux discours en résultats concrets pour nos enfants. Nos impôts méritent mieux que ce gâchis organisé.

L’école publique française s’enfonce dans la médiocrité, et c’est le gouvernement qui creuse.

mauvaise gestion des budgets de l'Éducation

Des enquêtes internationales sans appel dressent un tableau sinistre de l’éducation à la française. Un triste constat : nos gosses sont de plus en plus mauvais depuis le début des années 2000. Devant ce naufrage, la Cour des comptes n’y va pas par quatre chemins et qualifie le niveau des élèves d’« inacceptable ». Comme d’habitude, nos politiques se montrent incapables de réduire les écarts de niveau dès l’entrée au primaire. Pire encore : « Le système actuel (…) semble même les aggraver au fil de la scolarité », martèle la Cour.

Quelle surprise ! La France reste championne des inégalités sociales à l’école. Si tes parents sont riches, t’as plus de chances de réussir. Si t’es un garçon, tant pis pour toi – nos brillants dirigeants ont créé un système où les filles s’en sortent mieux.

Et ne parlons même pas de la loterie du code postal ! T’as pas la chance d’habiter au bon endroit ? Dommage pour toi. Les territoires ruraux trinquent, les zones qui ne trouvent plus de profs sont abandonnées. Un enfant peut bénéficier de 4 500 euros annuels dans une commune, quand son voisin d’à côté devra se contenter de 250 euros seulement, selon les chiffres ahurissants révélés par la Cour des comptes.

Les promesses non tenues des ministres de l’Éducation

Les promesses de nos ministres successifs de l’Éducation nationale s’envolent comme des feuilles mortes, pendant que nos enfants paient le prix de leur incompétence. La droite n’avait-elle pas raison de dénoncer ce grand nivellement par le bas orchestré depuis l’Élysée ?

La Rue Cambon a récemment pointé du doigt l’organisation du temps scolaire en France, quelques semaines après l’annonce bien orchestrée (mais vide de substance) d’une convention citoyenne sur les « temps de l’enfant » par l’Élysée le 2 mai. Sans surprise, la Cour dénonce une semaine de quatre jours qui n’existe nulle part ailleurs et va carrément à l’encontre des besoins réels des enfants. Rien de nouveau sous le soleil – ce constat traîne depuis des années.

En 2013, une tentative de réforme avait essayé d’étaler la semaine sur quatre jours et demi pour respecter les rythmes biologiques des enfants. Mais qu’a fait Macron dès son arrivée en 2017 ? Il l’a d’abord vidée de sa substance puis tout simplement enterrée. Encore une réforme sacrifiée sur l’autel des économies budgétaires !

Emmanuel Macron

Les recommandations insuffisantes de la Cour des comptes

Le portrait que dresse la Cour est franchement alarmant. Elle parle même d’une « urgence » nécessitant une mise en œuvre « rapide » de ses recommandations. Pourtant, et c’est là toute l’hypocrisie du système, elle ne propose aucune réforme profonde ni augmentation des moyens. Les magistrats se contentent de six maigres préconisations autour de trois axes : l’organisation du système, l’attractivité du métier d’enseignant (qu’ils ont pourtant contribué à dégrader), et la gouvernance trop centralisée de l’école.

Parmi ces recommandations de façade : « renforcer la formation des enseignants », établir des « conventions triennales entre élus et services de l’éducation nationale », ou encore créer des directeurs d’école à temps plein avec plus de pouvoir. Des rustines sur une jambe de bois qui masquent l’échec criant des politiques éducatives des dernières années.

La Cour appelle quand même à repenser le « modèle actuel de l’école » face à la chute démographique attendue d’ici 2030. Mais elle évite soigneusement d’aborder les vrais sujets qui fâchent : comment utiliser cette baisse d’effectifs pour améliorer l’encadrement des élèves, assurer le remplacement des professeurs absents (au lieu de laisser des classes entières sans enseignant pendant des semaines), ou encore renforcer l’inclusion des enfants handicapés – abandonnés par un système qui privilégie les coupes budgétaires à la qualité éducative.

HARCÈLEMENT, VIOLENCE, SUICIDE : L’ÉDUCATION NATIONALE EN CRISE | NICOLAS BOUVIER | GPTV LA MATINALE

Les défis majeurs pour l’éducation française

Le rapport pointe trois « défis majeurs » pour notre école : bien-être des élèves, gestion du numérique et transition écologique, avec notamment la moitié des 47 000 écoles nécessitant des travaux importants.

« Ces défis sont immenses, mais nous devons les relever, nous n’avons pas le choix, » a affirmé Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. « C’est une question essentielle, d’équité, d’efficience, et un enjeu essentiellement démocratique. »

Encore de beaux discours, mais quelle hypocrisie ! Depuis des années, l’éducation nationale s’effondre sous nos yeux pendant que nos dirigeants se contentent de beaux rapports qui ne changeront rien. Comment croire Moscovici, ancien ministre socialiste, quand il parle d' »équité » alors que son camp politique a méthodiquement détruit notre système éducatif ?

Élèves dans une classe morose

Le bien-être des élèves ? Parlons plutôt des classes surchargées où nos enfants s’entassent pendant que les budgets fondent comme neige au soleil. Le numérique « au service des apprentissages » ? Une belle formule pour masquer l’incapacité du gouvernement à fournir le minimum d’équipements décents dans les écoles de province.

Quant à la transition écologique, c’est la meilleure ! La moitié des écoles tombent en ruine, certaines datant d’avant la guerre, et on nous parle de travaux « d’ampleur » sans jamais débloquer les fonds nécessaires. Pendant ce temps, l’argent coule à flots pour d’autres priorités bien éloignées du quotidien des Français.

Nos enfants méritent mieux que ces constats d’échec répétés année après année sans qu’aucune action concrète ne suive. Le gouvernement préfère manifestement laisser pourrir la situation plutôt que d’investir véritablement dans l’avenir de notre pays.

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