Élections hongroises : la Commission européenne ressort l’arme du gel des fonds contre Viktor Orbán

la Commission européenne exerce une pression politique et financière sur la Hongrie la Commission européenne exerce une pression politique et financière sur la Hongrie

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • L’UE a gelé des milliards d’euros en Pologne sous le gouvernement conservateur, puis les a débloqués avec Tusk. La même méthode vise la Hongrie d’Orbán.
  • La Commission européenne menace Budapest avec un rapport critique sur l’état de droit, gelant 6,3 milliards d’euros de fonds de cohésion.
  • Transparency International, financé par Soros, classe la Hongrie comme le pays le plus corrompu de l’UE, suscitant des doutes sur son objectivité.
  • Les médias et ONG critiques en Hongrie sont financièrement asphyxiés, tandis que l’UE ferme les yeux sur les dérives ailleurs.

L’Union européenne a perfectionné l’art du chantage financier. En Pologne, elle a gelé des milliards d’euros pour punir un gouvernement conservateur qui défendait sa souveraineté. Dès que Donald Tusk, plus docile, a pris le pouvoir, les fonds ont miraculeusement afflué. Une coïncidence ? Pas vraiment.

Cette « méthode polonaise » est aujourd’hui dans le viseur de Bruxelles pour faire plier la Hongrie de Viktor Orbán, à l’approche des élections nationales de 2026.

Drapeau de l'UE

La Hongrie sous la menace de Bruxelles

Mardi, la Commission européenne a publié son rapport 2025 sur l’état de droit, pointant du doigt la Hongrie.

Avant sa sortie, le commissaire à la Justice, Michael McGrath, a lâché au RedaktionsNetzwerk Deutschland :

« Nous sommes gravement préoccupés par la situation en Hongrie et prêts à tout pour la remettre dans le rang. »

La Hongrie, qui résiste aux politiques migratoires de l’UE et défend ses intérêts nationaux, est dans le collimateur. Résultat : 6,3 milliards d’euros de fonds de cohésion sont gelés, et d’autres sanctions pourraient suivre.

Les outils répressifs de Bruxelles

« La Commission reste extrêmement préoccupée par l’état de droit en Hongrie », a déclaré McGrath, cité par Mandiner.

Selon lui, l’UE dispose d’un arsenal pour mater les réfractaires : gel des fonds, saisine de la Cour de justice de l’UE, et plus si nécessaire. « L’état de droit, c’est la justice, pas l’arbitraire ; la confiance, pas la peur », a-t-il ajouté, refusant de le réduire à une « valeur abstraite ».

Le rapport critique le système judiciaire hongrois, accusé d’être sous influence politique, et le processus de nomination des juges, jugé opaque. Il reconnaît des progrès sur la corruption, mais fustige l’inefficacité de l’Autorité pour l’intégrité.

Corruption et médias : l’UE tape fort sur la Hongrie

Transparency International, financé en partie par la Fondation Open Society, classe la Hongrie comme le pays le plus corrompu de l’UE dans son indice 2024, à un niveau proche de certains pays africains déchirés par la guerre.

Le rapport de l’UE reproche à la Hongrie de fausser le marché médiatique avec la publicité d’État et de marginaliser les médias d’opposition. Mais rien sur l’Allemagne, où la police perquisitionne des rédactions et censure des médias, avant que les tribunaux ne les rétablissent.

ONG et subventions : un système biaisé

Les organisations citoyennes hongroises, surtout celles critiques du gouvernement, sont asphyxiées financièrement.

Le rapport note que les subventions publiques favorisent les structures proches du pouvoir, tandis que les ONG indépendantes sont laissées pour compte.

Les consultations de 2025 avec ces organisations révèlent un système institutionnel défaillant, incapable de prévenir la corruption ou de garantir des contre-pouvoirs. Une situation qui rappelle l’érosion des garde-fous démocratiques dans d’autres pays européens, mais l’UE préfère pointer Budapest du doigt.

La crédibilité du rapport de la Commission remise en question

Le rapport s’appuie sur une délégation de cinq membres de la commission LIBE, dont la visite en Hongrie a suscité des critiques.

Composée de figures comme Tineke Strik, qualifiée de « mondialiste radicale » par le Centre pour les Droits Fondamentaux, et Michał Wawrykiewicz, proche de l’opposant Péter Magyar, cette délégation a rencontré principalement des médias et ONG anti-Orbán.

Aucun enregistrement n’a été autorisé lors de leur réunion avec le Bureau hongrois pour la protection de la souveraineté, privant les citoyens d’une transparence pourtant prônée par Bruxelles. « Une procédure biaisée », dénonce ce bureau, qui accuse l’UE de manipuler la réalité hongroise.

blue flag on pole near building

La réponse hongroise : un miroir tendu à l’UE

Face à ces attaques, l’Institut Nézőpont a publié un contre-rapport, sommant Bruxelles de respecter l’état de droit. Il dénonce la corruption au sein des institutions européennes, les conflits d’intérêts, le financement opaque des ONG et les doubles standards.

Les Hongrois tendent un miroir à l’UE : elle sermonne la Hongrie sur la transparence et la démocratie, mais balaye ses propres dérives sous le tapis. Qui garde un œil sur les gardiens ?

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