🔥 Les essentiels de cette actualité
- La députée européenne Rima Hassan arrêtée par Israël lors de la Flottille de la Liberté vers Gaza. Elle attend une audience après avoir été interceptée en mer.
- Contradictions sur le traitement de l’équipage : Israël affirme avoir fourni de l’aide, mais l’équipe de Hassan dénonce des conditions inappropriées et un manque de soutien.
- Les activistes face à un choix difficile : signer un document d’entrée illégale ou affronter la justice israélienne. Quatre ont choisi la confrontation, dont Greta Thunberg.
- La France Insoumise réclame la libération des passagers et la levée du blocus de Gaza, soulignant des enjeux de droit international et d’immunité parlementaire.
La eurodéputée française, Rima Hassan est toujours détenue en Israël et attendait ce mardi une audience devant un juge israélien, après avoir été arrêtée la veille avec sept autres personnes.
Hassan était à bord de la « Flottille de la liberté », ce groupe d’activistes qui a quitté Catane en Italie le 3 juin. Leur mission était d’apporter une aide humanitaire désespérément attendue à Gaza. Dimanche soir, alors qu’ils n’étaient qu’à 200 kilomètres des côtes, les forces israéliennes les ont interceptés et stoppés.
Le traitement de l’équipage : deux versions contradictoires
Différentes versions circulent sur le traitement réservé à l’équipage du Madleen. Côté israélien, le ministère des Affaires étrangères prétend avoir fourni eau et sandwichs aux marins.
Selon l’équipe de Rima Hassan, l’incident des sandwichs lors de son arrestation a été orchestré pour les caméras. Ils affirment que, contrairement à ce qui a été montré, aucun repas ni eau n’a été fourni durant les 16 heures de trajet jusqu’au port d’Ashdod. De plus, l’équipage a été forcé d’attendre sur le pont jusqu’à la tombée de la nuit, exposé aux intempéries.
Hassan et ses collègues ont dénoncé ces conditions, avec un traitement selon eux inapproprié pendant leur détention.
La francaise et députée européenne, RIMA HASSAN, qui se trouvait à bord de la #FlottilleDeLaLiberté est arrêtée ILLÉGALEMENT par Israël. @EmmanuelMacron, dans ce cas précis, c’est la France qui est giflée alors agissez.
Les activistes face au piège administratif
Après l’interception de la Flottille de la Liberté, les douze activistes ont été confrontés à une procédure administrative israélienne. Les autorités leur ont présenté un document à signer, leur demandant d’admettre une entrée illégale sur le territoire, sous peine de comparaître devant un juge. En cas de signature, ils seront expulsés immédiatement; en cas de refus, une procédure judiciaire.
Une procédure qui reflète les méthodes administratives israéliennes pour encadrer les activistes. Les membres de la flottille humanitaire ont été confrontés à un choix difficile, alors qu’ils cherchaient à livrer une aide à Gaza, région soumise à des contraintes d’accès humanitaire.
Les choix des activistes : confrontation ou expulsion
Sur les douze passagers arrêtés à bord de la Flottille de la Liberté, quatre ont choisi la première option, à savoir accepter de signer le document : la Suédoise Greta Thunberg, l’Espagnol Sergio Toribio, ainsi que les Français Baptiste André et Omar Faiad.
Huit des militants restants ont refusé de signer le document officiel que leur présentaient les autorités israéliennes. Selon eux, l’intervention ayant eu lieu en pleine mer, rien ne justifiait une accusation d’« entrée illégale » sur le territoire israélien. Ils ont préféré assumer les conséquences de leur refus, considérant qu’admettre une infraction serait renoncer à la légitimité de leur démarche.
Rima Hassan ne refuse pas de quitter le territoire elle refuse de signer un document qui atteste de son entrée illégale en Israël alors qu’elle se trouvait en eaux INTERNATIONALE lors de l’intervention et qu’elle se rendait à Gaza (Israël eux-même ne reconnaissent pas la bande de
Entre murs et incertitude : le temps de l’attente
Depuis leur arrestation, les huit militants ayant refusé de signer les documents restent détenus en Israël. Pour ces hommes et femmes, engagés dans une action politique symbolique, l’attente prend une dimension particulière. Ils ne savent pas encore combien de temps la situation va durer, ni ce que décidera le juge chargé de leur dossier.
Parmi eux, une figure particulière se détache : la députée européenne Rima Hassan. Son statut lui accorde une immunité sur le territoire de l’Union européenne, lui garantissant la liberté d’expression et la protection contre d’éventuelles poursuites. Mais cette immunité s’arrête aux frontières de l’Union, et ne s’applique pas en Israël, où elle est désormais confrontée à une réalité bien différente.
La réaction de l’entourage de Rima Hassan
À la suite de l’arrestation de la députée européenne, son équipe a vivement réagi à la diffusion du document officiel émis par les autorités israéliennes. Selon ses proches, ce document ne reflète pas fidèlement les circonstances de l’interception et serait destiné à légitimer une détention qu’ils jugent infondée.
Ils y voient une tentative de communication politique visant à justifier a posteriori une mesure qui, selon eux, entre en contradiction avec les protections conférées par le mandat parlementaire européen.
Dans un communiqué publié peu après les faits, l’entourage de la députée insiste sur le caractère légal et humanitaire de la mission en direction de Gaza. Ils estiment que l’arrestation constitue une atteinte au droit international et une remise en cause des garanties démocratiques. Pour eux, la détention de leur candidate est jugée arbitraire et contraire aux principes fondamentaux que l’Union européenne entend défendre.
Les députés européens face à la justice
La détention d’une élue du Parlement européen à bord de la Flottille de la Liberté n’est pas un cas isolé. D’autres eurodéputés ont déjà été confrontés à des arrestations à l’étranger dans le cadre de missions politiques ou humanitaires.
En février 2025, trois membres du groupe de la gauche européenne : Isabel Serra (Espagne), Catarina Martins (Portugal) et Jussi Saramo (Finlande) ont été brièvement arrêtés puis expulsés de la ville d’El Aaiún, au Sahara occidental. Ces élus s’étaient rendus sur place dans le cadre d’une mission d’observation des droits de l’homme.
À l’époque, le Parlement européen avait rappelé, dans une déclaration transmise à Euronews, son attachement à la protection de ses membres :
« Le Parlement européen insistera toujours pour que tous ses membres soient en sécurité et traités avec respect en tant que représentants élus des peuples d’Europe, où qu’ils se trouvent dans le monde. »
La France Insoumise et la libération des otages
Depuis l’interpellation des militants et la saisie de la Flottille de la Liberté, l’affaire a pris une ampleur politique, à la fois en France et au sein des institutions européennes. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la situation et réclamer des mesures concrètes.
En France, le parti La France Insoumise a rapidement publié un appel réclamant la libération immédiate de tous les passagers arrêtés, ainsi qu’une levée du blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez en savoir plus sur les dessous de l'arrestation de Rima Hassan et de la Flottille de la Liberté par Israël ? Notre revue papier approfondit chaque mois l'actualité géopolitique avec des analyses exclusives. Nous décryptons les enjeux humanitaires, juridiques et diplomatiques qui se cachent derrière ces événements.
Abonnez-vous dès maintenant pour recevoir notre dossier spécial sur les relations entre l'Union Européenne et Israël, et l'impact des actions militantes pro-palestiniennes. Vous y trouverez des éclairages inédits pour mieux comprendre cette crise, et anticiper ses possibles répercussions. La revue papier, le complément indispensable pour aller plus loin que l'actualité immédiate.