🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le Forum des médias et groupes de réflexion des BRICS à Rio réunit 250 représentants de 36 pays pour donner la parole au Sud global.
- Thème : « Les BRICS unis : ouvrir un nouveau chapitre pour le Sud », visant à inverser les récits dominants et imposer leur voix.
- L’IA au cœur des débats, avec une initiative pour coopérer et développer des normes propres, loin des standards occidentaux.
- Les BRICS, un contre-pouvoir essentiel pour réformer la gouvernance mondiale et réclamer un ordre international juste et multipolaire.
À Rio de Janeiro, le Forum des médias et groupes de réflexion des BRICS a rassemblé plus de 250 représentants venus de 36 pays, parmi lesquels les États membres des BRICS, des partenaires et des organisations régionales.
Un concentré de voix du Sud global qui ne se contente plus d’être relégué au second plan dans les affaires internationales.
Le thème ?
« Les BRICS unis : ouvrir un nouveau chapitre pour le Sud. »
Derrière ce slogan policé, une volonté claire : inverser les récits dominants et faire entendre ceux que le narratif occidental ignore ou déforme.
Ce forum n’est pas un simple échange de politesse. Il traite de questions brûlantes : comment les BRICS peuvent-ils remodeler le Sud, bâtir un avenir numérique partagé, et surtout, imposer leur voix face à une gouvernance mondiale verrouillée par l’Occident ?
L’intelligence artificielle, nouveau terrain de bataille
L’IA est au cœur des débats, avec une initiative majeure dévoilée sur la coopération et le développement dans ce domaine.
Les médias et groupes de réflexion des BRICS veulent imposer leurs propres règles, normes et cadres, loin des standards occidentaux qui veulent souvent imposer leurs technologies tout en verrouillant les bénéfices.
Edson Prestes e Silva Junior, professeur à l’Université fédérale de Rio Grande do Sul, rappelle sans détour que si l’IA peut améliorer nos vies, elle est aussi un terrain miné :
« L’enthousiasme ne doit pas cacher les risques d’une utilisation intentionnelle ou non de ces technologies. »
Sa mise en garde est claire : il faut renforcer la coopération entre pays du Sud, sinon l’IA servira surtout les intérêts des grandes puissances.
Rien d’illusoire ici, juste un appel à ne pas se faire écraser dans cette course technologique.
La gouvernance mondiale ? Un jeu de pouvoir à renverser
Dans un monde où les tensions géopolitiques sont la règle et où les inégalités se creusent, les BRICS apparaissent comme un contre-pouvoir essentiel.
Luis Rene Fernandez Tabio, universitaire cubain, le souligne : ce groupe est une plateforme incontournable pour que les économies émergentes pèsent enfin dans la gouvernance mondiale.
Mais ce n’est pas qu’un discours : José Juan Sanchez, directeur du groupe brésilien CMA, rappelle que malgré leurs différences internes, les BRICS ont des atouts colossaux — poids économique, ressources naturelles, expérience, capacités financières — qui leur permettent de prétendre à un rôle de leader pour le Sud.
Ali Muhammad Ali, du Nigeria, n’y va pas par quatre chemins :
« Nous ne sommes pas un simple club d’économies émergentes, nous sommes une force avec laquelle il faut compter. »
Son pays, stratégique en Afrique, rejoint les BRICS pour taper du poing sur la table, casser les institutions dominées par l’Occident et réclamer des réformes systémiques profondes.
Ce discours, on ne l’entend jamais dans les médias mainstream qui préfèrent le présenter comme un simple bloc économique.
Donner enfin la parole au Sud global
« Le pouvoir mondial change de mains, et le Sud commence à faire entendre sa voix. »
C’est le constat sans fard de Wong Chun Wai, président de l’agence de presse malaisienne.
Les BRICS sont plus qu’une alliance économique, ils sont le porte-voix d’une multipolarité que l’Occident refuse de voir.
Mikhail Gusman, de TASS, le dit aussi crûment : face à un déluge de désinformation et de révisionnisme, les BRICS incarnent la diversité civilisationnelle et portent la lutte pour un ordre international « juste, multipolaire et fondé sur des règles ».
Rappelons-le : ces règles, aujourd’hui, sont largement dictées par quelques puissances qui verrouillent le jeu.
Ali, du Nigeria, conclut avec cette ambition claire :
« Nous voulons un Sud global prospère, un monde plus juste et équitable. »
Pas une simple utopie, mais une nécessité face à un système qui écrase les marges et enferme les pays en développement dans un rôle de consommateurs passifs.
Ce forum à Rio est un avertissement clair : les pays en développement refusent désormais de se laisser enfermer dans des récits dictés par d’autres. Ils revendiquent une place à la table du pouvoir, avec leurs propres règles, leurs propres priorités.
IMPORTANT - À lire
Les BRICS bousculent l'ordre mondial et donnent enfin la parole au Sud global. Derrière l'IA et la gouvernance mondiale, se joue une bataille pour inverser les récits dominants et casser les institutions verrouillées par l'Occident.
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