🔥 Les essentiels de cette actualité
- Macron lance « Choose Europe for Science » avec 100 millions d’euros pour attirer les chercheurs américains mécontents de Trump. Une stratégie de séduction ou une soumission à l’UE ?
- Les contribuables français paieront cette opération pendant que nos chercheurs manquent de fonds. Une nouvelle facture pour les Français, mais pourquoi ?
- Trump accusé d’« obscurantisme » scientifique, mais ses coupes budgétaires sont-elles vraiment une catastrophe ou une nécessité ?
- La France filtre les projets éligibles, excluant les recherches sur le genre et le décolonialisme. Une main tendue avec des conditions idéologiques ?
Il est temps de saisir le véritable agenda derrière les beaux discours.
C’est devant un parterre de hauts dignitaires européens que Macron a déroulé son numéro de charme scientifique lundi dernier à la Sorbonne. Notre président, visiblement plus préoccupé par sa stature internationale que par les fins de mois difficiles des Français, s’est lancé dans une tirade contre Donald Trump sans jamais oser le nommer directement.
La scène avait des airs de grand-messe européiste. Von der Leyen au premier rang, une armada de ministres français et européens en renfort, sans oublier la cohorte de présidents d’universités venus applaudir docilement l’initiative « Choose Europe for Science ». Tout ce beau monde réuni pour quoi, au juste ? Pour tendre la main aux chercheurs américains mécontents de l’administration Trump.
« Face aux menaces, l’Europe doit devenir un refuge », a lancé Macron avec son emphase habituelle.
Comprendre : la France accepte volontiers de jouer les seconds couteaux dans cette nouvelle offensive bruxelloise pour attirer les cerveaux étrangers. Derrière les grandes phrases sur le « diktat » qui « interdirait de chercher ceci ou cela », se cache une réalité bien plus prosaïque : notre pays se soumet, une fois de plus, aux directives européennes plutôt que de développer sa propre stratégie scientifique souveraine.
Les coûts pour les contribuables français
Mais qui paiera l’addition de cette opération séduction ? Les contribuables français, comme d’habitude, pendant que nos propres chercheurs et nos laboratoires suffoquent sous le poids des coupes budgétaires. Un nouveau coup d’éclat international pour Macron, une nouvelle facture pour les Français.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Trump a été accusé par certains de pratiquer un « obscurantisme » scientifique. C’est notamment l’avis de Robert Neel Proctor, historien à Stanford qui a fait le déplacement jusqu’à la Sorbonne pour partager ses inquiétudes.
Étrange coïncidence : cet universitaire qui crie au loup est justement connu pour ses travaux sur l’industrie du tabac, un domaine où les pressions sur la recherche ne manquent pas. Mais quand il s’agit de Trump, tout devient forcément scandaleux.
La politique scientifique de Trump
L’administration américaine a effectivement remplacé des scientifiques et revu certains budgets à la baisse. Normal pour un chef d’État qui souhaite mettre en place sa propre politique. Mais les médias mainstream préfèrent y voir une « censure ».
On nous raconte même que Trump aurait banni des mots comme « genre », « climat » ou « diversité » dans les projets scientifiques. Une façon bien commode de diaboliser un président qui refuse simplement de financer avec l’argent du contribuable américain des recherches orientées idéologiquement.
Encore une fois, ce qui serait salué comme « courage politique » chez d’autres dirigeants devient, quand il s’agit de Trump, une attaque contre la Science avec un grand S.
La France ouvre ses portes aux chercheurs américains avec 100 millions d’euros de Macron
L’université d’Aix-Marseille a lancé le mouvement, suivie par d’autres établissements qui proposent un refuge aux universitaires en difficulté outre-Atlantique. Mais comme d’habitude, l’État impose ses conditions : seuls les projets alignés sur les priorités gouvernementales seront financés. Pas question d’aider les recherches sur le genre, le décolonialisme ou les minorités, pourtant très menacées aux USA.
Les universités françaises se mobilisent alors que Macron a annoncé depuis la Sorbonne le déblocage de cette enveloppe conséquente. Une somme qui fait grincer des dents quand on pense aux difficultés budgétaires que traversent déjà nos propres chercheurs et laboratoires.
Cette main tendue aux chercheurs américains n’est pas sans arrière-pensée politique. En filtrant les domaines de recherche éligibles, l’exécutif sélectionne soigneusement qui mérite l’asile académique. Les études jugées trop progressistes, bien que particulièrement visées par les conservateurs américains, ne bénéficieront d’aucun soutien.
Difficile de ne pas y voir une stratégie d’influence intellectuelle où la France, sous couvert de générosité, cherche à attirer des cerveaux qui serviront ses propres intérêts. Encore une fois, les fonds publics sont distribués selon des critères idéologiques plutôt que sur la valeur scientifique des travaux ou l’urgence des situations.
Le budget annuel pour la recherche et l’enseignement supérieur dépasse les 30 milliards d’euros en France
Alors quand l’Élysée annonce fièrement injecter 100 millions d’euros, ça fait sourire jaune. Une goutte d’eau dans l’océan des 54 milliards d’euros du fameux plan « France 2030 » qu’on nous vend à grands coups de communication.
Le plus absurde ? Ce plan prétendument « généreux » demande aux universités de mettre la main à la poche pour financer la moitié de cet « effort ». Oui, vous avez bien lu : des établissements déjà exsangues, qui tirent le diable par la queue, devront contribuer. Un comble quand on connaît l’état catastrophique des finances de nos facs !
La mathématicienne Claire Mathieu ne s’y trompe pas. Elle « craint que son impact réel soit marginal ». Une façon polie de dire que c’est du foutage de tronche, non ? Encore un effet d’annonce typique de nos gouvernants.
Cette mascarade rappelle tristement comment nos impôts sont gaspillés. De l’argent public jeté par les fenêtres dans des opérations de communication, pendant que nos chercheurs et étudiants galèrent dans des amphis vétustes. Mais rassurez-vous, on a les plus beaux PowerPoints d’Europe pour présenter ces plans sans substance.
Les discours creux de l’UE face à la réalité
Pendant qu’Ursula von der Leyen nous bassine avec ses discours creux – « la science est la clé de notre avenir ici en Europe » –, l’UE peine à joindre les actes à la parole. Quelle générosité ! 500 millions d’euros sur trois ans (2025, 2026, 2027). Ridicule quand on compare aux 95,5 milliards d’euros déjà prévus pour son programme recherche 2021-2027. De l’argent qui sort toujours de la poche du contribuable, bien sûr.
Claire Mathieu a pourtant lâché une bombe lors d’une conférence du réseau Stand up for science à Paris :
« Il faut bien saisir l’ampleur de la catastrophe en cours aux États-Unis. Si Trump va au bout de son idée, il pourrait supprimer 46 milliards de dollars dans le budget de la science américaine en 2026. »
Les coupes budgétaires américaines : une solution ou un problème ?
Ce qu’on nous présente comme une « catastrophe » pourrait bien être simplement une réduction nécessaire des dépenses publiques américaines. Après tout, quand on voit comment notre propre élite dilapide nos impôts dans ces programmes aux résultats flous, on peut se demander si ces coupes ne seraient pas finalement salutaires.
L’Europe, elle, continue de gaspiller nos sous dans des initiatives mal calibrées, pilotées par des bureaucrates déconnectés des vraies priorités des citoyens.
Franchement, à quoi jouent Macron et von der Leyen ? Ils prétendent vouloir prendre les rênes du leadership scientifique mondial que les Américains délaissent, mais quand on regarde de près, le porte-monnaie reste désespérément fermé. Ce n’est pas la première fois qu’on nous vend du rêve.
Des promesses non tenues et des moyens insuffisants
Von der Leyen ressort son mantra des « 3 % du PIB pour la recherche d’ici 2030 ». On croit rêver ! C’était déjà l’objectif pour 2020, et on plafonne toujours à 2,2 %… Dix ans plus tard, même promesse, même chanson. Entre-temps, nos chercheurs font ce qu’ils peuvent avec des bouts de ficelle pendant que nos politiques paradent dans leurs costumes sur mesure.
Leur initiative « Choose Europe for Science » n’est rien d’autre qu’un geste symbolique envers une communauté scientifique malmenée. Du soutien moral quand il faudrait des milliards ! C’est comme vouloir construire une cathédrale avec des allumettes.
Typique de nos dirigeants, non ? De grandes ambitions, de beaux discours, et au final… des caisses vides.
La liberté académique en question
Au-delà de l’aspect financier, l’annonce pourrait bien cacher quelque chose de plus important. Von der Leyen prétend vouloir « inscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’espace européen de la recherche ». C’est bien beau sur le papier, mais rappelons que cette fameuse liberté académique est censée garantir aux chercheurs de travailler sans subir les diktats du pouvoir.
En France, deux sénateurs aux bords politiques opposés, Pierre Ouzoulias (PCF) et Louis Vogel (Horizons), ont déposé un texte pour graver cette liberté dans le marbre constitutionnel. Car oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, ce principe fondamental ne figure actuellement que dans le code de l’éducation.
Derrière ces belles promesses, on peut légitimement se demander si cet « acte législatif européen » ne sera pas, comme d’habitude, un moyen déguisé d’imposer de nouvelles contraintes idéologiques aux chercheurs. L’UE n’a-t-elle pas déjà démontré sa capacité à dire une chose et faire exactement son contraire ? Quand Bruxelles parle de « liberté », les citoyens européens ont appris à se méfier.
L’université sous surveillance idéologique
C’en est fini des libertés universitaires. En 2020, pendant qu’on s’écharpait sur ce fameux « islamogauchisme » dans nos facs, les vieux briscards du Sénat nous ont pondu un amendement complètement délirant. Leur idée ? Forcer les chercheurs à se plier aux « valeurs de la République ».
Comprendre : contrôler ce qui peut être pensé ou pas dans nos universités.
L’Assemblée a finalement rejeté cette dérive autoritaire, mais cela montre bien l’intention : museler les intellectuels qui ne rentrent pas dans le rang. Ces politiques voulaient clairement mettre la laisse aux universitaires, décider ce qu’ils ont le droit d’étudier ou pas.
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