🔥 Les essentiels de cette actualité
- La classe politique française divisée face à la frappe américaine sur l’Iran, entre condamnations et soutiens.
- Mélenchon dénonce un « crime contre l’humanité », tandis que la droite applaudit une opération militaire « impressionnante ».
- Macron appelle à la reprise des discussions, mais la France reste spectatrice des événements internationaux.
L’attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens a pris de court la classe politique française.
Sans surprise, le ministre des Affaires étrangères, Barrot, s’est empressé de tweeter que la France n’avait pas été consultée — comme si nous avions encore voix au chapitre sur la scène internationale.
Fidèle au rituel diplomatique, il a dégainé la formule habituelle : « appelant les parties à la retenue », ce refrain creux qu’on nous ressert à chaque crise.
Pendant ce temps, nos chefs de partis ont attendu la mi-journée pour daigner réagir.
Pourquoi s’embarrasser d’une position claire, quand il est tellement plus confortable de garder le silence et de voir d’où souffle le vent ?
Mélenchon et la gauche Insoumise
Jean-Luc Mélenchon, fidèle à lui-même, a tiré à boulets rouges sur Trump et Netanyahou, les accusant de « mettre l’humanité en danger pour satisfaire leur besoin de domination incontrôlée ».
L’Insoumis, fidèle à son verbe grandiloquent, a qualifié les bombardements de « crime de guerre » et même de « crime contre l’humanité » au motif du risque de dispersion de matières radioactives.
Dans un communiqué incendiaire, son groupe parlementaire a dénoncé une violation flagrante du droit international, accusant Trump de frapper sans même feindre de consulter l’ONU.
La droite : Tanguy et Ciotti, soutiens affichés
À droite, certains n’ont pas caché leur satisfaction.
Jean-Philippe Tanguy (RN) a salué « une opération militaire impressionnante » qui empêche « le régime islamiste d’obtenir la bombe nucléaire ».
Eric Ciotti a enfoncé le clou :
« Merci aux États-Unis pour leur engagement. Cet acte contribue à enrayer une menace imminente et inacceptable : un Iran nucléaire. »
Ici encore, des applaudissements sans nuance pour une frappe à l’autre bout du monde, alors que la France croule sous ses propres crises.
Le gouvernement Macron et ses proches
Emmanuel Macron, fidèle à son rôle de pompier diplomatique, a appelé à une « reprise des discussions » après un entretien avec le président iranien Masoud Pezeshkian.
Pendant ce temps, Nathalie Loiseau a prôné le dialogue et souligné que « la paix au Moyen-Orient reste hors de portée ».
Une analyse tiède, enveloppée du vernis habituel du « en même temps » macronien.
Retailleau et le constat désabusé
Sur LCI, Bruno Retailleau a livré un constat plus lucide :
« Personne ne voulait d’un jihad atomique, mais on ne change pas un régime à coups de bombes. Même les Américains ne savent pas ce qu’ils ont produit. »
Une remarque glaçante qui souligne l’improvisation de nos alliés — et notre suivisme aveugle.
Souveraineté perdue et hypocrisie persistante
Une fois de plus, cette séquence révèle une vérité crue : la France n’est plus qu’un spectateur des grands événements internationaux.
Notre souveraineté n’est qu’un souvenir glorieux brandi à chaque commémoration, pendant que nos dirigeants courbent l’échine devant Washington.
Quand Mélenchon fustige Trump, il oublie soigneusement les menaces du régime iranien qu’il dénonce à peine.
Quand Ciotti ou Tanguy applaudissent la frappe, ils feignent d’ignorer qu’elle ne résout rien sur le long terme et qu’elle alimente une escalade dont les Européens paieront inévitablement le prix.
Quant à Macron, il rejoue pour la énième fois la fable du médiateur universel, trop heureux de téléphoner aux mollahs pour sauver la façade diplomatique, pendant qu’en France, l’inflation, l’insécurité et le malaise social continuent leur chemin.
Au final, ils prêchent la paix, bénissent la guerre — et laissent le peuple régler l’addition.
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