Fraude : 7 centres d’ophtalmologie virés par la Sécurité Sociale !

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • L’Assurance Maladie déconventionne 7 centres « Ophtalmologie Express » pour fraudes massives, causant un préjudice de 6,6 millions d’euros.
  • Pratiques frauduleuses : surfacturations, examens fictifs, prescriptions automatiques, interventions sans personnel qualifié.
  • Patients laissés sans suivi médical, victimes d’un système qu’ils n’ont pas triché, pendant que les responsables crient à l’injustice.
  • Une fraude industrielle dans l’ophtalmologie, avec des consignes de facturation imposées par la direction.
  • Médias silencieux sur le scandale, alors que les fraudes touchent directement le portefeuille des Français.

Le 7 avril 2025, l’Assurance Maladie a lancé une opération d’ampleur en déconventionnant sept centres de santé du réseau « Ophtalmologie Express », répartis dans six départements français. Parmi eux, un centre situé à Lorient, dans le Morbihan, a particulièrement attiré l’attention, tant par son ancrage local que par la gravité des accusations.

D’après les autorités, les fraudes se comptent par dizaines : actes médicaux surfacturés, examens jamais réalisés, prescriptions automatiques sans lien avec l’état de santé des patients. Certaines interventions étaient même pratiquées en l’absence totale de personnel médical qualifié.

En quelques années, ces structures ont causé un préjudice de plus de 6,6 millions d’euros à l’Assurance Maladie. L’affaire révèle un système bien rôdé, organisé à l’échelle nationale, dont les ramifications semblent dépasser de loin les seuls centres épinglés.

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La Sécurité sociale siphonnée en silence

Ce scandale ne tombe pas du ciel. Il est le symptôme d’une maladie plus profonde qui ronge notre système de santé : la fraude massive à la Sécurité sociale. Chaque année, des milliards d’euros s’évaporent dans des circuits opaques, pendant que l’on serre la vis sur les remboursements, les indemnités journalières, ou encore les prises en charge pour les soins dentaires et optiques.

Le citoyen honnête paie ses cotisations plein pot, pendant qu’un réseau parallèle de centres peu scrupuleux détourne l’argent public en toute impunité. Ce qui révolte le plus, c’est l’inaction prolongée des autorités. Il aura fallu des années de dérives, de signalements internes et de témoignages pour qu’enfin, début 2024, une taskforce spéciale composée de gendarmes et de spécialistes antifraude entre en action. Le retard de l’État à intervenir interroge : a-t-on laissé volontairement pourrir la situation pour éviter d’effrayer l’opinion publique ou exposer l’ampleur du problème ?

carte vitale securite sociale

Patients abandonnés, coupables impunis

Derrière la technicité administrative du terme « déconventionnement » se cache une réalité sociale dramatique. Les patients de ces centres, souvent issus de milieux modestes, se retrouvent brutalement sans suivi médical. La plupart ne pourront plus se faire soigner dans ces structures sans devoir assumer des coûts prohibitifs. Le remboursement de leurs soins, désormais basé sur un tarif d’autorité dérisoire, ne couvrira qu’une infime partie des dépenses.

Ces patients, parfois atteints de pathologies lourdes ou chroniques, deviennent ainsi les premières victimes collatérales d’un système qu’ils n’ont jamais triché, mais dont ils paient le prix. Une ironie cruelle, dans un pays qui clame défendre un accès égal à la santé. Pendant ce temps, les responsables des centres visés par l’affaire, dont le fondateur Steeve Krief, crient à l’injustice et se posent en victimes d’un « acharnement de l’État », sans exprimer le moindre remord pour les pratiques mises au jour.

Une fraude industrielle dans les soins visuels

Le choix des centres sanctionnés n’est pas anodin. Tous appartiennent à la spécialité de l’ophtalmologie, secteur en pleine explosion depuis une dizaine d’années. Profitant de la pénurie d’ophtalmologues dans certaines régions et des besoins croissants de la population, ces structures ont multiplié les actes à la chaîne, parfois jusqu’à l’absurde. Des consultations de moins de cinq minutes, des bilans visuels sans médecin, des traitements facturés mais non réalisés : les témoignages recueillis par les enquêteurs dressent le portrait d’une fraude industrielle.

L’enquête révèle que les consignes de facturation venaient directement de la direction, souvent transmises par mail ou messagerie interne, et qu’elles étaient systématiquement appliquées par le personnel sous pression. Nous ne sommes donc plus face à des erreurs isolées ou des abus individuels, mais bien devant une logique d’entreprise organisée autour de la captation frauduleuse de fonds publics.

L’omerta médiatique et le deux poids deux mesures

Malgré l’ampleur du scandale, les médias généralistes ont peu relayé l’information. Quelques brèves en ligne, des articles de seconde page, mais aucune une, aucune alerte sur les chaînes d’info en continu. Pourtant, ces fraudes touchent directement le portefeuille des Français, déjà mis à mal par l’inflation, les hausses de cotisations et la baisse des remboursements. Comment expliquer un tel silence ? Serait-il plus confortable pour les rédactions de se concentrer sur les faits divers, les polémiques sociétales ou les clashs politiques que de dénoncer une mafia sanitaire qui siphonne des milliards d’euros au détriment du bien commun ?

Pendant ce temps, les pouvoirs publics se montrent implacables avec le petit contribuable qui commet une erreur dans sa déclaration ou oublie de déclarer un changement de situation. Cette inégalité de traitement alimente un sentiment d’injustice croissant et nourrit la défiance envers les institutions. À quand un vrai nettoyage en profondeur du système, avec des sanctions à la hauteur des crimes commis contre la collectivité ?

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