🔥 Les essentiels de cette actualité
- La France critique faiblement les mesures israéliennes à Gaza, dénonçant un blocus humanitaire tardivement.
- Jean-Noël Barrot qualifie Gaza de « cimetière », mais où était cette indignation pendant les bombardements?
- La diplomatie française joue un double jeu, soutenant Israël en coulisses tout en feignant l’indignation.
- Plus de 53 000 Palestiniens tués, une catastrophe humanitaire que la France observe passivement.
La France dénonce mollement l’obstruction israélienne d’aide à Gaza, une posture tardive qui expose son double jeu.
Le ministre français des Affaires étrangères a critiqué mardi les mesures israéliennes concernant l’accès de l’aide humanitaire à Gaza, les jugeant nettement insuffisantes.
Avec sa rhétorique habituelle qui vise plus à se donner bonne conscience qu’à obtenir des résultats concrets, la diplomatie française a « averti » son allié que l’offensive sur Gaza devait cesser, sous peine de vagues « conséquences ». Une menace qui sonne creux après des mois de carnage toléré.
Cette déclaration intervient bien tard, alors que des milliers de Palestiniens ont déjà péri sous les bombes israéliennes financées en partie par nos impôts via les accords commerciaux européens.
À quoi peuvent bien ressembler ces fameuses « conséquences » dont parle notre ministre ? Probablement à rien de plus qu’un nouveau communiqué de presse exprimant une « profonde préoccupation ».
La France, comme à son habitude, joue sur tous les tableaux : soutien indéfectible à Israël dans les coulisses et indignation de façade pour l’opinion publique. Cette hypocrisie est devenue la marque de fabrique de notre politique étrangère, toujours prompte à donner des leçons sans jamais agir concrètement.
La diplomatie française face à l’opinion publique
Le timing de cette déclaration, après plusieurs mois de conflit, n’est d’ailleurs pas anodin. Elle survient alors que l’opinion publique française s’indigne de plus en plus de la complicité occidentale face aux bombardements systématiques de civils.
Encore une fois, nos dirigeants courent derrière l’opinion au lieu de la devancer, préférant ménager leurs relations d’affaires avec Tel-Aviv plutôt que défendre leurs prétendues valeurs.
Parallèlement, l’armée israélienne a intensifié sa campagne meurtrière dans l’enclave palestinienne. Les autorités sanitaires gazaouies rapportent des centaines de morts en une semaine à peine.
Comment ne pas s’indigner des 50 victimes du mardi dernier, survenues après une nuit sanglante de dimanche à lundi qui a vu 130 Palestiniens perdre la vie ?
Les contradictions de la politique française
Pendant ce temps, que fait la France ? Notre diplomatie s’empêtre dans ses contradictions, condamnant mollement les « excès » israéliens d’une main, tout en maintenant son soutien tacite de l’autre. Cette posture ambivalente n’est pas sans rappeler d’autres moments où notre gouvernement s’est retrouvé du mauvais côté de l’Histoire.
Le décalage entre les discours officiels français et la réalité du terrain à Gaza est désormais abyssal. Les victimes s’accumulent sous les bombes financées par l’Occident, tandis que nos dirigeants se contentent de vœux pieux et d’appels au calme aussi inefficaces que ridicules.
» C’est invivable, car la violence aveugle du gouvernement israélien et le blocage de l’aide humanitaire ont transformé Gaza en mouroir, pour ne pas dire en cimetière « , Jean-Noël Barrot sur France Inter.
Voilà donc la France qui se réveille après des mois de soutien inconditionnel à Netanyahu ! Barrot nous sort ces grands mots maintenant, mais où était cette indignation quand les bombes pleuvaient sur les hôpitaux ? Notre diplomatie fait encore du yo-yo selon les vents médiatiques.
Les conséquences tardives des déclarations françaises
Le Quai d’Orsay nous joue la carte de l’humanisme de façade pendant que, dans les coulisses, les contrats d’armement continuent.
« Un mouroir, pour ne pas dire un cimetière » – c’est fort, c’est juste, mais c’est hypocrite quand on a refusé de condamner clairement les massacres depuis octobre. Notre gouvernement, toujours prêt à donner des leçons aux autres, mais incapable d’assumer une position cohérente face à un génocide qui se déroule sous nos yeux.
Les Français ne sont pas dupes de ces pirouettes diplomatiques. Combien de temps encore avant que Macron ne rappelle Barrot à l’ordre pour ne pas froisser tel ou tel allié ? La vérité, c’est que nos dirigeants se contentent de mots, jamais d’actes.
Le bilan humain de la campagne israélienne
La campagne israélienne, déclenchée après l’attaque des militants islamistes du Hamas contre des communautés israéliennes le 7 octobre 2023, a fait environ 1 200 morts côté israélien. Depuis, le bilan côté palestinien est effroyable : plus de 53 000 personnes tuées, dont une majorité de civils selon les autorités sanitaires de Gaza.
Pendant que nos politiques français font semblant de s’émouvoir, puis se taisent quand Netanyahu leur fait les gros yeux, la réalité du terrain est apocalyptique. Deux millions de Gazaouis ont dû fuir leurs foyers, errant dans un territoire en ruines, sans savoir où aller ni comment survivre. Une catastrophe humanitaire que notre diplomatie française contemple avec une passivité consternante.
L’hypocrisie de la politique française
L’hypocrisie de l’État français crève les yeux : on envoie quelques colis humanitaires pour avoir bonne conscience, mais on continue de commercer avec Israël comme si de rien n’était. Pas question de sanctions économiques ni même de rappel d’ambassadeur – mesures pourtant prises pour bien moins que ça quand il s’agit d’autres pays.
Les médias mainstream nous servent le narratif officiel, celui d’Israël qui « se défend », occultant délibérément la réalité d’une punition collective infligée à toute une population. La disproportion entre 1 200 morts israéliens et 53 000 Palestiniens ne semble choquer personne au Quai d’Orsay. Ça donne une idée de ce que vaut la vie d’un Palestinien aux yeux de notre gouvernement.
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