Varsovie rejette la thèse d’une erreur de Trump après l’incursion de drones dans l’est de la Pologne

Varsovie rejette la thèse d’une erreur de Trump après l’incursion de drones dans l’est de la Pologne Varsovie rejette la thèse d’une erreur de Trump après l’incursion de drones dans l’est de la Pologne

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • La Pologne rejette la thèse d’une erreur avancée par Trump après l’attaque de 19 drones russes sur son territoire.
  • Varsovie accuse Moscou d’une attaque délibérée pour tester les défenses de l’OTAN et de l’UE.
  • Les responsables polonais ont saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, appelant à un renforcement drastique des capacités militaires.

Face aux journalistes qui l’ont interpellé jeudi 11 septembre, Donald Trump a réagi à l’incursion de 19 drones – supposément russes – dans l’espace aérien polonais. Un incident sans précédent qui secoue l’OTAN.

« Ça pourrait être une erreur », a déclaré le président américain, visiblement agacé par toute cette affaire.

« Je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation », a-t-il ajouté, laissant planer le doute sur sa position.

Trump, fidèle à son style direct, refuse manifestement de céder à l’hystérie anti-russe qui anime nos élites. Une position qui tranche avec celle des responsables européens, trop souvent aux ordres de Washington.

La Pologne rejette l’hypothèse d’une erreur

Mais le Premier ministre polonais Donald Tusk rejette catégoriquement la thèse d’une « erreur » avancée par Washington. Il n’a pas mâché ses mots face aux déclarations de Trump qui, selon lui, semblaient minimiser l’incident.

Tusk a écrit sur X :

« Nous aussi préférerions que l’attaque de drones contre la Pologne soit une erreur. Mais ce n’en est pas une. Et nous le savons. »

Dans un message vidéo posté depuis Kiev vendredi matin, Radek Sikorski, ministre polonais des Affaires étrangères, a également catégoriquement contredit les propos de Donald Trump :

« L’incident des drones n’était pas une erreur. »

Les responsables polonais ont confirmé avoir retrouvé pas moins de 17 drones ou débris d’engins russes. Ces appareils se sont écrasés dans l’est de la Pologne, pays membre de l’OTAN qui partage ses frontières avec l’Ukraine et la Biélorussie.

Par chance, aucun blessé n’est à déplorer et les dégâts matériels restent limités.

Varsovie accuse Moscou d’une attaque délibérée

La Pologne accuse la Russie d’avoir délibérément envoyé des drones sur son territoire pour sonder les défenses de l’OTAN et de l’UE. Kiev et les bureaucrates de Bruxelles s’empressent bien sûr de lui emboîter le pas.

Moscou, sans surprise, nie catégoriquement ces accusations. Mais qu’importe les faits quand la propagande bat son plein ? D’ailleurs, les Polonais balaient d’un revers de main l’hypothèse d’une simple déviation due au brouillage électronique ukrainien.

Le vice-ministre polonais de la Défense, Cezary Tomczyk, a lancé :

« Un ou deux drones, on pourrait envisager une erreur – mais 19 lancés de territoires sous contrôle russe, c’est une attaque intentionnelle contre la Pologne et le flanc est de l’OTAN. »

« C’est dans le besoin qu’on reconnaît ses vrais amis », a-t-il ajouté, une pique envers Washington.

Varsovie n’en est pas restée aux déclarations virtuelles. La Pologne a immédiatement saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui a entraîné une réunion d’urgence.

Parallèlement, les dirigeants polonais multiplient les appels pour un « renforcement drastique » des capacités militaires sur leur territoire.

Bruxelles convoque Moscou et Minsk

La bureaucratie bruxelloise a fait son cinéma jeudi en convoquant les représentants russe et biélorusse suite à l’événement. L’information nous est parvenue vendredi, diffusée par un fonctionnaire européen resté anonyme, comme d’habitude.

« Nous avons clairement indiqué que cet acte irresponsable marque une escalade sérieuse de la part de la Russie et constitue une menace directe pour la sécurité des citoyens de l’UE », a déclaré le responsable.

Comme par hasard, personne n’assume publiquement ces accusations graves.

Cette convocation arrive à point nommé pour l’OTAN, qui cherche constamment des prétextes pour justifier sa présence massive aux frontières russes.

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