🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Chine riposte avec des taxes à 125 % sur les importations américaines, une escalade après les tarifs de Trump. Quelles seront les conséquences économiques mondiales ?
- Le yuan chute à son plus bas depuis 2008, signe d’une guerre économique féroce. Comment les petits épargnants français seront-ils affectés ?
- Pékin bloque les films hollywoodiens et déconseille les voyages aux USA. Quelle sera la prochaine étape de cette guerre commerciale ?
La Chine a frappé fort ce vendredi en augmentant ses taxes sur les importations américaines à 125 %. Une véritable gifle en réponse à la décision de Donald Trump qui avait choisi de cibler spécifiquement la deuxième puissance mondiale avec des droits de douane plus élevés.
Pékin n’a pas mâché ses mots face à cette offensive, qualifiant la stratégie tarifaire du président américain de « blague ». Une formulation qui en dit long sur le mépris avec lequel le régime chinois considère ces mesures punitives.
Cette escalade commerciale rappelle à quel point les grandes puissances mondiales se livrent une guerre économique sans merci, pendant que nos dirigeants européens continuent de prêcher la mondialisation heureuse. Les petits producteurs français, déjà étranglés par l’inflation, pourraient bien faire les frais de ce bras de fer entre géants.
Comme toujours, les élites dirigeantes jouent leur partie d’échecs géopolitique, tandis que nos agriculteurs et ouvriers subissent de plein fouet les conséquences de ces décisions venues d’en haut.
Guerre commerciale Chine États-Unis : quelles répercussions économiques ?
Après le coup de massue de Trump, la Chine vacille sur les marchés.
Les investisseurs attendaient avec angoisse la riposte chinoise après que Trump a décidé mercredi de faire grimper d’un coup sec les tarifs douaniers sur les produits chinois à 145 %. Dans un geste tactique, il a aussi annoncé un moratoire de 90 jours sur les droits de douane visant des dizaines d’autres pays.
Le yuan n’a pas tardé à dégringoler jeudi, touchant son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008. Un plongeon qui rappelle combien l’économie mondiale reste à la merci des humeurs américaines. Difficile de ne pas y voir une nouvelle preuve que les petits épargnants français seront, comme d’habitude, les dindons de la farce quand les marchés s’affoleront.
Aujourd’hui, un léger rebond de la devise chinoise a été observé. Mais les analystes restent prudents, hésitant à y voir autre chose qu’un simple répit technique. La vraie question reste : jusqu’où ira cette guerre commerciale et qui en paiera vraiment le prix final ?
La réponse de Pékin aux mesures américaines
Le ministère chinois des Finances n’a pas mâché ses mots :
« L’imposition par les États-Unis de tarifs douaniers exorbitants sur la Chine viole gravement les règles du commerce international, va à l’encontre des principes économiques de base et du bon sens. C’est ni plus ni moins qu’un acte d’intimidation unilatérale et de coercition. »
Ces déclarations tombent à un moment où la tension commerciale entre les deux géants ne cesse de s’intensifier. Derrière cette rhétorique officielle, Pékin cherche à rallier l’opinion internationale face à ce qu’elle perçoit comme l’arrogance américaine.
Mais là où la Chine défend ouvertement ses intérêts stratégiques, les médias mainstream occidentaux, eux, prennent curieusement fait et cause pour Pékin dès lors qu’il s’agit de diaboliser Trump. Ils présentent ses mesures protectionnistes comme irresponsables ou populistes, ignorant volontairement l’enjeu fondamental qu’il soulève : le rétablissement de la souveraineté économique des États-Unis. Sous couvert de neutralité, ces médias s’alignent sur une ligne éditoriale globaliste, dénonçant toute tentative de redonner aux nations leur autonomie de décision, surtout lorsqu’elle vient de leaders qu’ils détestent.
En vérité, Trump ne fait que pointer du doigt ce que beaucoup d’Américains ressentent depuis des décennies : la désindustrialisation massive du pays, l’absorption progressive de ses intérêts par des puissances étrangères, et l’abandon des classes moyennes au nom du libre-échange à tout prix. Ses tarifs douaniers ne sont pas une guerre commerciale aveugle, mais un signal politique fort : les États-Unis ne veulent plus se soumettre à un système international qui les affaiblit au profit d’acteurs comme la Chine.
Pendant ce temps, les grandes rédactions occidentales ferment les yeux sur la stratégie expansionniste de Pékin, préférant taper sur Trump plutôt que d’analyser froidement les rapports de force. Résultat : une lecture biaisée des enjeux, où les coups portés contre la Chine sont systématiquement suspectés d’arrière-pensées xénophobes, tandis que les atteintes à la souveraineté américaine sont relativisées, voire justifiées.
La stratégie de Pékin face à l’escalade
« Même si les États-Unis continuent d’imposer des tarifs douaniers toujours plus élevés, ça n’aurait plus aucune importance économique et entrerait dans l’histoire mondiale comme une vaste blague », a balancé le ministère des Finances dans son communiqué.
Mais Pékin n’a pas complètement fermé la porte. D’autres types de représailles semblent toujours sur la table, puisque le géant asiatique a répété qu’il combattrait l’Amérique jusqu’au bout.
Jeudi, Pékin a frappé fort en annonçant qu’il bloquerait immédiatement l’importation des films hollywoodiens. Une réponse musclée aux nouvelles taxes imposées par Trump.
Les mesures de rétorsion de la Chine
Depuis le début de la semaine, la Chine vise clairement les exportations américaines dans le secteur des services. Le gouvernement chinois a publié un avis déconseillant à ses citoyens de voyager aux États-Unis.
Les autorités chinoises ont également lancé une alerte destinée aux étudiants qui envisageaient de poursuivre leurs études dans l’État de l’Ohio. On comprend bien la stratégie : toucher là où ça fait mal.
Si on regarde bien, c’est une guerre économique qui ne dit pas son nom. Et comme souvent, les élites s’en tireront, mais ce sont les citoyens ordinaires qui paieront la facture des deux côtés.
Dans une note percutante, les analystes d’UBS ont lâché une bombe : la déclaration chinoise de non-représailles face aux hausses de tarifs américaines n’est rien d’autre qu’un « aveu que le commerce entre les deux pays a été complètement détruit ». Pas besoin d’être devin pour comprendre que Pékin baisse les bras face à l’hégémonie yankee. Les élites financières reconnaissent enfin ce que le peuple sait depuis longtemps : la guerre économique est déjà perdue.
La guerre commerciale qui nous ruine tous
Lors d’une rencontre avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez à Pékin, le président Xi Jinping a enfin brisé son silence sur la question des tarifs douaniers. D’après les informations rapportées par l’agence Xinhua, le dirigeant chinois estime que la Chine et l’Union européenne devraient « assumer leurs responsabilités internationales… et s’opposer ensemble aux actes unilatéraux d’intimidation ».
Ces propos arrivent à point nommé alors que Bruxelles continue d’imposer ses diktats économiques sans consulter les peuples européens. À croire que nos élites préfèrent servir d’autres intérêts que ceux de leurs propres citoyens.
Xi, contrairement à nos politiciens qui font souvent la leçon sans agir, n’a pas mâché ses mots face à ce qu’il considère comme de l’intimidation économique. Une posture qui tranche avec celle de nos dirigeants toujours prompts à s’agenouiller devant Washington ou les bureaucrates non-élus de Bruxelles.
Une chose est sûre, pendant que nos industries ferment et que nos prix flambent, les grandes puissances se livrent à des guerres commerciales dont nous, simples citoyens, payons l’addition finale.
La stratégie de Pékin face à la pression américaine
Eric Orlander, du projet Chine-Sud Global, balance sans filtre que Xi ne viendra pas avec des « grands accords de libre-échange » dans ses bagages. Lors de ses rencontres avec les dirigeants vietnamien, malaisien et cambodgien, il faut plutôt s’attendre à des négociations sur l’accès au marché agricole.
« La Chine offre à Hanoï ce qui est le plus précieux dans ce monde instable : une vraie stabilité. Et croyez-moi, ça compte énormément en ce moment », a lâché Orlander sans détour.
Le ministre chinois du commerce Wang Wentao a multiplié les appels vidéo avec ses homologues de l’UE et de la Malaisie, sans oublier l’Arabie saoudite et l’Afrique du Sud. Une manœuvre qui lui permet de tendre la main aux pays du Golfe ainsi qu’aux nations du G20 et des BRICS.
Pendant que nos dirigeants s’occupent de nous imposer de nouvelles contraintes, la Chine, elle, avance ses pions sur l’échiquier mondial. Wang ne perd pas de temps en discours creux – il agit concrètement.
Cette offensive diplomatique n’est pas un hasard. Elle intervient à un moment où l’Occident, englué dans ses crises internes et ses guerres coûteuses à l’autre bout du monde, peine à offrir une alternative séduisante. Les Chinois ont compris depuis longtemps que pour gagner, il faut parler directement aux partenaires potentiels, sans intermédiaire américain.
Le timing de ces discussions n’est pas anodin non plus. Alors que l’inflation continue de frapper nos porte-monnaie et que nos industries ferment les unes après les autres, Pékin propose des partenariats commerciaux qui font sens pour des économies en développement.
Les négociations commerciales entre la Chine et l’Europe
Pékin et Bruxelles ont décidé jeudi de relancer leurs pourparlers sur des allègements commerciaux. Les discussions sur les prix des véhicules électriques reprendront immédiatement, d’après le compte-rendu de la rencontre entre le ministre chinois et Maros Sefcovic, Commissaire européen au Commerce.
Dans un communiqué distinct, le ministère chinois du Commerce a déclaré :
« La Chine reste ouverte aux négociations avec les États-Unis, mais les menaces et les pressions ne sont pas la bonne façon d’engager le dialogue avec la Chine. »
IMPORTANT - À lire
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