🔥 Les essentiels de cette actualité
- En 2024, Israël a importé pour 91,5 milliards $ et exporté pour 61,7 milliards $, alimenté par le complexe militaro-industriel occidental. Découvrez qui finance cette guerre.
- Les États-Unis et l’UE sont les principaux partenaires commerciaux d’Israël, fournissant moteurs à réaction, armements et technologies. Plongez dans les détails de ces échanges.
- La France vend machines et produits chimiques à Israël, tandis que des multinationales comme Thales et Sanofi collaborent activement. Explorez l’impact de ces relations économiques.
- Israël prospère grâce à des entreprises militaires comme Elbit et Rafael. Acheter leurs produits, c’est financer la guerre. Découvrez comment cela fonctionne.
Tandis qu’Israël poursuit sa guerre dévastatrice contre Gaza et accélère la colonisation illégale en Cisjordanie, les capitales occidentales multiplient les déclarations de façade. On parle de « préoccupations humanitaires », de « lignes rouges », de « révisions des relations ». Mais dans les faits, les flux commerciaux continuent — et même prospèrent.
En 2024, le commerce mondial d’Israël s’est élevé à 91,5 milliards de dollars d’importations et 61,7 milliards de dollars d’exportations. Derrière ces chiffres se cache une réalité glaçante : le complexe militaro-industriel israélien est activement alimenté par les économies occidentales, à commencer par celles de l’Union européenne.
Alors que le Royaume-Uni, le Canada et même la France menacent timidement de « mesures concrètes » contre Tel-Aviv, les cargaisons de machines, de composants électroniques, de produits chimiques et d’armement continuent à affluer. L’indignation diplomatique n’est qu’un masque derrière lequel se joue la collaboration économique.
Qui vend à Israël ? L’axe euro-atlantiste à la manœuvre
Les principaux partenaires commerciaux d’Israël en 2024 étaient, sans surprise : les États-Unis, la Chine, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Turquie, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, la Suisse et l’Italie.
Loin des discours moralisateurs, ces pays continuent à livrer à Israël ce dont il a besoin pour faire tourner sa machine de guerre et son économie high-tech : moteurs à réaction, composants électroniques, équipements médicaux, produits pharmaceutiques, machines industrielles, et même pétrole raffiné ou véhicules blindés.
En tête de ces échanges : les États-Unis, qui combinent aides militaires (3,8 milliards $ par an) et commerce bilatéral. Mais l’UE n’est pas en reste, représentant près de 30 % du commerce total d’Israël.
Quand Paris commerce avec Tel-Aviv
La France n’est pas une spectatrice passive. Elle vend à Israël des machines, des véhicules, des produits chimiques, des équipements électroniques. Elle achète aussi : diamants, logiciels, capteurs, solutions de cybersécurité. Derrière l’accord de libre-échange UE-Israël, toujours en vigueur, c’est une collaboration active qui soutient l’économie israélienne.
Parmi les acteurs impliqués figurent de grandes multinationales comme Thales et Safran dans la défense, Sanofi lié à l’industrie pharmaceutique israélienne, et Orange, longtemps partenaire de sociétés israéliennes, y compris dans les colonies.
Sans oublier les banques françaises, qui investissent dans des fonds liés à la tech israélienne, profitant des start-ups souvent issues du secteur militaire.
Une économie israélienne militarisée… et prospère
On ne peut comprendre la nature du commerce israélien sans rappeler le rôle de l’appareil militaire dans son économie.
Israël exporte pour 18 milliards de dollars d’électronique, 10 milliards de produits chimiques, 9 milliards de diamants polis, 7 milliards d’équipements optiques et médicaux, 5 milliards de produits minéraux.
Mais ces chiffres cachent une autre vérité : une part significative de cette production provient d’entreprises liées directement ou indirectement au secteur militaire :
- Elbit Systems, géant de la défense israélienne.
- Rafael Advanced Defense Systems, producteur du Dôme de Fer.
- Israel Aerospace Industries, acteur central de l’aviation militaire.
- NSO Group, tristement célèbre pour son logiciel espion Pegasus.
Acheter leurs produits, c’est financer la répression, la surveillance, et la guerre.
Le masque tombe : la « communauté internationale » complice
Certains pays commencent à réagir, timidement. Le 21 mai 2025, le gouvernement britannique a suspendu ses négociations de libre-échange avec Israël, dénonçant ses « politiques flagrantes ». L’UE a quant à elle voté la révision de son accord de coopération.
Mais ce sursaut est tardif, timide, et largement symbolique. En coulisses, les intérêts économiques dominent. La réalité est simple : la guerre ne gêne pas les affaires, tant qu’elle reste rentable.
L’indignation feinte masque une complicité froide. Il est facile de condamner la Russie, de diaboliser la Syrie ou l’Iran. Mais quand il s’agit d’Israël, les règles du jeu changent.
Et les peuples dans tout ça ?
Les peuples européens n’ont jamais été consultés sur ces accords de libre-échange avec Israël. Leurs gouvernements commercent avec un État en guerre, en leur nom, sans leur consentement.
Pis encore, l’argent public finance parfois indirectement ces relations :
- Par le biais de la Banque européenne d’investissement.
- Via les programmes de recherche européens (Horizon Europe), qui ont cofinancé des projets israéliens.
- Par le biais de subventions à des entreprises multinationales impliquées dans les colonies.
Les Français, comme les autres Européens, sont pris en otages par une politique étrangère pilotée par les lobbies, les multinationales, et une caste politico-médiatique soumise aux intérêts israéliens.
Le devoir de rupture
Il est temps de rompre avec ce double jeu. L’extrême droite française, si elle veut rester cohérente avec ses valeurs de souveraineté, d’indépendance et de justice, doit dénoncer clairement la collaboration économique avec Israël.
Cela signifie :
- Sortir de tous les accords de libre-échange avec Israël.
- Interdire les importations issues des colonies.
- Geler les investissements dans le secteur militaire israélien.
- Sanctionner les entreprises impliquées dans l’occupation.
Et surtout : rendre aux peuples européens le droit de choisir leurs partenaires commerciaux, au nom de la souveraineté, de la cohérence morale, et de la paix.
Rompre les chaînes de la collaboration économique avec l’État israélien
Tant que les capitales européennes continueront à alimenter l’économie israélienne, elles seront complices de ses actes. Il ne suffit pas de parler de droits de l’homme. Il faut agir en conséquence, ou admettre que derrière les belles paroles, les profits priment sur la morale.
Israël ne pourrait pas mener ses guerres sans le soutien implicite des marchés occidentaux. À nous de briser cette chaîne de complicité.
IMPORTANT - À lire
Derrière les discours moralisateurs, les pays occidentaux continuent à alimenter la machine de guerre israélienne. Chaque mois, notre revue approfondit l'analyse de ces enjeux géopolitiques complexes, révélant les dessous des cartes et les intérêts cachés.
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