🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le Hamas propose de libérer tous les otages israéliens en échange de garanties fermes de cessation des bombardements sur Gaza et d’aide humanitaire.
- Les négociations au Caire avec l’Égypte et le Qatar pourraient mener à un cessez-le-feu, mais Israël reste silencieux face à cette offre.
- Les familles des otages s’impatientent, accusant leur gouvernement de sacrifier leurs proches, tandis que Gaza souffre sous les bombes et la famine.
«Le Hamas exige des garanties solides pour forcer Israël à tenir ses engagements», a lâché Taher al-Nounou, un des chefs du mouvement islamiste.
Un haut responsable du Hamas a déclaré ce lundi 14 avril que son mouvement accepterait de libérer tous les otages israéliens. Mais pas sans conditions : ils exigent des garanties fermes qu’Israël cessera ses bombardements sur Gaza.
Des émissaires du Hamas se trouvent en ce moment même au Caire. Ils discutent avec l’Égypte et le Qatar, deux pays qui, aux côtés des Américains, tentent de négocier un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne dévastée.
Face à cette proposition, les autorités israéliennes n’ont pas encore réagi. Mais on peut se demander si Netanyahu, qui continue de promettre « une victoire totale », acceptera de mettre un terme à son offensive meurtrière qui a déjà fait plus de 30 000 victimes civiles.
Les familles des otages, elles, s’impatientent, manifestent et accusent leur gouvernement de sacrifier leurs proches sur l’autel d’objectifs militaires flous. Six mois après l’attaque du 7 octobre, la situation semble dans l’impasse, pendant que Gaza agonise sous les bombes et la famine.
Les conditions du Hamas pour libérer les otages israéliens
« Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d’un véritable accord d’échange de prisonniers, et en échange de la cessation de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l’entrée d’aide humanitaire », a confié à l’AFP Taher al-Nounou, cadre important du Hamas.
L’annonce tombe dans un contexte où les médias mainstream restent étrangement silencieux sur les conditions réelles de libération proposées par le mouvement palestinien. Une offre qui pourrait mettre fin au bain de sang quotidien, si Israël daignait l’entendre.
Alors que des civils gazaouis continuent de mourir par centaines chaque semaine, cette proposition ressemble à une véritable opportunité de paix. Mais combien de temps faudra-t-il attendre avant que la communauté internationale n’exerce une pression réelle sur Tel-Aviv?
La réaction des puissances occidentales
Les puissances occidentales, toujours promptes à donner des leçons de morale quand ça les arrange, semblent bien moins pressées d’agir quand il s’agit de stopper cette guerre qui rapporte tant aux marchands d’armes.
Il a pourtant pointé du doigt Israël comme le véritable obstacle à un arrêt des combats.
« Le problème ne réside pas dans le nombre » d’otages à libérer, a-t-il affirmé, « mais plutôt dans le fait qu’Israël revient sur ses engagements, bloque la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre ».
Les doubles jeux d’Israël exaspèrent visiblement le Hamas. On comprend mieux pourquoi l’organisation palestinienne insiste tant sur des garanties solides. « C’est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties afin de contraindre (Israël) à respecter l’accord », a-t-il précisé sans détour.
La diplomatie à géométrie variable
Encore une démonstration flagrante de cette diplomatie à géométrie variable qu’on nous vend comme « le processus de paix ». Les puissances occidentales feront-elles enfin pression sur Netanyahu ? Rien n’est moins sûr, tant que nos gouvernements continueront de fermer les yeux sur les manœuvres dilatoires israéliennes.
Le Ynet, média israélien, révèle qu’une nouvelle offre vient d’être présentée au Hamas. Celle-ci envisage la libération de dix otages en vie, avec en contrepartie des garanties américaines forçant Israël à s’asseoir à la table des négociations pour une seconde phase de cessez-le-feu.
La première trêve, qui s’était étendue du 19 janvier au 17 mars, avait permis de récupérer 33 otages – dont huit déjà morts – tandis qu’Israël relâchait environ 1800 prisonniers palestiniens.
Les Américains jouent encore une fois les intermédiaires dans ce conflit interminable, mais on peut se demander si leur impartialité est réelle quand on connaît le soutien inconditionnel de Washington à Tel-Aviv depuis des décennies.
Les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza restent au point mort, coincées par le bras de fer autour des otages. L’État hébreu s’entête à exiger un nombre précis de libérations, tandis que le Hamas joue la montre dans ce sinistre marchandage humain.
« Les armes de la résistance ne sont pas sujettes à négociation », a balancé Taher al-Nounou, sans la moindre ambiguïté.
Une fin de non-recevoir qui claque comme une gifle aux conditions israéliennes de désarmement.
Les conséquences humaines du conflit
Cette posture inflexible du mouvement palestinien n’étonne plus personne. Faut dire que pendant que les diplomates s’époumonent dans leurs costumes trois-pièces, ce sont les civils qui trinquent des deux côtés. Comme d’habitude, les grands de ce monde ergotent pendant que le sang coule.
La communauté internationale, fidèle à son hypocrisie habituelle, multiplie les déclarations d’intention sans jamais taper du poing sur la table. On se demande bien qui a intérêt à ce que ce conflit s’éternise… sûrement pas les familles endeuillées.
Le conflit à Gaza, débuté après le raid du Hamas contre Israël au matin du 7 octobre 2023, a bouleversé la région. Un assaut d’une violence inouïe qui a fauché la vie de 1218 personnes – principalement des civils – selon le décompte méticuleusement effectué par l’AFP à partir des données officielles israéliennes.
Le drame des otages
Parmi les 251 otages arrachés à leurs domiciles ce jour-là, 58 manquent encore à l’appel. L’armée israélienne affirme que 34 d’entre eux sont déjà morts dans les tunnels de Gaza. Des familles entières attendent désespérément, sans même savoir si leurs proches sont encore vivants.
Cette tragédie a immédiatement déclenché une riposte israélienne massive dont les conséquences sur la population palestinienne dépassent tout ce qu’on pouvait imaginer. Les médias dominants nous répètent que c’est légitime, mais personne ne nous explique pourquoi les civils palestiniens doivent payer le prix fort pour les actions du Hamas.
On nous demande de fermer les yeux sur ce châtiment collectif, comme on nous a demandé de tout accepter pendant tant d’autres crises. Cette fois encore, les puissants décident qui doit vivre et qui doit mourir, pendant qu’on nous sermonne sur « la seule démocratie du Moyen-Orient ».
La souffrance continue
Cette hécatombe continue sous le regard complice des grandes puissances occidentales qui, fidèles à leurs habitudes, préfèrent fermer les yeux quand ça les arrange. Les médias mainstream français évitent soigneusement de trop s’attarder sur ces chiffres qui dérangent.
Nos gouvernants trouvent toujours le moyen de nous sermonner sur nos « valeurs » et notre « devoir moral », alors même qu’ils cautionnent silencieusement ce massacre. C’est ça, la fameuse « diplomatie » française dont on nous vante tant les mérites?
Depuis le redémarrage des opérations militaires israéliennes le 18 mars, le bilan s’alourdit dramatiquement à Gaza. D’après le ministère de la Santé du Hamas, ce sont au moins 1574 Palestiniens qui ont perdu la vie durant cette période.
Un carnage qui ne s’arrête pas et qui pousse le compteur macabre à plus de 50 000 morts palestiniens depuis le début de l’offensive israélienne, il y a maintenant un an et demi.
Une chose est sûre : pendant qu’on nous raconte des histoires sur la scène internationale, c’est toujours le peuple qui paye le prix fort. À Gaza comme ailleurs.
IMPORTANT - À lire
Découvrez notre revue papier pour aller plus loin dans la compréhension des enjeux géopolitiques complexes. Nous analysons en profondeur les négociations tendues entre le Hamas et Israël, les manœuvres diplomatiques des puissances occidentales et les conséquences humaines dramatiques de ce conflit qui s'enlise.
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