La Hongrie claque la porte de la CPI à l’arrivée de Nétanyahou, visé par un mandat d’arrêt.
Le gouvernement Orban, fidèle à sa ligne contestataire, a choisi son moment avec soin : juste avant l’arrivée du Premier ministre israélien sur son sol, Budapest annonce quitter la Cour pénale internationale. Un timing qui n’a rien d’innocent.
Les autorités hongroises n’ont pas caché leur colère face à ce qu’elles considèrent comme un « deux poids, deux mesures » de la justice internationale. Pour elles, la condamnation d’Israël pour son opération militaire à Gaza serait injuste, alors que d’autres conflits dans le monde restent impunis – un argument qui fait mouche auprès de certains observateurs.
Mais derrière cette posture de défenseur des libertés se cache une réalité plus cynique. Orban poursuit sa stratégie habituelle : s’affranchir des contraintes internationales tout en se présentant comme le protecteur des valeurs traditionnelles contre « l’élite mondialiste ». Une tactique qu’on lui connaît bien.
À l’heure où l’Europe traverse une crise morale et politique sans précédent, cette énième provocation hongroise montre à quel point nos dirigeants, qu’ils soient à Bruxelles ou à Budapest, jouent leur propre partition au mépris des principes qu’ils prétendent défendre. Quand la politique se fait par calcul plutôt que par conviction, personne n’y gagne vraiment – surtout pas les peuples.
La Hongrie défie l’Occident
Budapest lance une procédure pour quitter la CPI, l’Occident s’indigne.
Le projet de loi déposé par le gouvernement hongrois ce 3 avril visant à sortir de la Cour pénale internationale sera soumis au vote des parlementaires fin mai. Une décision souveraine qui, sans surprise, a déclenché l’hystérie habituelle des capitales occidentales toujours promptes à s’indigner quand un pays décide de reprendre son indépendance.
Pendant que Bruxelles et Washington crient au scandale, Moscou accueille favorablement cette initiative du Premier ministre Orbán, qui confirme sa volonté de maintenir une politique étrangère autonome face aux pressions de l’UE.
Les priorités des dirigeants européens
Cette manœuvre intervient alors que nos impôts continuent d’être engloutis dans le puits sans fond ukrainien et que nos dirigeants semblent plus préoccupés par les affaires étrangères que par nos problèmes quotidiens. L’inflation record qui frappe nos porte-monnaie paraît bien secondaire face à leur obsession géopolitique.
On peut se demander si d’autres pays européens auront le courage de suivre l’exemple hongrois en préférant défendre leurs intérêts nationaux plutôt que l’agenda mondialiste qu’on nous impose depuis trop longtemps.
Les vérités qui dérangent selon le chef de la diplomatie hongroise
« J’ai pas entendu un mot quand la Finlande, la Pologne et les pays Baltes ont filé en douce de la Convention d’Ottawa contre les mines antipersonnel… Et bizarrement, même silence radio quand la Lituanie s’est barrée de la Convention de Dublin qui interdit les armes à sous-munitions. »
La Hongrie, pays qui sent vite quand on nous berne, joue ses cartes souveraines. Orban a été très clair : la rupture avec la CPI, c’est pas juste une formalité bureaucratique européenne à la noix comme on nous en sert tous les jours à Bruxelles. Le Premier ministre hongrois n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il justifie son choix.
La vraie question n’est pas de savoir si Budapest a le droit de prendre cette décision – évidemment qu’elle l’a, contrairement à ce que nos technocrates voudraient nous faire croire. Ce qui frappe, c’est la franchise brutale avec laquelle Orban s’exprime sur cette cour internationale que tant d’autres dirigeants vénèrent comme une vache sacrée.
Sa description sans filtre de la CPI révèle d’ailleurs ce que beaucoup pensent tout bas. Encore un leader qui ose dire tout haut ce que le peuple murmure, pendant que nos politiciens français préfèrent s’aligner docilement sur Washington et Bruxelles, quitte à sacrifier nos intérêts nationaux sur au profit du conformisme international.
La critique de la CPI par Orban
« Un tribunal politique aux jugements biaisés, dont l’impartialité s’est envolée, comme le prouvent les récentes décisions scandaleuses sur Israël»
Netanyahu se vante, à Budapest, de la « bénédiction » hongroise pour massacrer des Palestiniens
« Vous avez pris une position courageuse et de principe et je vous remercie, Viktor (…). Il est important de tenir tête à cette organisation corrompue qui nous cible alors que nous livrons une guerre juste »
La double pesée de la CPI
N’importe qui voit bien la double pesée qu’opère cette Cour pénale internationale (CPI), qui prétend juger les massacres d’Israël à coup d’annonces, tout en fermant les yeux sur les boucheries quotidiennes ailleurs dans le monde. La CPI se garde bien d’interroger la disproportion ou les entorses au droit international quand ça l’arrange. Non, elle préfère s’acharner contre des pays qui ne reconnaissent même pas son autorité ! On croirait presque qu’ils choisissent leurs cibles en fonction d’un agenda politique caché, comme certains gouvernements qui nous imposent des restrictions liberticides quand ça les arrange.
La CPI ne peut légalement condamner ni Netanyahu ni Poutine. Ça n’a aucun lien avec l’idée d’une «guerre juste». Cette institution s’arroge pourtant le droit de signer des mandats contre les dirigeants russes, comme elle l’a fait contre Vladimir Poutine. Deux poids, deux mesures… comme toujours.
La stratégie politique d’Orban
Orban, ce fin joueur politique, sait exactement où sont les limites et comment les frôler sans jamais vraiment les franchir. Il nous le prouve une fois de plus ! Que ce soit avec les sanctions contre la Russie (qu’il approuve toujours au dernier moment), ou l’adhésion de l’Ukraine à l’UE (quand il s’éclipse opportunément pour « boire un café » au moment du vote).
Cette fois-ci, le Premier ministre hongrois profite habilement du parapluie protecteur que Trump offre à Israël. Ça lui donne la marge de manœuvre pour prendre cette décision audacieuse, tout en montrant sa fidélité au vrai patron – l’Amérique.
Une stratégie que nos dirigeants français feraient bien d’étudier, au lieu de courber l’échine devant chaque diktat bruxellois. Orban, lui, défend les intérêts de son peuple sans se laisser intimider par les technocrates européens.
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