« Il veut que les massacres cessent » : selon la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, Netanyahou agace de plus en plus Trump

Karoline Leavitt Karoline Leavitt

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Trump secoué par les images de Gaza, appelle Netanyahu pour rectifier le tir. La Maison Blanche souhaite un cessez-le-feu et la libération des otages.
  • À Gaza, Tsahal tire sur des civils affamés, 79 morts selon le Hamas. Washington s’indigne mais sans sanctions ni gel d’armement.
  • La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) échoue à distribuer l’aide, chaos et peur règnent. Le Hamas s’oppose, l’aide n’atteint pas les cibles.
  • Israël bombarde la Syrie, panique au Pentagone. Les frappes nuisent aux efforts de stabilisation américains, frustration à la Maison Blanche.

Le président américain n’a pas aimé les dernières images venues de Gaza.

Des Palestiniens abattus alors qu’ils tentaient désespérément de récupérer de l’aide humanitaire, une église pulvérisée par Tsahal, des civils ensevelis sous les décombres — face à ce carnage, Trump aurait été « pris au dépourvu », a reconnu sa porte-parole Karoline Leavitt.

Le chef de l’État aurait fait savoir qu’il ne cautionnait pas tout, et qu’il en avait assez de voir les images d’enfants affamés et de mères en pleurs. Il aurait donc décroché son téléphone pour appeler Bibi pour lui demander de rectifier le tir.

Ce n’est pas rien, venant d’un président qui a toujours affiché un soutien musclé à Israël.

Ce malaise de Washington n’est plus seulement feutré. Il transpire dans les mots de Leavitt, qui insiste :

« Le président n’aime pas voir cela. Il veut que les massacres cessent et il veut négocier un cessez-le-feu dans la région. Il souhaite la libération de tous les otages de Gaza. C’est une priorité absolue pour ce président. »

Une déclaration qui, dans le contexte américain, sonne comme un accroc au discours pro-israélien pavlovien.

https://twitter.com/CNBCTV18News/status/1947512393657160067

Gaza : massacre humanitaire sous silence diplomatique

Ce dimanche, dans le nord de Gaza, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur une foule affamée, venue chercher un peu de secours humanitaire. Tsahal parle de « coups de semonce » contre des civils qu’elle jugeait menaçants.

Bilan selon le Hamas : 79 morts. Réponse de l’armée israélienne ? Aucune donnée alternative. Juste une accusation classique : le Hamas gonflerait les chiffres.

Et toujours la même stratégie : empêcher les journalistes étrangers de vérifier quoi que ce soit sur place.

Karoline Leavitt confirme que Trump a été secoué par les images :

« Il détestait voir les images de femmes et d’enfants affamés qui ont désespérément besoin de cette aide. »

Le président souhaiterait une distribution « de manière pacifique » et sans que le Hamas puisse s’en mêler.

Mais pendant ce temps, les convois continuent d’arriver, les balles pleuvent, et Washington se contente de phrases molles. Pas de sanctions, pas de gel d’armement. L’indignation sans conséquences.

Convoi-Aide humanitaire-Bande de Gaza-Égypte-Otages

GHF : aide humanitaire version absurdité

Le dispositif mis en place par les États-Unis pour contourner le Hamas — la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) — est un naufrage logistique.

Officiellement, c’est un canal propre, indépendant, à l’abri de toute manipulation. En réalité, c’est un parcours du combattant : des kilomètres à pied, sous la menace des soldats israéliens, pour des civils exténués. Une fois sur place ? Aucun contrôle sur les bénéficiaires, chaos total, distribution à l’aveugle.

Le Hamas, évidemment, s’oppose à ce système et menace les civils qui coopèrent avec le GHF.

Et pendant ce temps, Washington continue de « soutenir » l’organisation, comme si l’affichage d’un mécanisme suffisait à légitimer un fiasco humanitaire.

La réalité ? L’aide n’atteint pas ses cibles. Elle nourrit un engrenage de peur, d’humiliation et d’échec.

Distribution alimentaire de Gaza

Syrie : les bombes israéliennes et les nerfs de Washington

Israël a aussi bombardé la Syrie. Cette fois, ce sont des positions loyalistes. Résultat : panique au Pentagone. Frustration à la Maison Blanche.

Le site Axios révèle les coulisses : des officiels américains, furieux, dénoncent l’attitude de Netanyahu, qui compromet les efforts de stabilisation pilotés par les États-Unis.

Même l’envoyé spécial américain en Syrie, Tom Barrack, a osé sortir du rang : il parle d’une intervention « mal chronométrée », nuisible aux ambitions diplomatiques américaines.

Leavitt confirme que Trump a été « pris au dépourvu » par ces frappes, tout comme par l’attaque contre la seule église catholique de Gaza, où trois civils ont été tués.

Israël a, comme souvent, présenté ses excuses, invoquant des « tirs de chars errants ».

Quand les journalistes ont demandé si Trump avait exprimé son agacement directement à son allié israélien, Leavitt s’est contentée de lâcher que les deux hommes avaient une « bonne relation de travail ».

Traduction : on garde les apparences, mais en coulisses, la tension monte.

https://twitter.com/HotSpotHotSpot/status/1947515648457789729

Prétextes humanitaires, frappes opportunistes

Officiellement, Israël frappe la Syrie pour protéger les Druzes. Un discours répété, recyclé, et usé jusqu’à la corde.

Cette fois encore, Tel-Aviv accuse les forces du président Ahmed al-Sharaa de complicité dans des attaques contre cette minorité. Et justifie ainsi ses frappes.

Mais derrière ce vernis humanitaire, la réalité est tout autre : une politique d’intervention permanente, de frappes unilatérales, de soutien à certains groupes armés sur le sol syrien. Et personne pour lever le sourcil.

L’Occident ? Silencieux. Complice. Quand Israël bombarde, c’est pour « protéger ». Quand un autre État agit, c’est une « agression ». Deux poids, deux mesures, assumés. Le tout sur fond de chaos humanitaire, d’effondrement étatique, et d’un peuple syrien — comme le peuple palestinien — réduit au statut de dommage collatéral.

Pendant que les grandes capitales ferment les yeux, les bombes continuent de tomber. Et ceux qu’on n’entend jamais — les civils, les oubliés, les survivants — continuent de mourir en silence.

IMPORTANT - À lire

Vous voulez aller plus loin que les discours convenus sur le conflit israélo-palestinien ? Découvrez notre revue papier mensuelle, qui décrypte les dessous diplomatiques et les enjeux géopolitiques de cette crise sans fin. Des analyses approfondies pour comprendre ce qui se joue réellement sur le terrain.

Chaque mois, plongez au cœur des tensions qui secouent le Moyen-Orient et le monde. Notre revue vous offre des clés de lecture uniques, loin des sentiers battus médiatiques. Accédez à une information de qualité, pour saisir toute la complexité des relations internationales contemporaines.


Participez au débat, et partagez votre opinion !

Faites avancer la discussion en donnant votre avis à la communauté.