🔥 Les essentiels de cette actualité
- Emmanuel Macron dénonce une « provocation » et François Bayrou parle de « folie » après l’inculpation des Français en Iran.
- Après trois ans de silence, la France réagit enfin à la détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés d’espionnage pour le Mossad.
- Le bombardement israélien de la prison d’Evin a exacerbé les tensions, entraînant le transfert des deux enseignants à Bozorg.
- Macron menace de représailles, mais pourquoi ce silence pendant trois ans ? La vraie provocation est-elle celle de l’Iran ou du pouvoir français ?
Face à l’inculpation de Cécile Kohler et Jacques Paris, Emmanuel Macron dénonce une « provocation », François Bayrou parle de « folie ».
Il aura donc fallu plus de trois ans de détention en Iran, sous des accusations d’espionnage au profit du Mossad, pour que le pouvoir français sorte enfin de son coma diplomatique.
Mais difficile de voir dans cette montée de tension autre chose qu’un réflexe tardif, mis en scène depuis l’Élysée.
Provocation, offense, folie : l’argumentaire officiel
« La réponse ne se fera pas attendre », a menacé le chef de l’État le 3 juillet, en réaction aux nouvelles inculpations visant les deux Français.
Il a qualifié l’attitude de Téhéran de « provocation à l’égard de la France », d’« offense », et de « choix inacceptable d’agressivité ».
Emmanuel Macron a également annoncé son intention d’en discuter prochainement avec son homologue iranien, Massoud Pezeshkian — comme si sa voix portait encore à l’international.
Et soudain, voilà également François Bayrou qui surgit sur BFMTV pour s’indigner à son tour :
« Vous vous rendez compte de la folie de tout ça ? Ce sont des syndicalistes enseignants qui sont en voyage en Iran… Et on les accuse d’espionnage pour Israël. Ça n’a aucun sens. »
Trois ans d’oubli, puis la panique
Arrêtés en mai 2022, Kohler et Paris sont deux enseignants syndiqués.
Depuis le début, ils sont détenus pour espionnage, sans que l’Iran précise pour quel pays.
Ce n’est que début juillet 2025 que Téhéran lâche enfin le mot : Mossad.
L’accusation devient alors un acte hostile, directement lié à Israël, en plein regain de tensions régionales.
Les autres charges — complot contre le régime et « corruption sur terre » — sont tout aussi lourdes.
Israël frappe Evin, l’affaire monte d’un cran
Le 23 juin, un événement majeur fait basculer l’affaire dans une autre dimension.
Israël bombarde la prison d’Evin, où Kohler et Paris étaient enfermés. Téhéran annonce 79 morts.
Suite à cela, plusieurs détenus sont déplacés, sans que leur identité soit précisée. Les deux Français sont transférés à Bozorg, au sud de Téhéran.
Le 2 juillet, ils reçoivent une visite consulaire de 35 minutes, sous haute surveillance, selon Noémie Kohler, sœur de Cécile.
Pour la première fois depuis leur détention, ils sont vus ensemble.
Une indignation à géométrie diplomatique
Le retard à l’allumage du pouvoir français est flagrant.
Macron et Bayrou ne découvrent rien. Ils ressortent un dossier qu’ils ont volontairement laissé dans l’ombre.
Pourquoi ? Parce que la géopolitique évolue, que les projecteurs s’allument, et que l’opinion publique pourrait bientôt demander des comptes.
Surtout parce que Kohler et Paris ne correspondent pas au profil que l’Élysée aime médiatiser : ni journalistes stars, ni humanitaires en terrain « sûr ».
Ce sont des enseignants, partis témoigner sur le terrain d’une révolte féministe en Iran.
Macron fait le dur… après avoir laissé faire
Aujourd’hui, Macron menace de représailles, parle d’« offense nationale ».
Mais où était sa voix pendant ces trois années ? Il est resté silencieux, immobile — ou presque — pendant que deux citoyens français étaient broyés dans le système judiciaire iranien.
Et Bayrou, grande figure du « bon sens républicain », découvre avec étonnement ces accusations ? Il devrait surtout s’interroger : pourquoi personne n’a crié au scandale plus tôt ?
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