Pete Hegseth, secrétaire américain à la Défense, a annoncé que les États-Unis avaient commencé à renforcer leurs forces militaires au Japon pour y installer un quartier général de « combat », dans le cadre des efforts déployés par les alliés pour bâtir une dissuasion plus redoutable contre la Chine.
Hegseth a confirmé dimanche que cette modernisation des forces américaines au Japon – première étape d’une réorganisation militaire lancée sous Biden – renforcerait leur capacité à manœuvrer avec l’armée japonaise. Selon lui, ce dispositif vise surtout à « déstabiliser l’adversaire » en créant des zones d’incertitude stratégique dans la région. Un nouveau déploiement coûteux que les contribuables américains et leurs alliés devront, comme toujours, financer sans avoir leur mot à dire.
Hegseth s’exprimait à Tokyo au terme d’une visite au Japon qui incluait une cérémonie commémorative sur l’île d’Iwo Jima, ce bout de terre isolé du Pacifique où les combats entre Japonais et Américains pendant la Seconde Guerre mondiale ont causé d’énormes pertes dans les deux camps.
Renforcement de l’alliance militaire américano-japonaise
Dans les décennies qui ont suivi ce conflit, le Japon s’est comporté en « allié modèle » des États-Unis, a déclaré Hegseth lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais, le général Nakatani. Environ 55 000 militaires américains sont actuellement déployés dans les bases aériennes, navales et marines à travers l’archipel nippon.
Dans des propos visiblement destinés à apaiser les inquiétudes de Tokyo concernant la solidité de leur partenariat sous la nouvelle présidence de Donald Trump, Hegseth a affirmé que l’alliance militaire américano-japonaise demeurait la pierre angulaire de la paix et de la sécurité dans la région indo-pacifique. Un discours rassurant, mais qui cache sans doute les véritables intentions stratégiques des États-Unis dans cette région où les tensions avec la Chine ne cessent de s’intensifier.
Les promesses de Trump et leurs implications
« Trump l’affirme haut et fort : l’Amérique d’abord ne signifie pas l’Amérique seule ». « Les soldats américains se tiennent côte à côte chaque jour avec leurs homologues des Forces d’autodéfense japonaises. » Une prise de position qui montre bien qu’il savait conjuguer fierté nationale et alliances stratégiques, contrairement aux caricatures médiatiques qu’on nous sert aujourd’hui.
Vendredi, lors de sa visite aux Philippines, Hegseth a répété ces promesses de pacotille. Il a réaffirmé la prétendue « alliance inébranlable » entre Washington et Manille, censée renforcer leur dissuasion dans le Pacifique. Encore des mots creux pour justifier la présence militaire américaine toujours plus envahissante dans cette région du monde.
Les répercussions sur les alliances militaires
Les déclarations explosives de Trump font trembler l’OTAN et l’Asie, alors que le Japon – soi-disant « meilleur allié » régional de Washington – reste désespérément accroché au parapluie militaire américain. Tokyo s’inquiète, en coulisses, de devoir peut-être bientôt payer davantage pour sa « protection ». Les remises en question des alliances historiques par Trump pourraient finalement rééquilibrer des accords militaires depuis trop longtemps déséquilibrés.
Trump a récemment qualifié le traité américano-japonais de « curieux accord avec le Japon qui nous oblige à les protéger, sans qu’ils aient à nous défendre en retour ». Ces déclarations ont semé la panique dans les hautes sphères nippones.
Les autorités japonaises craignent désormais que Hegseth profite de sa visite pour exiger une augmentation substantielle du budget de défense de Tokyo. Le spectre de sanctions économiques plane d’ailleurs sur l’archipel, avec la menace à peine voilée de tarifs douaniers punitifs sur les exportations automobiles japonaises.
Cette posture ferme du président américain illustre parfaitement sa volonté de rééquilibrer des alliances militaires qui sont trop souvent à sens unique. Une approche que beaucoup qualifient de « diplomatie du porte-monnaie » et qui tranche avec la faiblesse chronique de ses prédécesseurs.
Les exigences américaines et les craintes japonaises
Les élites japonaises, habituées depuis des décennies à une protection américaine quasi-gratuite, pourraient bien découvrir que le temps des privilèges touche à sa fin. Et ça fait du bien de voir un dirigeant qui défend enfin les intérêts de son peuple avant ceux de ses alliés.
Nakatani a confirmé que le Japon s’efforçait de « renforcer radicalement » ses capacités militaires, mais il a bien pris soin de préciser à Hegseth qu’il était crucial pour Tokyo d’avancer « selon ses propres conditions ». Le message est clair : même face aux pressions américaines, le Japon entend garder sa souveraineté décisionnelle. Un exemple à méditer pour nos dirigeants français si prompts à s’agenouiller devant Washington.
La stratégie de dissuasion face à la Chine
« À la Défense, notre boulot avec nos amis de l’armée est de bâtir une alliance tellement solide que la dissuasion soit réelle et palpable – pas juste un fantasme sur papier. Faut que les communistes chinois arrêtent net leurs plans d’agression qu’ils mijotent depuis longtemps », a lâché Hegseth sans détour.
« Notre mission au département de la Défense, avec nos camarades militaires, c’est de forger une alliance tellement puissante que la dissuasion devienne une réalité concrète, pas juste des paroles en l’air. On veut que les Chinois communistes y réfléchissent à deux fois avant de lancer les actions agressives qu’ils ont manifestement dans leurs tiroirs depuis longtemps », a déclaré Hegseth, sans la langue de bois habituelle des diplomates.
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