« Je n’ai pas envie de faire de l’Islam un sujet de fixation » : François Bayrou veut donner des leçons de « vivre ensemble »

François Bayrou propose un référendum sur les finances publiques : une initiative choc qui divise et agite la scène politique française. François Bayrou propose un référendum sur les finances publiques : une initiative choc qui divise et agite la scène politique française.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • François Bayrou refuse de faire de l’islam un « sujet de fixation », une posture jugée déconnectée face aux tensions sociales en France.
  • Les inquiétudes autour de l’islamisme sont légitimes, avec des actes de violence motivés par une lecture radicale de l’islam.
  • La réponse du pouvoir est jugée molle, illustrée par la réaction évasive de Bayrou à la proposition d’interdire le voile pour les mineures.
  • Le « vivre-ensemble » est un mythe creux face à l’émergence de zones où l’autorité de l’État est symbolique.

L’intervention récente de François Bayrou pour s’exprimer sur le sujet de l’islam en France, sur BFMTV et RMC, n’est pas passée inaperçue.

En refusant de faire de l’islam « un sujet de fixation » ou un motif de « surenchère », l’ancien ministre, toujours influent dans l’orbite présidentielle, a affiché une posture politique dangereusement déconnectée.

Selon lui, il serait « à la mode » de parler de l’islam, comme si cette question, au cœur de nombreuses tensions sociales et culturelles dans le pays, n’était qu’un effet de mode, une lubie passagère.

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Cette déclaration trahit un malaise profond au sein des élites dirigeantes : celui d’un pouvoir qui préfère détourner le regard plutôt que de faire face à une réalité dérangeante.

L’islamisme n’est pas une obsession, mais un fait

Qualifier la préoccupation autour de l’islamisme de « fixation » revient à balayer les inquiétudes légitimes d’une grande partie de la population. Depuis les attentats de 2012 jusqu’à ceux de Conflans-Sainte-Honorine ou de Nice, la France a été régulièrement frappée au cœur par des actes de violence motivés par une lecture radicale de l’islam. Ce ne sont pas des anecdotes, ni des peurs irrationnelles, mais les symptômes d’un phénomène politique et idéologique qui remet en cause la stabilité nationale.

Le voile, les prières de rue, les revendications alimentaires, les refus de mixité, la pression exercée sur les femmes dans certains quartiers : tous ces signes ne relèvent pas du folklore, mais d’un projet. Un projet qui cherche à imposer progressivement une contre-société, avec ses codes, ses lois, sa hiérarchie. Refuser de le voir ou d’en faire un sujet central revient à abandonner le terrain à ceux qui veulent justement déstructurer la nation de l’intérieur.

Femme voilée

La réponse molle du pouvoir

La réaction de François Bayrou à la proposition de Gabriel Attal d’interdire le voile pour les mineures de moins de quinze ans illustre parfaitement l’aveuglement ambiant. Interrogé à ce sujet, Bayrou a répondu : « Je ne sais pas ce que ça veut dire. » Une réponse aussi évasive qu’inquiétante.

Comment un responsable politique de ce rang peut-il ignorer le sens et la portée d’une mesure aussi symbolique et importante ? Ce flou n’est pas innocent : il traduit une volonté de ne pas trancher, de rester dans l’ambiguïté pour ne heurter personne, quitte à sacrifier l’intérêt général sur l’autel du consensus mou.

Face à des courants religieux qui avancent avec certitude et détermination, le pouvoir préfère la mollesse et la langue de bois. Plutôt que de poser des limites claires, il se réfugie dans des formules vides de sens, comme « le vivre ensemble » ou « le respect des différences ».

Mais comment « vivre ensemble » lorsque certains rejettent précisément les règles du vivre-ensemble républicain ? Peut-on construire une société commune avec ceux qui considèrent que la loi religieuse doit primer sur la loi de la République ?

Le mythe creux du vivre-ensemble

Depuis plusieurs décennies, les dirigeants français invoquent à tout-va le fameux « vivre-ensemble ». Ce mantra est censé résumer toute la philosophie d’un multiculturalisme heureux et pacifié. Pourtant, dans la réalité, ce « vivre-ensemble » s’est trop souvent transformé en une cohabitation conflictuelle, marquée par la défiance, le communautarisme et l’émergence de zones où l’autorité de l’État est devenue symbolique.

Les récents rapports sur la montée de l’islamisme dans les services publics, les établissements scolaires et certaines associations montrent bien que le problème n’est pas marginal. Il ne s’agit pas d’un fantasme ou d’une lubie de chroniqueurs alarmistes : c’est une lame de fond, qui s’installe dans les esprits, gagne du terrain et s’accommode parfaitement du vide politique et moral laissé par les autorités.

Et dans ce contexte, appeler à « vivre ensemble » revient à demander à la majorité silencieuse de se taire, de s’adapter, de céder toujours plus de terrain, pendant que d’autres imposent leurs normes.

Inaction du gouvernement

Une République qui baisse la garde

Il y a une quinzaine d’années encore, certains responsables politiques, de gauche comme de droite, n’hésitaient pas à affirmer leur attachement aux principes républicains, y compris face à l’islam radical. Aujourd’hui, ce courage semble avoir disparu. À force de peur des polémiques, de crainte d’être accusé de stigmatisation ou de racisme, la République recule. Elle hésite à nommer les choses, elle évite les sujets qui fâchent, elle temporise et justifie son inaction au nom d’un prétendu équilibre.

Mais l’équilibre est rompu depuis longtemps. La République ne peut plus faire semblant d’ignorer les signaux d’alarme. L’islamisme n’est pas une simple opinion : c’est une idéologie conquérante, qui a déjà commencé à transformer certains territoires.

Là où l’on devrait faire respecter les lois, on tergiverse. Là où il faudrait affirmer nos valeurs, on capitule. Et ce sont toujours les mêmes qui paient les conséquences : les femmes contraintes de se voiler, les enseignants menacés, les policiers attaqués, les citoyens abandonnés.

capitulation de l’État

La peur de nommer l’ennemi

Une autre stratégie perverse consiste à refuser de distinguer l’islam de l’islamisme. En entretenant volontairement la confusion, les responsables politiques se donnent bonne conscience : ils prétendent défendre la paix sociale, éviter les amalgames, protéger les musulmans. Mais ce faisant, ils désarment moralement la nation. Car en refusant de nommer l’ennemi, on le laisse agir librement.

Le combat à mener n’est pas contre une religion, mais contre ceux qui en font un outil de domination. Il est tout à fait possible de respecter la foi de millions de musulmans tout en luttant sans relâche contre ceux qui veulent imposer la charia, censurer les artistes, contrôler les consciences. Ce combat exige du courage, de la clarté, une volonté politique ferme. Il ne se gagnera pas avec des slogans flous ou des appels à l’unité incantatoires.

Coran

Des solutions existent, mais elles dérangent

Interdire le voile à l’école, expulser les imams radicaux, fermer les mosquées financées par des puissances étrangères, conditionner le séjour en France au respect strict des lois républicaines, interdire les financements islamiques transnationaux, réaffirmer la laïcité sans complexe : tout cela est possible. Ce n’est pas une question de moyens techniques, mais de volonté politique. Il faut oser nommer les choses, oser défendre ce que nous sommes, oser affirmer que la France n’est pas une terre neutre, sans identité ni mémoire.

Tant que les responsables politiques continueront de fuir ces décisions, ils renforceront le sentiment d’abandon qui monte dans la population. Ce sentiment n’est pas une hallucination : il est fondé sur des faits, sur des expériences vécues, sur des abandons successifs. Et plus l’État montre sa faiblesse, plus la société se fragmente, se radicalise, se tend.

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