🔥 Les essentiels de cette actualité
- Donald Trump annonce un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza, accepté par Israël. Les Qataris et Égyptiens présenteront la proposition finale au Hamas.
- La visite de Netanyahou à la Maison Blanche approche, avec des discussions sur le cessez-le-feu, les otages et l’Iran. Trump reste confiant pour un accord.
- La situation humanitaire à Gaza se détériore, avec des frappes israéliennes et une famine croissante. 150 ONG critiquent le système d’aide.
- Escalade régionale : des projectiles lancés depuis Gaza et le Yémen. Israël menace de riposter. Les Houthis soutiennent Gaza.
C’est encore Donald Trump, et non les habituels donneurs de leçons de l’Occident, qui réussit à arracher un accord de cessez-le-feu à Gaza.
Mardi, le président américain a annoncé qu’Israël avait accepté les termes d’un cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas, en affirmant que ses émissaires avaient tenu une réunion « longue et productive » avec les représentants israéliens.
« Israël a accepté les conditions nécessaires à la finalisation du cessez-le-feu de 60 jours, période durant laquelle nous collaborerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre. »
Trump a précisé que la proposition finale serait présentée par les Qataris et les Égyptiens, avant de mettre le Hamas face à ses responsabilités :
« J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas – elle ne fera qu’empirer. »
Rencontre avec Netanyahou en préparation
Cette annonce intervient quelques jours avant la visite de Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, prévue lundi prochain.
Officiellement, les discussions porteront sur un accord commercial, mais selon plusieurs sources, le cessez-le-feu, la libération des otages et l’Iran seront au cœur des négociations.
Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, était d’ailleurs déjà à Washington mardi pour des entretiens avec des hauts responsables américains, dont le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio et l’envoyé spécial Steve Witkoff.
Ultimatums et stratégie de pression
Ce n’est pas la première fois que Trump tente d’imposer une trêve.
Avant même la fin du précédent cessez-le-feu en mars (le plus long de la guerre à ce jour), il avait déjà lancé plusieurs ultimatums au Hamas, dans le but de favoriser la libération des otages et le retour de l’aide humanitaire à Gaza.
Aujourd’hui, une cinquantaine d’otages seraient toujours détenus dans la région, dont moins de la moitié seraient encore en vie.
Trump reste confiant et a affirmé que Netanyahou était « prêt à conclure un accord » et que la semaine prochaine pourrait être décisive.
« Il le souhaite. Je pense que nous aurons un accord la semaine prochaine. »
Gaza sous les bombes, la famine gagne du terrain
Pendant ce temps, la situation humanitaire continue de se détériorer.
Mardi, 37 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de Gaza, selon l’hôpital Nasser.
La famine guette : au moins 10 Palestiniens ont été tués en essayant de récupérer de la nourriture, selon des témoins et des responsables de santé.
Face à ce chaos qu’elles ont longtemps ignoré ou légitimé, 150 ONG et organisations dites humanitaires – parmi lesquelles Oxfam, Amnesty International et Save the Children – ont finalement lancé un appel contre le système de distribution de l’aide à Gaza, qu’elles qualifient maintenant d’inefficace et violent, alors qu’il est soutenu par Israël et les États-Unis.
Il aura fallu des dizaines de morts civils et une famine généralisée pour que ces ONG, souvent silencieuses quand les intérêts occidentaux sont en jeu, daignent hausser le ton.
Escalade régionale : le Yémen dans la ligne de mire
Dans le même temps, deux projectiles ont été lancés depuis Gaza, tous interceptés par le système de défense israélien. Des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs villes israéliennes.
Et un missile aurait été tiré depuis le Yémen – la première attaque houthie depuis la fin de la guerre de 12 jours déclenchée entre Israël et l’Iran.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a promis une riposte et menacé ouvertement le Yémen : « Le Yémen pourrait subir le même sort que Téhéran. »
Nasruddin Amer, porte-parole des Houthis, a prévenu sur les réseaux sociaux :
« Le Yémen ne cessera pas son soutien à Gaza… à moins que l’agression ne cesse et que le siège de Gaza ne soit levé. »
Quand Trump agit, Netanyahou inspire la méfiance
Trump est aujourd’hui le seul à avoir imposé un vrai mouvement diplomatique sur Gaza.
Il n’a pas tergiversé. Il n’a pas philosophé. Il a imposé un cessez-le-feu de 60 jours, a mobilisé les médiateurs qatariens et égyptiens, et a posé un ultimatum clair au Hamas.
Ce n’est pas par idéalisme qu’il agit, mais par efficacité. Parce que la guerre doit cesser, et que les otages doivent être libérés.
Mais une question demeure : Netanyahou respectera-t-il cet engagement ?
L’homme a déjà rompu plusieurs cessez-le-feu par le passé. Chacune de ses trêves a été suivie, tôt ou tard, d’une reprise des hostilités, souvent plus violente encore.
Alors, faut-il voir dans ce nouvel accord une volonté réelle de désescalade, ou une manœuvre cynique pour frapper quand plus personne ne s’y attend.
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