🔥 Les essentiels de cette actualité
- Laurent Solly, vice-président Europe de Meta, a annoncé son départ après douze ans au sein du géant tech, marquant la fin d’une influence clé en France. a annoncé son départ après douze ans au sein du géant tech
- Meta abandonne son ambitieux projet Metaverse pour pivoter vers l’intelligence artificielle, tandis que Yann LeCun quitte également l’entreprise, signalant une restructuration urgente. abandonne son ambitieux projet Metaverse pour pivoter vers l’intelligence artificielle
- En France, ce départ souligne la dépendance croissante aux géants américains, posant la question : comment renforcer la souveraineté numérique nationale ? soulève des questions sur la souveraineté numérique nationale
- Les rumeurs indiquent que Solly pourrait rejoindre LVMH, ouvrant de nouveaux horizons dans les médias, et interrogeant les liens entre tech et pouvoir économique. pourrait rejoindre LVMH dans les médias et interroger les liens économiques
Le mardi 23 décembre 2025, Laurent Solly, vice-président Europe de Meta et figure centrale du dispositif Zuckerberg en France, a annoncé son départ après douze ans passés au cœur du géant californien. Dans un post laconique publié sur les réseaux sociaux, il referme ce chapitre :
« 12 ans … Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp et Meta. Une page se tourne, la suite est enthousiasmante ! »
Figure atypique dans l’organigramme californien, Solly incarnait un lien ambigu entre la Silicon Valley et les réalités françaises. Ancien chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, communicant politique à l’ancrage souverainiste, il évoluait dans les eaux troubles d’une Europe tiraillée entre régulation et soumission.
Son départ intervient au moment où les mastodontes américains, empêtrés dans les filets réglementaires antitrust, tentent de redéfinir leur stratégie pour rester dominants sur le Vieux Continent.
De TF1 à Meta : le parcours politique d’un passeur français au service de la Silicon Valley
Recruté en 2013 depuis TF1, où il dirigeait la régie publicitaire, Laurent Solly rejoint Meta en pleine expansion. Sa progression épouse la cadence effrénée des géants de la tech : directeur général France, puis Europe du Sud, avant d’être promu vice-président Europe début 2025.
Douze ans plus tard, il laisse derrière lui une filiale qui, sous l’habillage de l’excellence, incarne surtout la dépendance croissante de la France aux GAFAM. Paris abrite FAIR, le laboratoire d’intelligence artificielle de Facebook, présenté comme un fleuron mondial ; mais derrière cette vitrine technologique, une vérité s’impose : la France n’est qu’un territoire d’implantation au service de la stratégie californienne, sans souveraineté sur les technologies critiques.
Le passé politique de Solly, qui lui conférait une crédibilité certaine auprès des élites économiques et médiatiques, a surtout permis l’enracinement progressif des outils Meta dans le tissu productif français, au prix d’une porosité inquiétante entre les intérêts nationaux et les ambitions des GAFAM.

Meta face à la débâcle européenne : le départ de son relais français
En dépit des contraintes imposées par Bruxelles, les revenus publicitaires de Meta ont explosé, et ses outils — d’Instagram aux Reels, en passant par WhatsApp — se sont ancrés durablement dans les usages professionnels européens, structurant les pratiques au service des intérêts californiens.
À Paris, Pierric Duthoit — un ancien de Coty — reprend les rênes fin août 2025. Mais ce changement de visage ne modifie en rien la dépendance structurelle des entreprises françaises aux géants américains, qui continuent d’imposer leurs règles bien au-delà des discours souverainistes de façade.
Le départ de Laurent Solly survient à un moment charnière pour Meta. L’empire de Mark Zuckerberg abandonne le Metaverse — ce mirage technologique aux milliards engloutis — pour recentrer ses paris sur l’intelligence artificielle générative et les lunettes connectées.
Au même moment, Yann LeCun, figure de proue de l’intelligence artificielle chez Meta, quitte le navire. Un double signal d’alarme pour un groupe qui tangue sous la pression croissante d’une Europe tatillonne et technocratique.
Solly jouait un rôle stratégique dans le labyrinthe réglementaire européen. Il maîtrisait les codes du capitalisme français et s’était imposé comme le trait d’union entre la Silicon Valley et les élites locales. Cette expertise pourrait désormais le propulser ailleurs : les rumeurs l’annoncent en piste pour succéder à Pierre Louette à la tête du pôle médias de LVMH. Une page se tourne pour Meta, qui perd l’un de ses relais français les plus précieux.
IMPORTANT - À lire
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