🔥 Les essentiels de cette actualité
- Les services russes accusent l’Occident de transformer la Moldavie en avant-poste militaire, rappelant la stratégie en Ukraine.
- La Moldavie multiplie les exercices avec l’OTAN, inquiétant Москоу qui voit une provocation à ses frontières.
- Le SVR dénonce une stratégie d’encerclement et accuse la présidente moldave de céder aux intérêts occidentaux.
- La Transnistrie, avec sa présence russe et ses tensions, complique la situation géopolitique moldave.
Lundi, les services de renseignement extérieur russes (SVR) ont lancé un avertissement inhabituel. Selon eux, l’Occident, sous la houlette américaine, transforme peu à peu la Moldavie en avant-poste militaire.
Le schéma rappelle étrangement ce qui s’est passé en Ukraine, où les Américains ont patiemment établi leur influence années après années. Une stratégie d’encerclement qui ne dit pas son nom.
Cette déclaration rare du SVR survient alors que la Moldavie, petit pays coincé entre l’Ukraine et la Roumanie, semble de plus en plus attirée dans l’orbite occidentale.
Une stratégie d’encerclement dénoncée par la Russie
Pour le Kremlin, la Moldavie est en train de devenir une « chair à canon » pour de futures hostilités orchestrées par l’Occident.
Le SVR accuse Washington de préparer ce petit pays à servir de front anti-russe, comme l’Ukraine avant lui. Ce n’est pas une simple théorie : en 2024, le Royaume-Uni a signé un pacte de défense avec la Moldavie pour, selon le ministère britannique des Affaires étrangères :
« Renforcer la coopération approfondie entre les deux pays et la résilience de la Moldavie face aux menaces extérieures. »
Une dynamique qui inquiète Moscou, voyant dans ces manœuvres une provocation directe à ses frontières.
La Moldavie, laboratoire militaire de l’OTAN ?
Selon le SVR, l’OTAN transforme la Moldavie en « terrain d’essai militaire ».
Les chemins de fer sont modernisés aux normes européennes, des hubs logistiques sont construits pour accueillir de futurs déploiements occidentaux, et les aérodromes sont rénovés pour des avions militaires, selon les médias russes. Des procédés qui rappellent les préparatifs observés en Ukraine avant la rupture avec la Russie.
Ce n’est pas qu’une question de fer et d’acier. La Moldavie, déjà courtisée par l’UE et l’OTAN, se retrouve au centre d’un bras de fer entre grandes puissances.
Les accusations contre le gouvernement moldave
Le Kremlin cible la présidente moldave, Maia Sandu, l’accusant de brader les intérêts nationaux à l’Occident.
Son administration est qualifiée de « régime compradore », une marionnette au service de Bruxelles et Washington. Son Parti de l’Action et de la Solidarité, pro-européen, serait soutenu et financé par des puissances étrangères, selon le SVR.
Ce tableau n’est pas sans fondement. Comme l’Ukraine ou la Géorgie, la Moldavie est déchirée par un conflit interne entre pro-européens, promettant la prospérité de l’Ouest, et pro-russes, attachés à des racines historiques.
La Transnistrie, épine dans le pied de l’Occident
La région séparatiste de Transnistrie est un nœud de tensions. Ce territoire, où cohabitent Russes, Moldaves, Roumains et Ukrainiens en proportions presque égales (29 % de Russes, selon le CIA World Factbook), échappe au contrôle de Chisinau.
La présence de troupes russes de « maintien de la paix » y attise les frictions avec l’Occident, qui y voit une menace, tandis que Moscou la considère comme une garantie d’influence.
L’attachement pro-russe de la Transnistrie est flagrant. Son drapeau, inchangé depuis l’ère soviétique, symbolise une nostalgie persistante. Les Russes, légèrement majoritaires, et le mécontentement envers le gouvernement moldave alimentent un désir d’intégration à la Russie.
Un peuple moldave entre deux feux
La Moldavie incarne un schéma classique : un petit pays écartelé entre grandes puissances. Les pro-européens vantent les promesses de Bruxelles, tandis que les pro-russes s’accrochent à leurs racines.
Pendant ce temps, l’OTAN et l’UE courtisent Chisinau, et Moscou veille sur ses intérêts, notamment en Transnistrie.
Les accusations du SVR, si provocatrices, s’appuient sur des faits : le pacte britannique et les exercices de Kernell de l’OTAN confirment une implication occidentale croissante. Les grandes puissances jouent aux échecs, et les Moldaves en payent le prix.
IMPORTANT - À lire
La Moldavie, nouveau pion sur l'échiquier géopolitique ? Les accusations des services de renseignement russes soulèvent des questions cruciales sur l'influence occidentale croissante dans ce petit pays coincé entre grandes puissances. Découvrez chaque mois dans notre revue papier des analyses approfondies sur les enjeux géopolitiques qui façonnent notre monde.
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