🔥 Les essentiels de cette actualité
- Gabriel Attal annonce un projet de changement profond, critiquant implicitement la politique de Macron.
- Édouard Philippe reproche à Macron la décision funeste de dissoudre l’Assemblée en 2024.
- La popularité de Macron chute à un misérable 17%, selon le baromètre Ifop-JDD.
- Philippe évoque son départ forcé de Matignon et les relations tendues avec le président.
À Arras, dimanche 21 septembre, Gabriel Attal n’a pas fait dans la dentelle en annonçant vouloir porter « un projet de changement profond ». Une façon à peine voilée de dire que la politique actuelle de Macron est un échec cuisant.
Le même jour, invité de la chaîne YouTube « Legend », le patron d’Horizons, Édouard Philippe, a également longuement évoqué sa relation avec le chef de l’État, auquel il reproche toujours la « décision funeste et absurde » de dissoudre l’Assemblée nationale en juin 2024.
Faut dire que le timing est parfait : selon le dernier baromètre Ifop-JDD, la cote de popularité de Macron s’effondre à un misérable 17 %. Du jamais vu !
Les repositionnements opportunistes des anciens Premiers ministres
Chez Guillaume Pley, l’ex-Premier ministre s’est lâché sur son départ forcé de Matignon.
Faut dire qu’il s’est fait virer comme un malpropre après la crise Covid, sans vraies explications. « Macron n’a jamais dit pourquoi il m’a remplacé… C’est comme ça », balance le chef d’Horizons, remplacé au pied levé par Castex.
Philippe enfonce le clou et révèle ce que tout le monde soupçonnait :
« J’étais de plus en plus Premier ministre. Ce président n’aime pas beaucoup les Premiers ministres et n’a pas envie d’un Premier ministre qui prenne beaucoup d’espace. »
Une confession qui en dit long sur les relations tendues à la tête de l’État et sur l’ego surdimensionné du locataire de l’Élysée.
Le maire du Havre, qui vise déjà la présidence, nous confirme ce qu’on savait déjà : notre président n’accepte aucun contre-pouvoir, même celui prévu par la Constitution.
Les années Matignon et la rupture avec Macron
Ses années rue de Varenne ? « Souvent très agréables », reconnaît-il avec une certaine nostalgie. À cette époque, « on se disait les choses assez clairement », nuance l’ancien Premier ministre.
Depuis leur séparation politique, le thermomètre affectif entre les deux hommes reste pourtant au plus bas.
« On se voit peu, on échange peu. Quand on se voit, ça se passe toujours très cordialement », confie-t-il.
Le maire du Havre n’avait d’ailleurs pas mâché ses mots concernant le quinquennat Macron dans son livre « Le Prix de nos mensonges » (Éditions JC Lattès), sorti en juin dernier. Un réquisitoire sans appel contre la politique présidentielle.
Mais Philippe freine aujourd’hui des quatre fers quand on lui suggère d’en rajouter :
« Ce serait très facile pour moi – il est très impopulaire – de taper comme un sourd. Je ne ferai jamais ça. »
Un étrange scrupule alors que l’édifice macroniste menace ruine de toutes parts…
Critiques acerbes sur la gestion de Macron
Édouard Philippe n’a pas été tendre quand on l’a interrogé sur les qualités d’Emmanuel Macron.
« Je vous aurais bien dit l’audace. Le problème, c’est que parfois il est manifestement trop audacieux. »
Cette prétendue audace présidentielle, Philippe la voit plutôt comme un mépris institutionnel flagrant. La dissolution de l’Assemblée nationale après la gifle des européennes de juin 2024 en est l’exemple parfait.
Il ne s’est d’ailleurs pas retenu :
« Je lui en veux beaucoup d’avoir pris cette décision que je trouve funeste et absurde (…) Il a rendu un très mauvais service au pays. »
Un constat cinglant que partage étonnamment Gabriel Attal, pourtant fidèle parmi les fidèles du président, qui y voit carrément « l’origine première de l’instabilité » politique actuelle.
Comme quoi, même les premiers de cordée commencent à reconnaître que notre Jupiter national joue aux dés avec les institutions quand ça l’arrange.
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