Le quotidien Haaretz révèle que l’armée israélienne tire délibérément sur des civils palestiniens à Gaza

Distribution alimentaire de Gaza Distribution alimentaire de Gaza

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • L’armée israélienne tire délibérément sur des civils palestiniens cherchant de la nourriture à Gaza, selon Haaretz.
  • Des soldats témoignent de tirs systématiques sur des foules affamées pour les contrôler par la terreur.
  • L’aide humanitaire devient un piège mortel, avec 550 morts et 4 000 blessés autour des centres de distribution.
  • Malgré les dénonciations, aucune sanction internationale n’est prise, laissant les Palestiniens entre la faim et les balles.

Un rapport glaçant publié vendredi dernier par le quotidien israélien Haaretz confirme ce que les autorités veulent encore faire passer pour de simples bavures : l’armée israélienne a délibérément ouvert le feu sur des Palestiniens désarmés venus chercher de la nourriture dans la bande de Gaza.

Des soldats racontent sans détour : leurs unités ont été positionnées autour des centres de distribution pour tirer sur les foules affamées, dans le cadre d’une politique assumée de « contrôle par le feu ».

Cette méthode ne cherche pas à sécuriser, mais à terroriser une population déjà à genoux, en faisant du simple acte de se nourrir un motif de mise à mort.

Témoignages accablants : tirer sur la foule affamée

« Nous avons tiré à la mitrailleuse depuis nos chars et lancé des grenades », confie un soldat au journal, décrivant une scène où un groupe de civils a été touché alors qu’il avançait sous le brouillard.

Un autre ajoute :

« On nous a dit de tirer sur la foule. »

Pour Haaretz, ces révélations ne relèvent pas d’abus isolés.

Le journaliste Nir Hasson, coauteur du rapport, parle d’une méthode systématique.

À Al Jazeera, il explique :

« C’est en fait une pratique qui consiste à… contrôler la foule par le feu, comme si vous vouliez que la foule s’enfuie d’un endroit, vous leur tirez dessus, même si vous savez qu’ils ne sont pas armés… Vous utilisez le feu pour déplacer les gens d’un point à un autre. »

Une doctrine de terreur imposée par le commandement : l’armée utilise délibérément le feu pour déplacer des foules désarmées, sur ordre venu d’en haut.

Chefs de l'armée israélienne Netanyahou

L’armée nie, mais lance discrètement une enquête

Comme toujours, le déni est la première ligne de défense officielle.

L’armée israélienne, par un communiqué sur Telegram, affirme ne pas reconnaître ces faits « sur le terrain » mais annonce dans le même souffle l’ouverture d’une enquête interne.

 « Toute allégation de dérogation à la loi ou aux directives [militaires] sera examinée attentivement et des mesures complémentaires seront prises si nécessaire. Les allégations de tirs délibérés contre des civils présentées dans l’article ne sont pas reconnues sur le terrain. »

Traduction : l’armée enquête sur elle-même, avec la discrétion du camouflage militaire.

Officiellement, aucune directive illégale n’a été donnée, mais des officiers sont déjà auditionnés dans l’ombre. Le double jeu habituel.

Aide humanitaire transformée en piège mortel

Les tirs décrits dans le rapport visent principalement les centres de distribution gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), ONG partiellement financée… par Israël et les États-Unis.

Autrement dit : une aide sous contrôle militaire.

Ces centres, censés sauver des vies, sont devenus des zones de mort à ciel ouvert.

Depuis que le blocus a été partiellement levé fin mai, les attaques se multiplient.

Vendredi encore, six Palestiniens ont été abattus alors qu’ils tentaient d’accéder à l’un de ces centres.

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza accuse l’armée de transformer l’aide humanitaire en instrument de génocide déguisé, appuyé sur les « aveux choquants » publiés par Haaretz.

Convoi-Aide humanitaire-Bande de Gaza-Égypte-Otages

Silence complice de la communauté internationale

Des ONG comme Médecins Sans Frontières ne mâchent plus leurs mots. Les distributions orchestrées par la GHF sont qualifiées de « massacre déguisé en aide humanitaire ».

L’ONU, fidèle à elle-même, dénonce sans agir. Le secrétaire général António Guterres reconnaît des « violations massives du droit international », mais n’exige rien, ne bloque rien, ne sanctionne personne.

Tout juste un appel de plus à « rendre des comptes ».

Les institutions internationales regardent ailleurs, complices par passivité.

Une population affamée, piégée entre la faim et les balles

Le bilan est accablant. Selon les autorités de Gaza, au moins 550 morts et plus de 4 000 blessés sont directement liés aux attaques autour des distributions d’aide.

À cela s’ajoutent plus de 56 000 morts et 132 000 blessés depuis le début de l’offensive israélienne en octobre.

À Gaza, chercher de quoi manger revient à jouer sa vie. Un sac de farine ou une bouteille d’eau peuvent coûter une balle dans le dos.

Même en Israël, les fissures commencent à apparaître.

Une partie de la société commence à se demander si cette guerre est encore justifiable – pas par éthique, mais par lassitude ou peur du discrédit international.

Rien qui puisse pour l’instant enrayer la machine.

drapeau israel palestine

Une indignation sans conséquences

Ces révélations dévoilent les nouvelles méthodes brutales d’Israël : contrôler la population civile par la terreur et la violence délibérée, sans la moindre retenue ni respect des droits humains.

L’ONU dénonce, les ONG protestent, mais sur le terrain, les camions continuent d’entrer au compte-gouttes et les fusils restent braqués sur les affamés.

Les Palestiniens sont pris dans un piège froid et méthodique : mourir de faim ou mourir en cherchant à se nourrir.

IMPORTANT - À lire

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