🔥 Les essentiels de cette actualité
- À l’approche de la visite de Trump, le Royaume-Uni signe des accords commerciaux pour montrer une relation transatlantique solide, malgré des tensions sous-jacentes.
- Les accords réduisent les taxes sur les voitures britanniques et suppriment les droits de douane sur l’acier, mais exigent des concessions sur la souveraineté alimentaire.
- Des investissements américains créent des emplois et renforcent la cybersécurité, mais le départ de Merck souligne les défis économiques du pays.
- La taxe digitale britannique irrite Washington, tandis que la stagflation menace, mettant le gouvernement dos au mur face aux citoyens.
À la veille de l’arrivée de Trump au Royaume-Uni, prévue mi-septembre, le gouvernement britannique s’empresse d’afficher une poignée d’accords commerciaux.
Une façon de faire croire que tout va bien entre les deux nations, alors qu’en coulisses, les tensions s’accumulent dans plusieurs domaines stratégiques. Et tout cela alors que le pays est menacé par une stagflation rampante, qui pourrait aggraver la morosité ambiante.
Les autorités londoniennes, visiblement anxieuses de bien paraître, ont concocté un programme sur mesure pour les 17 et 18 septembre. Malgré les apparences, cette relation transatlantique reste solide sur le papier, mais les fissures dans certains secteurs clés sont évidentes.
Les concessions et les bénéfices de l’accord commercial
Le Royaume-Uni a décroché cet été un accord douanier favorable par rapport à l’UE, mais le pays reste au bord du gouffre économique. L’ombre d’une récession plane dangereusement sur l’économie britannique.
Ce ralentissement tombe au pire moment pour le gouvernement, déjà sous pression après une manifestation massive à Londres. Des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour dire « stop » à l’immigration incontrôlée – un signal fort que les politiques ignorent.
L’accord commercial signé en août 2025 entre Londres et Washington diminue drastiquement les taxes américaines sur les voitures britanniques, passant de 27,5 % à 10 %. Un coup de pouce pour l’industrie automobile d’outre-Manche, même s’il existe un plafond de 100 000 véhicules par an.
Mais rien n’est gratuit. Les Britanniques ont dû céder du terrain sur leur souveraineté alimentaire en acceptant des quotas d’importation sans taxe pour le bœuf américain.
L’accord prévoit également la suppression des droits de douane sur l’acier et l’aluminium britanniques.

Les retombées économiques pour le Royaume-Uni
Les annonces tombent comme des pièces dans une tirelire vide : plus d’un milliard de livres d’investissements américains dans le secteur bancaire.
Citigroup balance 1,1 milliard, PayPal sort 150 millions, et Bank of America met la main au portefeuille. Près de 1 800 emplois devraient être créés sur le sol britannique, selon le ministère du Commerce. Pour le Premier ministre Keir Starmer, qui navigue en pleine tempête politique interne, cela représente un symbole du « travail avec nos alliés ».
Une autre preuve de dépendance technologique : Londres a signé un contrat de 400 millions de livres avec Google Cloud pour renforcer la cybersécurité et aligner les systèmes de renseignement sur ceux des Américains.
Ce partenariat met en lumière l’importance croissante des technologies dans leur coopération stratégique, y compris sur le plan militaire.

Les revers économiques du Royaume-Uni
Revers amer pour Londres : après avoir attiré Moderna, le gouvernement encaisse un camouflet avec le départ de Merck (connu sous le nom de MSD).
La firme américaine juge le pays « peu compétitif » et supprime 900 emplois. Le projet d’un centre de recherche à 1 milliard de livres tombe à l’eau. Quand certains arrivent, d’autres fuient.
Ce retrait souligne les défis de Londres pour garder les poids lourds des sciences de la vie sur son sol, en raison de politiques sur les médicaments jugées défavorables.

La taxe digitale britannique et les défis économiques du Royaume-Uni
Reste un sujet qui fait grincer des dents à Washington : la taxe digitale britannique de 2 % sur les revenus des mastodontes du web, rapportant 800 millions de livres par an.
Trump menace de sortir l’artillerie commerciale lourde, car cette taxe frappe principalement les géants américains. Les Britanniques se défendent en affirmant que leur approche est « juste et proportionnée ».
Londres a promis d’abandonner sa taxe si un accord global sur la fiscalité numérique voit le jour sous l’égide de l’OCDE.
Outre-Manche, la croissance s’essouffle avec un PIB qui n’a progressé que de 0,3% au deuxième trimestre. L’inflation repart à 3,8 %, grignotant le pouvoir d’achat des Britanniques.
Face à ce tableau peu reluisant, le gouvernement londonien se retrouve dos au mur. Difficile d’expliquer aux citoyens pourquoi ils doivent se serrer la ceinture pendant que les élites s’enrichissent. Cette visite à Windsor, prévue pour mettre en avant les opportunités de coopération, risque aussi d’exposer ces fractures transatlantiques au grand jour.
IMPORTANT - À lire
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