🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le Washington Post révèle un plan secret pour expulser 2 millions de Gazaouis et transformer Gaza en protectorat américain sous le nom de GREAT Trust.
- Le projet prévoit des déplacements forcés et une surveillance par IA, promettant une « Riviera de Gaza » financée par des milliardaires.
- Des jetons numériques seraient offerts aux Palestiniens en échange de leur départ « volontaire », une manœuvre dénoncée comme un nettoyage ethnique.
- Le plan inclut la construction d’un parc industriel Elon Musk et l’annexion des meilleures terres agricoles, menaçant l’autonomie des Gazaouis.
Un document confidentiel dévoilé par le Washington Post expose les plans américains pour l’après-guerre à Gaza. L’objectif ? Ressusciter le fantasme de la « Riviera de Gaza », évoqué en février 2025 par Donald Trump.
Baptisé GREAT Trust (Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation Trust), ce projet délirant prévoit un bouleversement complet du territoire : déplacements forcés de populations à grande échelle, surveillance par intelligence artificielle et mise sous tutelle américaine d’au moins dix ans.
Alors que les Palestiniens enterrent encore leurs morts, Washington songe à transformer cette terre dévastée en station balnéaire pour milliardaires.
Cette ingérence s’inscrit dans une longue tradition d’interventions désastreuses au Moyen-Orient, où l’on promet exportation de démocratie et prospérité, alors que l’histoire récente montre le contraire en Irak ou en Afghanistan.
Projet fantôme ou déportation déguisée ?
Ce plan aurait été concocté par les mêmes cerveaux israéliens derrière la Fondation Humanitaire pour Gaza, appuyée par Washington et Tel-Aviv, et ayant bénéficié de l’expertise financière du Boston Consulting Group. Financé par des investisseurs privés à hauteur de 100 milliards de dollars, il prévoit une ville portuaire entourée de huit mégapoles high-tech.
Le plus effarant dans ce document de 38 pages ? La recommandation d’une « relocalisation temporaire » des deux millions d’habitants de Gaza. Appelons un chat un chat : il s’agit ni plus ni moins d’un projet de nettoyage ethnique, voire d’un acte potentiellement génocidaire.
Les auteurs parlent de « reconstitution » et de « transformation » alors qu’ils proposent de vider purement et simplement le territoire. Selon leur initiative, les Palestiniens seraient incités à quitter « volontairement » leur terre pour s’installer ailleurs ou dans des zones contrôlées pendant les travaux.
Les propriétaires, eux, recevraient un « jeton numérique » en échange du droit de transformer leur bien – une compensation censée financer leur départ définitif.
Le projet prévoit aussi un parc industriel baptisé « Elon Musk », construit sur les décombres de la zone industrielle d’Erez, initialement financée pour exploiter une main-d’œuvre palestinienne sous-payée, puis détruite par l’armée israélienne.
Déplacements forcés sous couvert de « volontariat »
Cette proposition ne cache plus son intention d’effacer progressivement la présence palestinienne. On leur propose de partir « volontairement » – un terme creux quand on vit sous les bombes et qu’on n’a plus de maison.
Que vaut ce « jeton numérique » face à des générations d’histoire familiale ? C’est comme si on proposait un ticket de métro en échange de la maison de ses grands-parents. La manœuvre est grossière mais efficace : vider le territoire sans utiliser le mot « expulsion ».
Les médias parlent pudiquement de « réaménagement », mais appelons les choses par leur nom : déplacement forcé de population sous couvert d’aide à la reconstruction. Ceux qui survivront se verront parqués dans des cabanons de 30 m² à peine – une misère, même comparée aux abris déjà existants avant les bombardements.
On ignore si ce plan est validé par Washington. Le Post a tenté d’obtenir une réaction officielle, mais silence radio, tant à la Maison-Blanche qu’au Département d’État.

Le plan de reconstruction face aux réactions internationales
Le document détaille les propositions avancées par l’administration Trump pour la reconstruction de Gaza, avec des objectifs et des méthodes précis.
Depuis son élection, le président américain a exprimé ses orientations pour le Moyen-Orient, parfois différentes des approches diplomatiques habituelles.
Philip Grant, patron de Trial International, a exprimé ses préoccupations concernant certaines mesures du projet, qu’il décrit comme un « déplacement massif présenté comme un projet de développement ».
Trial fait partie des quinze organisations qui ont mis en garde contre les risques encourus par les entreprises collaborant avec Israël : complicité dans des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, voire génocide.
Une épée de Damoclès plane sur ces acteurs économiques, d’autant plus que les preuves s’accumulent : images et vidéos témoignent d’une destruction systématique que les médias mainstream peinent à justifier.
Annexions déguisées : terres volées et autonomie brisée
Le programme envisage par ailleurs de rafler les meilleures terres agricoles palestiniennes autour de Gaza, sous prétexte de « zone tampon de sécurité ».En réalité, il s’agit d’une annexion, qui porte un coup fatal à l’autonomie alimentaire des Gazaouis.
Les autorités israéliennes invoquent la sécurité, mais des familles qui cultivent ces terres depuis des générations seront dépossédées.
Israël conserverait la mainmise sur Gaza avec des « droits primordiaux », laissant un véritable chèque en blanc. Les Palestiniens n’obtiendraient qu’une vague « entité politique palestinienne » soumise aux accords d’Abraham.
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